PSG - Arsenal : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
PSG Serge Aurier @Maxppp

Le PSG peut s'en mordre les doigts. Le club de la capitale n'a pu faire mieux qu'un match nul face à Arsenal (1-1) ce mardi au Parc des Princes pour le compte de la 1ère journée de poules de la Ligue des Champions. Cavani a marqué, puis tout raté.

Le doux parfum des rencontres européennes est de retour au Parc des Princes. Le Paris Saint-Germain recevait Arsenal ce mardi soir pour le compte de la 1ère journée de poules de la Ligue des Champions. Une grande première pour Unai Emery, dont les choix tactiques avaient fait grand bruit avant ce premier choc européen. Pour cause, le technicien basque avait décidé de se passer des services d'Hatem Ben Arfa, non convoqué dans le groupe parisien, mais aussi de positionner Blaise Matuidi au poste d'ailier gauche ainsi que de titulariser Thiago Silva, Serge Aurier et Maxwell, pourtant tous de retour de blessure. Autre choix fort, la présence d'Alphonse Areola dans les buts, en lieu et place de Kevin Trapp. De nombreuses surprises qui rendaient cette rencontre d'autant plus spéciale et attendue par les nombreux observateurs du club de la Ville Lumière.

La suite après cette publicité

Et les Parisiens débutaient cette rencontre de la meilleure des manières. Parfaitement lancé sur le côté droit par Verratti, Aurier adressait un superbe centre pour Cavani qui catapultait le cuir au fond des filets d’une tête croisée (1-0, 1e). Les Gunners étaient sonnés, et les Franciliens en profitaient pour tenter de faire immédiatement le break. Au terme d’une superbe combinaison entre Di Maria et Rabiot, le jeune milieu parisien tentait sa chance mais sa frappe était déviée in extremis (10e). Dans la foulée, Di Maria obligeait Ospina à effectuer la parade après un superbe corner direct (13e). Après ces temps forts parisiens, les Londoniens parvenaient à mettre le pied sur le ballon et se procuraient leurs premières occasions de la partie, par l’intermédiaire d’Iwobi (14e) et d’Oxlade-Chamberlain après un bon débordement de Monreal (22e). Fins techniquement, les Rouge-et-Bleu parvenaient rapidement à se projeter vers l’avant mais manquaient souvent de justesse dans le dernier geste, à l’image de Cavani qui ratait l’immanquable après avoir éliminé Ospina (35e). L’Uruguayen gâchait une belle occasion, puis une deuxième quelques minutes plus tard en ne parvenant pas à contrôler de la poitrine un amour de ballon de Di Maria (42e). Les hommes d’Unai Emery dominaient assez nettement cette partie et retournaient au vestiaire à la pause avec ce léger avantage au score.

À lire PSG : la nouvelle sortie impressionnante de João Neves

De retour sur le pré, les Gunners revenaient sur la pelouse du Parc des Princes avec de bien meilleures intentions. Les protégés d’Arsène Wenger évoluaient un cran plus haut mais ne parvenaient pas à trouver la faille. Au contraire, Di Maria perforait la défense adverse et fonçait vers la surface, mais l’Argentin perdait le contrôle du ballon suite au retour de Monreal (53e). Quelques minutes plus tard, Aurier, très en jambes dans cette partie, débordait sur son côté droit et adressait un centre pour Matuidi qui ne trouvait pas le cadre (61e). L’Ivoirien, encore lui, déboulait une nouvelle fois dans son couloir et défiait Ospina mais le portier colombien remportait son duel (68e). Le PSG était dans une bonne période et intensifiait ses offensives. Mais une nouvelle fois, Cavani perdait son duel face à Ospina après un très bon travail de Rabiot (69e). Dans la foulée, c’est Di Maria qui se retrouvait face au portier de la formation londonienne, mais là encore, ce dernier détournait le cuir d’une belle claquette (72e). Et à force de gâcher, les Parisiens allaient être punis. Sur un centre venu de la gauche, Iwobi recevait le cuir dans la surface et armait une frappe puissante sur laquelle Areola effectuait la parade. Sanchez avait bien suivi et égalisait d’une frappe parfaitement placée (77e). Pire, les Franciliens étaient même sur le point d’être crucifiés par Iwobi dans la foulée, mais Areola réalisait une parade décisive (83e). Nouveau coup dur pour le PSG, Marco Verratti récoltait un deuxième carton jaune après une altercation avec Giroud, également exclu (90e+2). Après une ultime occasion sur corner qui ne donnait rien (90e+3), M. Kassai sifflait la fin de la rencontre. Comme les jeunes en Youth League plus tôt dans la journée, le PSG rate le coche à domicile face à Arsenal.

La suite après cette publicité

L'homme du match : Aurier (7,5) : Monreal a vécu un calvaire. Pendant toute la rencontre, le latéral parisien s’est amusé avec son vis-à-vis. Dès le début de la partie, c’est lui qui délivrait un superbe ballon pour Cavani sur l’ouverture du score des Parisiens (1e). Très remuant dans son couloir droit, l’Ivoirien a enchainé les très bons centres, toujours très précis (27e), et a été l’un des dangers numéro 1 pour les Gunners par ses appels toujours tranchants. Une très bonne prestation. Remplacé par Meunier (84e).

