Notes du match UEFA Europa League

Manchester United - FC Barcelone : les notes du match

Après un match nul prolifique à l’aller, Manchester United a renversé le FC Barcelone à Old Trafford (2-1) et se qualifie pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa.

Par La Rédaction FM
12 min.
Fred au duel avec Jules Koundé @Maxppp

Après le match spectaculaire à l’aller (2-2), Manchester United et le Barça se retrouvaient pour la manche retour ce jeudi dans l’enceinte d’Old Trafford lors du 16e de finale de Ligue Europa. En grande forme ces dernières semaines, les Catalans se présentaient avec une formation étonnante avec Lewandowski et Raphinha comme seuls attaquants. Ils étaient épaulés par Kessie, Sergi Roberto ou encore De Jong. De son côté, l’équipe d’Erik ten Hag ressemblait à du classique avec la présence de l’homme en forme Marcus Rashford. Il était accompagné de Sancho et Weghorst devant. En début de rencontre, le capitaine des Red Devils Bruno Fernandes ne passait pas loin de donner l’avantage à son équipe. Mais il manquait son face-à-face devant un Ter Stegen vigilant (3e). De quoi donner le tempo du match et surtout réveiller le Barça qui avait débuté timidement. Mais petit à petit, les Blaugranas commençaient à imposer leur rythme et trouvaient la faille. Bruno Fernandes était coupable d’une faute bête sur Baldé dans la surface. Lewandowski ne tremblait pas au moment de transformer son penalty touché par De Gea (18e). Un but qui qualifiait provisoirement le Barça. Et le score ne bougeait plus jusqu’à la mi-temps, tant Manchester United semblait en difficulté face à un FC Barcelone sérieux, mais maladroit devant.

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Au retour des vestiaires, Erik ten Hag décidait de vite réagir face à la prestation décevante de ses joueurs. Wout Weghorst, totalement transparent pendant 45 minutes, cédait sa place à Antony. Un changement qui portait directement ses fruits puisque après à peine deux minutes de jeu, Fred égalisait après une belle combinaison d’Antony. Il plaçait une frappe précise du droit (1-1, 47e). Dans la foulée, la vitesse d’Antony faisait des ravages sur le couloir droit et il fallait un excellent retour de Christensen pour empêcher le Brésilien de donner l’avantage à son équipe (49e). Comme au match aller, les deux équipes laissaient nettement plus d’espaces en seconde période et le match s’enflammait totalement. Manchester United faisait très mal dans le dos de la défense barcelonaise qui répondait timidement aux assauts mancuniens. Jules Koundé voyait d’ailleurs sa tête à bout portant être magnifiquement claquée par De Gea (64e). Mais c’est bien United qui allait finir par trouver la faille une seconde fois. Et qui d’autre que… Antony pour symboliser le nouveau visage de son équipe. Auteur d’une entrée fracassante, il faisait encore basculer la rencontre d’une belle frappe précise du gauche (74e) qui permettait aux Anglais de prendre l’avantage. Un avantage que Manchester United parviendra à conserver jusqu’à la fin du match grâce à l’intervention décisive de Varane sur sa ligne devant Lewandowski (90e+3). Dans une double confrontation aux allures de Ligue des Champions, ce sont donc les Red Devils qui prennent le meilleur et qui se qualifient pour les 8es de finale. Après sa décevante élimination en C1 cette saison, le Barça prend aussi la porte en C3.

L’homme du match : Fred (8) : comme lors de la rencontre aller, le milieu de terrain brésilien a pris la température avant de monter en régime. Pas loin de tromper ter Stegen sur un centre vicieux en première mi-temps (36e), c’est lui qui sonne la révolte au retour des vestiaires en inscrivant un vrai but d’attaquant, et de son mauvais pied (47e). Il a affiché une énorme activité aux côtés de son compatriote Casemiro. Sabitzer a du soucis à se faire.

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Manchester United

  • De Gea (6) : le portier espagnol a rendu une copie propre, du moins avec ses mains. S’il a le mérite de toucher le ballon sur le penalty de Lewandowski, l’un des meilleurs du monde dans l’exercice (18e), il s’est montré très peu inspiré sur son jeu au pied où il aurait pu clairement pu coûter un but à son équipe (44e). En deuxième mi-temps, il s’est montré décisif sur chacune de ses interventions, notamment sur la tête de Koundé à 1-1 (64e), où il maintient son équipe à flot.

  • Wan-Bissaka (6) : dans son registre de pur défenseur, le latéral anglais a encore une fois impressionné par cette puissance diffusée. Intraitable dans les duels, il a été l’auteur de plusieurs interventions précieuses (7e, 8e, 23e). Bien qu’il ait eu le mérite d’être l’animateur de son couloir, il a souvent pêché dans le dernier geste, se montrant trop maladroit sur ses centres (10e, 28e). Remplacé par Dalot (66e).

