Franck Bambock, Grenoble : «J’ai une ambition qui m’habite depuis que je suis revenu en France, c’est de jouer en Ligue 1»
Auteur d’une grosse saison avec Grenoble, le régulier Franck Bambock a confié ses souhaits pour l’avenir. Alors que se profilent deux très gros rendez-vous contre Saint-Etienne et Bordeaux, qui décideront des ambitions possibles du club isérois en cette fin de saison, le milieu de terrain de 28 ans nous fait part de ses envies de découvrir l’étage du dessus.
Ancien capitaine du PSG chez les équipes de jeunes, Franck Bambock est de la génération 95 si brillante. Aux côtés des Coman, Rabiot, Maignan et autre Kimpembe, le milieu de terrain s’est offert un titre de champion de France U17. Comme son ami, désormais gardien de but de l’AC Milan, il n’a jamais évolué au niveau professionnel avec son club formateur. C’est aux Pays-Bas (Sparta Rotterdam), en Espagne (Huesca, Cordoue), puis au Portugal (Maritimo) et en Israël (Maccabi Petah Tikva) qu’il s’est émancipé pour mieux revenir en France. Arrivé à Grenoble à l’aube de la saison dernière, le milieu défensif s’est rapidement imposé pour devenir une valeur sûre de son équipe, actuelle 6e de Ligue 2 et toujours en lice pour la montée à l’heure d’affronter coup sur coup Saint-Etienne et Bordeaux. Pour Foot Mercato, le natif de Douala (Cameroun) aborde cette fin de saison excitante et ses ambitions pour la suite de sa carrière.
Foot Mercato : la saison de Grenoble est d’ores et déjà réussie. Comment envisagez-vous cette fin de championnat ?
Franck Bambock : c’est une très belle saison, au-delà des attentes. On fait nettement mieux que la saison dernière où on jouait le maintien. Il reste 8 matchs et on est dans une position confortable. Pour moi, c’est une saison réussie. Il reste des matchs dont on va essayer de gratter des points pour finir le mieux possible.
FM : les deux prochains matchs vous opposent à deux équipes du haut de tableau, Saint-Étienne et Bordeaux ? La fin de saison se joue-t-elle ici ?
FB : je dirais qu’on ne joue pas notre saison là-dessus. Nous sommes dans une situation où on joue match après match, sans calculer. Les prochaines rencontres, on va les aborder pour les gagner, mais les deux qui arrivent sont des matchs "plaisir". On va y aller sans pression négative. C’est plutôt la pression de bien faire. Il y aura du public et on a envie de faire plaisir aux supporters aussi car ils ont été là tout au long de la saison. Ce sont des matchs de gala où il faut tout donner.
FM : vous avez neuf points de retard sur Bordeaux. La montée est-elle encore possible ?
Il n’a jamais été question de montée. On n’en a jamais parlé, et ça n’a jamais été l’objectif du club. Maintenant, nos points font en sorte qu’on peut encore viser la montée, mais ça ne nous anime pas quand on commence les matchs. Nous sommes des joueurs professionnels donc si d’ici deux à trois matchs, on recolle un peu plus au 2e, on pourra l’envisager, mais pour le moment ce n’est pas l’objectif.
«Être ici à ce stade-là de la saison, on ne l’aurait pas imaginé»
FM : vous vous attendiez à une aussi bonne saison ?
FB : on a commencé en visant la première partie de tableau mais être ici à ce stade-là de la saison, on ne l’aurait pas imaginé non plus. Nous y sommes, on est très content et on va tout faire pour y rester. Les matchs qui arrivent, on va les prendre avec beaucoup de plaisir et les jouer à fond.
FM : ça doit vous faire du bien après la saison dernière à lutter pour le maintien…
FB : on s’était fixé de ne pas revivre la même saison que l’année dernière (15e de Ligue 2, ndlr) parce qu’on sait à quel point c’est épuisant psychologiquement. Le groupe s’est donné les moyens de vivre une saison tranquille. Les matchs qui arrivent et la position dans laquelle nous sommes, c’est du bonus. On va jouer ces matchs pour prendre le maximum de points et voir où on se situe.
FM : vous êtes un cadre de cette équipe depuis votre venue à Grenoble il y a un an et demi. Quel regard portez-vous sur vos performances ?
FB : je pense que je suis monté en puissance doucement mais sûrement. Ça a été crescendo au niveau de mes performances. J’enchaîne de bons matchs, de haut niveau. Autour de moi, j’ai des coéquipiers qui ont su s’adapter à moi, et moi à eux. Quand je suis arrivé, ce n’était pas facile. Je ne connaissais presque personne. C’était aussi à prendre en compte. Maintenant, ça fait un an et demi qu’on travaille ensemble et tout se passe bien.
«Meilleur je serai et plus le téléphone sonnera»
FM : avez-vous la sensation d’avoir passé un cap dans votre carrière ?
FB : au niveau de mon jeu oui. Mon jeu a évolué. J’ai passé un cap au niveau des responsabilités. Je joue à une position où il faut avoir du caractère. J’ai beaucoup progressé dans la prise d’initiative, dans la décision, je suis plus responsable en prenant de la maturité. Je suis quelqu’un qui est à l’écoute aussi, qui dit ce qu’il pense. Je ne suis pas venu pour remplacer quelqu’un ou prendre la place de quelqu’un, je suis venu trouver ma place, tout simplement. Je l’ai trouvée et j’en suis très content.
Comment envisagez-vous la suite de votre carrière, vous qui arrivez en fin de contrat à Grenoble ?
FB : j’ai eu une offre de prolongation que j’ai refusée. Avec tout le respect que j’ai pour mon club, j’ai une ambition qui m’habite depuis que je suis revenu en France, c’est de jouer en Ligue 1. C’est par rapport à cette ambition là que j’ai refusé cette offre de prolongation. Je souhaite un jour découvrir la Ligue 1.
FM : avez-vous déjà des pistes ?
FB : je suis concentré sur le terrain. C’est mon agent qui s’occupe de ça. On est sur une fin de saison où je sais que son téléphone sonne mais je ne suis au courant de rien et c’est mieux comme ça. Je préfère terminer la saison de la meilleure des manières. On verra la suite. Priorité au terrain, meilleur, je serai et plus le téléphone sonnera.
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