OL : c’est quoi le problème ?
Et de trois ! Dimanche soir, l'Olympique Lyonnais a subi sa troisième défaite de suite en Ligue 1. Une petite crise de résultats à laquelle les Gones veulent vite mettre un terme.
«C'est un coup d'arrêt». Bruno Genesio ne s'est pas dérobé hier soir après la nouvelle défaite consécutive de son équipe face à Rennes en Ligue 1 (2-0). Son Olympique Lyonnais s'est incliné pour la troisième fois de suite en championnat de France. Une première d'ailleurs depuis la prise de fonction de l'entraîneur de l'OL. Après Bordeaux (3-1) puis Monaco (3-2) à l'extérieur, les Rhodaniens se sont inclinés à domicile au Groupama Stadium. Un stade où les Gones ont déjà laissé filer 14 points cette saison, quand l'AS Monaco et l'Olympique de Marseille n'en ont perdu respectivement que 7 et 9. Cela pourrait coûter très cher à l'OL en fin de saison. Les Lyonnais doivent vite redresser la barre pour essayer de combler leur retard (5 points de retard sur l'ASM et 4 points sur l'OM) eux qui connaissent une petite crise.
Genesio attend une réaction
Après le revers face au SRFC, Jean-Michel Aulas n'a pas caché sa déception. «On a un groupe de qualité qui quelques fois alterne le moins bon et qui ce soir a pris un but d’entrée qui nous a fragilisés sur une erreur me semble-t-il. C’est une grosse déception, il fallait absolument gagner ce soir». Même son de cloche du côté de Lucas Tousart. «Il y a beaucoup de frustration. On a fait un non match de fond en comble. On prend un but très rapidement dans la partie et derrière on n'arrive pas à revenir. Le dernier but (de Rennes) est anecdotique». Malgré cela, Bruno Genesio n'a pas voulu accabler ses troupes. Lyon est une bête blessée et c'est ensemble qu'elle se relèvera à écouter le coach.
«On est tous en colère quand on perd. Il n'y a pas le coach qui est en colère après les joueurs. On est tous en colère après nous car on a perdu. Maintenant, je ne vais pas accabler mes joueurs. Ce serait trop facile de rejeter la responsabilité sur eux. On a tous une responsabilité lorsqu'on gagne, lorsqu'on perd. On vient de céder quelques points très importants. On a encore 13 matches à jouer. Et on va voir maintenant quel genre d'équipe et quel genre d'hommes on est». Néanmoins, il n'a pas nié que son équipe est moins flamboyante. «Ça témoigne qu'on est un petit peu moins bien. Il va falloir faire le dos rond, travailler et se remettre dans le droit chemin (...) Il reste encore beaucoup de matches. Je pense que nos concurrents ne sont pas à l'abri de lâcher des points aussi. Nous maintenant on va voir quelle genre d'équipe on est».
Arrêter de jouer par intermittence
Genesio attend donc de voir ce que son OL, visiblement marqué après la désillusion la semaine dernière face à Monaco, a dans le ventre. Pour cela, il faudra régler les maux qui sont nombreux. «Il va falloir réfléchir, se poser les bonnes questions», assurait Tousart après la rencontre. «Il va falloir repartir de l'avant car on n'a pas le choix. Il n'y a pas que des moments faciles dans la vie d'un club et d'une équipe. Je pense qu'en ce moment on traverse une période un peu compliquée. Ce sera à nous de relever la tête dès jeudi en Europa League». Si Lyon doit montrer un bien meilleur visage tant individuellement (plusieurs joueurs loin de leur meilleur niveau dimanche contre Rennes) que collectivement, imposer son jeu en arrêtant d'espérer un exploit individuel à chaque match (l'OL a été trop statique en 1ère mi-temps et a manqué de mouvement) ou encore arrêter de jouer par intermittence, le club doit aussi trouver des solutions tactiques face aux adversaires (le 4-3-3 avait apporté un meilleur équilibre dans l'entrejeu)
«Jouer 45 minutes, ce n'est pas suffisant, a avoué Genesio. Non seulement en première mi-temps, on n'a pas été très bons. Mais on a concédé des ouvertures de score très rapidement, comme contre Angers. Face à des équipes qui viennent avec un bloc très dense, ça complique encore plus notre tâche». Un bloc bas qui a été un énorme problème pour Lucas Tousart. «Les équipes jouent très bas. On n'a pas trouvé la solution. Beaucoup d'équipes viennent (ici) avec des blocs bas et derrière on n'arrive pas à trouver les solutions pour trouver la faille dans leur système; se procurer les occasions et marquer. Il va falloir bien réfléchir sur ce qui n'a pas marché». Il faudra vite trouver des solutions pour Lyon qui affrontera Villarreal jeudi en Europa League avant d'enchaîner avec Lille et Saint-Étienne en L1.
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