  • Varane (7) : l’ex-international tricolore a réalisé une prestation sérieuse et appliquée. Rarement inquiété dans les duels par Lewandowski, il a brillé grâce à son sens de l’anticipation qui lui a permis de sortir plusieurs ballons chauds (16e, 47e, 63e). Il sauve son équipe de l’égalisation dans le temps additionnel (93e). Le patron de cette défense mancunienne lorsqu’il affiche de telles dispositions. Son entente avec Martínez laisse également présager de belles choses.

  • Martínez (7) : le champion du monde argentin s’est montré rayonnant sur l’aspect défensif, faisant preuve d’une lecture du jeu impeccable (13e, 24e, 30e). Il a également pu faire parler son appétence pour les duels, où il s’est à chaque fois montré très impactant et agressif sur Lewandowski, malgré la différence de gabarit (24e, 27e, 67e). Avec le ballon, il a aussi été l’auteur de plusieurs belles ouvertures en première mi-temps. On compte ses mauvais choix sur les doigts d’une main.

  • Shaw (4) : s’il a cette fois été aligné à son poste naturel de latéral gauche, l’Anglais a tout de même vécu une soirée assez compliquée. Face à la vitesse de Raphinha et le soutien permanent de Koundé en première mi-temps, il a souvent tiré la langue, ne sachant plus où donner de la tête. Au retour des vestiaires, il s’est libéré de ses chaînes et a davantage pu faire apprécier ses qualités de contre-attaquant, sans être trop inquiété par Ferran Torres

  • Casemiro (7) : le patron du milieu mancunien. Comme à son habitude, l’international auriverde a laissé beaucoup d’énergie sur le terrain, et sans compter. Impactant dans les duels, il a également souvent compenser son manque de vitesse par sa lecture du jeu impeccable (11e, 23e, 48e). Il aurait pu être double passeur décisif sur des ouvertures lumineuses, d’abord pour Bruno (3e), puis Antony (49e). Son intervention en pompier de service a laissé en vie son équipe à 1-0 (45e).

  • Fred (8) : comme lors de la rencontre aller, le milieu de terrain brésilien a pris la température avant de monter en régime. Pas loin de tromper ter Stegen sur un centre vicieux en première mi-temps (36e), c’est lui qui sonne la révolte au retour des vestiaires en inscrivant un vrai but d’attaquant, et de son mauvais pied (47e). Il a affiché une énorme activité aux côtés de son compatriote Casemiro. Sabitzer a du soucis à se faire.

  • Fernandes (4) : dans ce genre de rencontre, Manchester United était en droit d’attendre plus de son capitaine. Aligné dans un rôle de milieu offensif droit, l’international portugais a réalisé une prestation quelconque. Sur son premier face à face avec ter Stegen, il doit faire bien mieux vu l’avance qu’il a sur les défenseurs (4e). Si sa qualité de pied droit n’est un secret pour personne, il a peiné à la manifester ce soir, notamment sur phases arrêtées. C’est lui qui est fautif sur le penalty transformé par Lewandowski (15e). En seconde période, il a peu existé, s’engluant dans la densité en permanence.

  • Weghorst (3) : dans son nouveau rôle de milieu relayeur, l’international néerlandais a avalé les kilomètres, comme au match aller, mais souvent dans le vide. S’il n’a jamais rechigné sur les efforts défensifs, sa maladresse aurait parfois pu coûter cher à son équipe, comme sur cette faute inutile devant sa surface (42e). En phase offensive, il a été sevré de ballon, pesant trop peu malgré son profil de pivot. Remplacé par Antony (46e), très remuant mais auteur de choix parfois discutables. Il est en revanche décisif sur le but de Fred et fait preuve d’une grande adresse sur son but libérateur (73e).

  • Sancho (3) : aligné d’entrée comme lors du match aller, l’ancien joueur de Dortmund a une fois de plus peiné à exister. En première mi-temps, il s’est montré trop imprécis sur les rares ballons qu’il a pu toucher. Rarement trouvé, et rarement trouvable, il a semblé jouer sur la retenue, créant des différences au compte-goutte. Pourtant le jeu de transition d’Erik ten Hag a tout pour épouser son profil. Une prestation bien trop insuffisante dans l’ensemble. Remplacé par Garnacho (66e), auteur d’une entrée percutante et intéressante.

  • Rashford (5) : embarqué sur une série de 6 buts sur ses 5 derniers matches avant la rencontre, l’international anglais n’a (étonnamment) pas trouvé le chemin des filets cette fois. Très remuant en première mi-temps où il a causé quelques problèmes à Koundé, il n’a en revanche pas été escorté par la réussite de ses dernières semaines dans le dernier geste. A sa décharge, il a également été trop peu aidé par ses compères d’attaque, devant créer des différences en solitaire. Il a semble être touché en fin de rencontre et a été remplacé par McTominay (88e).

