Info FM, Stéphane Sparagna : « Il était temps de quitter l’OM et faire mon chemin »

Il y a quelques jours, Stéphane Sparagna a quitté définitivement l'Olympique de Marseille. Le défenseur âgé de 22 ans a pris son envol. Direction Boavista au Portugal. Pour Foot Mercato, le footballeur né en 95 nous en dit plus sur sa nouvelle aventure et sur son départ de la cité phocéenne.

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Boavista Stéphane Sparagna @Maxppp

**Foot Mercato : Vous avez été prêté à Auxerre cette année. Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?

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Stéphane Sparagna** : Ça a été une année positive. Pour ma première saison pleine, j'ai fait un peu plus de 30 matches. Donc à la base j'étais parti pour avoir du temps de jeu. Ça a été chose faite. C'est sûr que ça n'a pas été une année facile. Mais j'ai beaucoup appris. J'ai enchaîné les matches. C'est ce que je recherchais. Ça m'a permis de me "faire voir". Je pense aussi que c'est grâce à ça que j'ai pu découvrir un nouveau championnat. C'est la suite logique de ma saison.

**FM : Avez-vous eu des discussions avec l'AJA pour prolonger l'aventure ensemble ?

SS** : Dès le mois de mars, il y avait eu de l'intérêt. Ils voulaient me prolonger, me garder. Mais on avait dit qu'on attendrait la fin de la saison pour voir où ça en était avec Marseille. Comme vous l'avez vu, il y a eu beaucoup de changements à Auxerre en fin de saison. Il n'y a pas eu de suite. Donc c'est un peu tombé à l'eau.

**FM : Du coup, vous êtes retourné à l'OM. Quel discours vous a tenu le club à votre retour de prêt ?

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SS* : Mon agent est allé voir les dirigeants du club. Il a été dit que dans tous les cas ils ne pouvaient pas garantir du temps de jeu ni que je sois tout le temps dans le groupe pro. ll en a parlé avec Monsieur Zubizarreta qui a dit : "Pour le petit c'est mieux d'aller voir ailleurs s'il y a une proposition intéressante et de lancer sa carrière. Rester à l'OM et alterner entre la CFA et le groupe pro, je ne sais pas si c'est la meilleure solution"*. Après comme ils ont dit, ils ne me mettaient pas dehors. Il me restait une année de contrat. Si je voulais rester, ils me gardaient. Il n'y avait aucun souci. Mais ils ne me garantissaient pas non plus de jouer. Donc oui j'allais être dans le groupe pro mais rien de plus.

**FM : Il était aussi temps peut-être pour vous de couper le cordon avec l'OM et de vous lancer dans un projet stable...

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SS** : Oui, je l'avais déjà dit avant la fin de la saison avec Auxerre. J'avais envie d'avoir un club qui me porte de l'intérêt et qui me fasse confiance, me fasse progresser. Il était temps de quitter l'OM, de faire mon chemin tout seul. J'avais vraiment envie de trouver un nouveau challenge et des gens qui me fassent confiance et me montre de l'intérêt.

**FM : Comment Boavista vous a convaincu ?

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SS**: En France, il y avait des intérêts en Ligue 1 ou en Ligue 2. Mais c'était juste de l'intérêt et c'était mitigé. Ils hésitaient. C'est vrai que le club de Boavista s'est positionné directement. Ils m'ont dit qu'ils avaient regardé mes matches pendant plusieurs jours. Ils me voulaient à tout prix. Ça s'est fait en l'espace d'une semaine et demie. Ça a été très rapide. Ils n'ont pas tergiversé à savoir si ça allait le faire; si j'étais un joueur capable de etc... Au final, j'ai privilégié l'étranger à la France.

Un nouveau challenge à Boavista

**FM : Vous allez découvrir un nouveau championnat, une nouvelle culture. Vous êtes impatient j'imagine ?

SS** : C'est sûr. En plus, ça reste une Ligue 1 même si c'est au Portugal. C'est quand même un gros championnat. Il y a des joueurs importants que ce soit à Porto, Benfica ou au Sporting. ll y a beaucoup d'internationaux. C'est un championnat relevé et je pense que c'est une bonne expérience à vivre pour moi.

**FM : La Liga Sagres sert aussi de tremplin à certains joueurs.

SS** : Je savais que c'était un championnat tremplin. Boavista, je sais que c'est l'un des clubs qui fait le plus de ventes. C'est un club intermédiaire. Pas mal de clubs un peu plus huppés viennent piocher dans ces équipes. Je pense que je suis un pari sur l'avenir. Si je me donne les moyens d'y arriver, je pense que ça peut être pas mal pour la suite. Je sais que ce championnat est vachement regardé.

**FM : Vous quittez l'OM définitivement. Que ressentez-vous ?

SS** : C'est sûr qu'avant d'être joueur, j'ai été supporter durant toute ma jeunesse. C'est spécial de changer de club. Je n'ai eu quasiment que l'OM. C'est bizarre d'évoluer dans une autre équipe et de changer de club. C'est la vie d'un footballeur. Faire toute une carrière dans le même club c'est rare. Peu l'ont fait. Je pense que c'est normal d'aller voir ailleurs quand on voit que c'est un peu bouché.

**FM : La nouvelle direction de l'OM dit qu'elle veut miser sur les minots du club. N'êtes-vous pas déçu de ne pas avoir vraiment eu votre chance ?

SS** : Déçu, forcément. Après je n'ai pas de rancœur envers l'OM. C'est le football. Les dirigeants sont là pour monter la meilleure équipe. L'entraîneur est là pour la faire progresser et avoir la meilleure équipe sur le terrain. Si le club considère que je n'entre pas dans ses plans, il n'y a pas de problème. Il n'y a pas que l'OM en Europe. Il y a d'autres équipes, d'autres championnats à découvrir. Je vais suivre l'OM de très près. J'espère qu'ils feront une bonne saison et j'espère que les jeunes qui arrivent du centre de formation auront la chance que certains n'ont pas eue.

**FM : Revenir en France dans quelques années, est-ce envisageable ?

SS** : Moi, du moment que le projet sportif est correct et que je continue de progresser, de grandir, je ne ferme aucune porte. À l'heure actuelle, je pense que j'ai encore beaucoup à prouver. Par la suite, je verrais s'il y a la France ou ailleurs. C'est difficile de répondre à ce genre de questions aujourd'hui.

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