La prestation affligeante de Rennes face au PSG

Par Hanif Ben Berkane - Josué Cassé
4 min.
Julien Stéphan à Rennes @Maxppp

Ce vendredi soir, Rennes a été complètement surclassé par le PSG (1-3). Au-delà du résultat, c’est surtout le visage affiché par les Bretons qui inquiète. Entre faiblesses défensives et lacunes techniques, la formation rennaise continue de décevoir.

Ce vendredi soir, sur la pelouse du Parc des Princes, le PSG n’a pas eu besoin de forcer son talent pour obtenir trois nouveaux points en championnat. Il faut dire que le visage affiché par la formation rennaise, l’adversaire du soir, a bien aidé. En avant match, au micro de beIN Sports, le coach Julien Stéphan avait demandé un peu de temps avant de juger définitivement son équipe qui manque de régularité depuis le début de saison. «On ne va pas tirer d’enseignements après 5 journées. On est en reconstruction. On a changé beaucoup de choses. On doit s’accorder ce temps-là, même si dans le football, il n’y a pas beaucoup de temps. » Du temps, pas sûr que Stéphan en ait après le match de ce vendredi soir. Pourtant, sur le papier, cette équipe de Rennes avait de quoi poser de sérieux soucis au PSG qui avait montré des difficultés lors des derniers matches. Au départ de ce match, Julien Stéphan pouvait compter sur des beaux joueurs de ballon comme Ludovic Blas, Amine Gouiri, Arnaud Kalimuendo ou encore Baptiste Santamaria et Azor Matusiwa.

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Mais cela n’a pas suffi, au contraire. Pendant quasiment 90 minutes, Rennes est passé à côté de son match multipliant les imprécisions techniques et laissant des espaces assez étonnants dans le cœur du jeu. Preuve de la prestation très en deçà des attentes, à la mi-temps, les coéquipiers de Steve Mandanda, sifflé par le public parisien, avaient… 18% de possession de balle. Une statistique assez inquiétante qui illustrait parfaitement les difficultés avec ballon de cette équipe qui ne faisait que renvoyer directement dans les pieds parisiens chaque ballon récupéré quelques secondes plus tôt. Et avec un effectif pareil, et plus de 75 millions dépensés sur le mercato estival pour se renforcer, Rennes ne peut pas proposer une prestation de la sorte surtout sur le plan technique.

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Julien Stéphan demande du temps

En conférence de presse d’après-match, Julien Stéphan n’a pas caché sa déception et son impuissance face à la prestation des siens. «On a été dominés par une équipe capable de nous sanctionner sur des actions très longues et des pertes de balles qui nous ont été fatales. Moi, le regret que j’ai, ce sont les ballons récupérés dans les 30 derniers mètres, qu’on n’a pas bonifiés. Le parti pris était de les presser. On prend ce premier but dans un temps fort pour nous. Il fallait absolument qu’on progresse très vite à la récupération. J’aurais beaucoup aimé voir la fin de match à 2-3, parce que je pense que là, ça aurait pu tourner. Si on mérite d’avoir deux penalties au Parc des Princes (ndlr : la main de Warren Zaïre-Emery non sifflée à la 78e), on va jusqu’au bout et il faut les siffler», a lancé le technicien français après la rencontre. Il est vrai que Rennes a eu un petit sursaut d’orgueil en fin de rencontre profitant des nombreux changements parisiens et du relâchement après le troisième but. Mais c’est bien trop peu pour contenter les supporters rennais qui ont vu leur équipe fébrile pendant près de 75 minutes.

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Classement live

«Notre réveil est tardif parce qu’il est arrivé à 0-3. Mais il est arrivé déjà, c’est une chose. On est encore en développement. On verra au match retour si on est capables de résister. Ce sont des tests qui arrivent tôt. On est en train de reconstruire ensemble, ça fait 3 matches qu’on joue avec cette animation (en 3-4-3). Il y avait aussi des magiciens en face, capables d’éliminer plusieurs joueurs en même temps et de faire des différences énormes », a précisé le coach français. Pas sûr que ce discours soit vraiment audible pour les suiveurs des Rouges et Noirs. Et Julien Stéphan est déjà sous pression alors que son retour sur le banc rennais ne se passe pas comme prévu. Malgré un effectif séduisant sur le papier et les nombreux investissements chaque été, Rennes, pointant actuellement à la 8e place, enchaîne les prestations insipides. Celle de ce vendredi soir a été bien trop décevante pour ne pas commencer à inquiéter sérieusement aussi bien sur le plan offensif que défensif. Julien Stéphan va devoir proposer bien mieux, et très rapidement, même s’il ne cesse de réclamer du temps.

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