FC Barcelone

  • Ter Stegen (5) : dès le début de la rencontre, le portier allemand a dû s’illustrer pour garder ses coéquipiers dans ce match sur la frappe de Fernandes (3e). Derrière, il a toujours été précis sur ses premières relances pour initier les séquences de possession. Il est finalement battu par la belle frappe de Fred (47e), mais s’est rassuré sur le tir lointain d’Antony (54e), qui l’a battu de peu avant le dernier quart d’heure (73e).

  • Koundé (4) : obligé de neutraliser Rashford sur le couloir gauche mancunien, le Français a fait comme il a pu pour tenter d’anticiper les mouvements de l’Anglais virevoltant. Pas très rassurant face à Sancho, Fred ou encore Garnacho, il a pu apporter de la présence dans la surface, pas loin de tromper De Gea de la tête (64e). Il s’est aussi fait dépasser quelquefois dans son dos, notamment grâce à un Garnacho frais.

  • Araujo (6,5) : le défenseur central uruguayen a été impérial en première période, notamment face à Rashford, qu’il réussit à calmer à l’entrée de la surface (37e) avant de le déséquilibrer, légalement, dans la zone de vérité (53e). Malgré les lacunes défensives des siens, il est l’un des seuls montrant un peu d’assurance dans l’arrière-garde, confirmant cet ascendant physique sur Rashford en fin de match (81e). Remplacé par Marcos Alonso (82e)

  • Christensen (4) : s’il n’a jamais réussi à battre Manchester United sous le maillot de Chelsea, l’international danois a d’abord su se montrer rassurant dans la charnière centrale. Néanmoins, il a laissé un gros espace, même si compensé par FDJ, pour les Mancuniens et l’égalisation de Fred, avant de revenir parfaitement dans la surface pour contrer Antony, seul face au but.

  • Balde (4,5) : titulaire à la place du vice-capitaine Alba, le jeune international espagnol a souvent été très offensif pour accompagner Roberto et Kessié à gauche, mais n’a pas délaissé les taches défensives. Il a même obtenu le penalty transformé par RL9 après le premier quart d’heure. Mais en seconde période, trop reculé dans la surface, il a laissé Antony seul pour redonner l’avantage à MU.

  • Busquets (5,5) : de retour dans le cœur du milieu de terrain et avec le brassard de capitaine, le numéro 5 du FCB a été essentiel, comme à son habitude, sur les premières relances après récupération du ballon. Parfois en retard sur ses interventions défensives, il a évité de monter trop haut sur le terrain pour ne pas avoir à défendre en mouvement sur les attaques vives de l’adversaire. Averti pour une faute à la ligne médiane sur Garnacho (83e).

  • De Jong (6) : l’Oranje a été partout pour participer au travail collectif imposé par Xavi, réalisant des courses folles pour éviter les contres adverses, venant défendre comme il faut sur Antony (62e). Voulant compenser l’absence de Christensen, il n’a rien pu faire dans l’axe pour stopper Fred au retour des vestiaires. Sur la phase de domination des siens, il a pu faire monter l’équipe balle au pied mais sans distiller de bon ballon dans le dernier tiers.

  • Kessie (4,5) : habitué à faire le sale travail dans cet entrejeu, l’international ivoirien n’a pas hésité à répéter les efforts, souvent un cran plus haut pour faire monter le bloc, pour brusquer l’adversaire, que ce soit avec ou sans ballon. Cependant, il n’a pas su garder cette même intensité au fil de la rencontre. Après la pause, lors du temps fort adverse, il a été moins précis dans ses transmissions. Averti pour une discussion houleuse avec Fernandes (60e).

  • Raphinha (4,5) : le Brésilien a semblé comme le plus volontaire dans le secteur offensif, n’hésitant pas à rentrer sur son pied gauche pour inquiéter de Gea (4e, 11e, 40e), sans réelle réussite pour trouver le cadre ou sans réaliser vraiment le bon choix (61e, 63e). Défensivement, il est également présent, tentant d’apporter du soutien à Koundé et coupant les passes en profondeur. Remplacé par Fati (75e), qui a enlevé un ballon de la tête à son coéquipier polonais en fin de match.

  • Roberto (4) : titulaire sur l’aile gauche en raison de la blessure de Dembele et la suspension de Gavi, le numéro 20 a eu plutôt eu le travail d’un quatrième milieu de terrain pour participer à la bataille de l’entrejeu, essentielle selon Xavi pour dominer son adversaire du soir. Malgré plusieurs efforts, il a eu beaucoup de mal à trouver des solutions dans le camp adverse. Remplace par F. Torres (70e), auteur d’une belle entrée mais sans, malheureusement pour lui, changer le sort de la rencontre.

  • Lewandowski (5) : l’attaquant polonais n’a pas été le plus présent dans le jeu barcelonais, notamment dans la surface, mais a su convertir la seule grosse action, sur penalty, lors du premier acte (18e). Coupable d’une semelle sur le pied de Casemiro, il a dû écoper d’un carton jaune (72e). En fin de rencontre, il a refait son apparition sur une grosse occasion, déviée par Varane près de la ligne de but (90+4e).

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