Paris SG :

-Areola (6,5): pour sa première rencontre officielle sous les couleurs de son club formateur cette saison, le portier tricolore a réalisé une bonne performance. S’il n’a pas eu énormément de travail à faire dans le premier acte, le gardien parisien s’est montré solide dans les airs à plusieurs reprises. Dans le deuxième acte, il était impérial sur la tentative d’Iwobi, mais ne pouvait rien faire sur la frappe puissante de Sanchez (77e). Quelques minutes plus tard, il sauvait les siens en se déployant superbement sur une tentative d’Iwobi (82e). Bon match.

-Aurier (7,5): (ci-dessus)

-Marquinhos (7): le jeune Brésilien prouve qu’il est à la hauteur de ces grands rendez-vous. Vigilant et appliqué, le défenseur parisien a rassuré les siens par sa sérénité balle au pied. Toujours à l’affût, il a multiplié les bonnes interventions et a soulagé son camp à plusieurs reprises. Son entente et sa complémentarité avec Thiago Silva va faire le plus grand bien à l’arrière garde parisienne.

-Silva (7): de retour au sein de la charnière centrale, Silva semble avoir retrouvé toutes ses sensations. Serein balle au pied, le capitaine des Rouge-et-Bleu a multiplié les bonnes relances vers l’avant et les interventions parfois salvatrices. Précieux dans les airs, et très appliqué dans la relance, il n’a quasiment jamais été dépassé. Du très bon.

La suite après cette publicité

-Maxwell (5): de retour de blessure, le latéral brésilien était moins en jambes qu’à son habitude. Ainsi, il a moins utilisé son couloir et donc forcément moins proposé sur le front de l’attaque. Auteur de quelques déboulés dans son couloir gauche, il a préféré tenir le rang derrière. Chose qu’il a plutôt bien réussie.

-Krychowiak (5): au cœur de l’entrejeu parisien, le Polonais a su répondre présent, du moins dans le premier acte. Solide sur les appuis et dans ses duels, le milieu de terrain de 26 ans a multiplié les bonnes interventions. Précieux dans la récupération, l’ancien Sévillan a gratté de nombreux ballons dans les pieds adverses. Mais au retour des vestiaires, il a affiché davantage de difficultés et a perdu un grand nombre de ballons. Remplacé par Pastore (80e), qui n’a pas eu le temps de s’exprimer sur le pré.

La suite après cette publicité

-Verratti (7): toujours aussi adroit balle au pied, l’Italien a éclaboussé la rencontre de son talent. D’entrée, il décalait parfaitement Aurier sur le côté droit sur le premier but des siens (1e). Sa qualité de passe a clairement fait la différence dans l’entrejeu et a souvent mis à mal l’arrière garde londonienne. Malheureusement pour lui, El Gufetto recevait un deuxième carton jaune en fin de match après une altercation avec Giroud (90e+2).

-Rabiot (5,5): prestation moyenne du milieu de terrain francilien. Précieux à la récupération, le jeune Français s’est montré également intéressant sur le front de l’attaque, n’hésitant pas à casser les lignes adverses par ses quelques montées balle au pied (10e). Mais le numéro 25 parisien a aussi beaucoup gâché et perdu de nombreux ballons. On pourrait également lui reprocher son manque de prises de risques dans ses transmissions. Remplacé par Motta (74e) qui a eu le temps d’obtenir son carton jaune (90e+2).

-Di Maria (5): prestation correcte du maître à jouer argentin. Auteur de quelques bons ballons dans le dos de la défense des Gunners, le milieu offensif du club de la capitale a connu trop de déchet, perdant un grand nombre de ballons. Peu en vue dans les bons coups, il aurait tout de même pu inscrire son nom au tableau d’affichage à deux reprises, mais Ospina était à chaque fois sur la trajectoire (13e, 71e). Doit faire mieux.

-Matuidi (5): positionné au poste d’ailier gauche, l’international français n’a pas livré la plus belle prestation de sa carrière. Très généreux, comme à son habitude, il n’a jamais réussi à faire la différence balle au pied, mais s’est tout de même procuré quelques belles occasions en se projetant dans la surface adverse (61e). De plus, ses nombreux appels de balle ont permis de libérer de l’espace pour ses coéquipiers.

-Cavani (3): souvent pointé du doigt depuis le début de saison pour son manque de réalisme, l’Uruguayen démarrait parfaitement sa rencontre en ouvrant le score dès la première minute d’une tête parfaitement placée. Oui mais voilà, El Matador est capable du meilleur comme du pire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le buteur parisien a clairement mangé la feuille de match en ratant quatre très grosses occasions (35e, 42e 68e, 80e). Match à oublier, une nouvelle fois.

Arsenal :

  • Ospina (7) : préféré à la surprise générale à Cech, le Colombien a vécu un calvaire en début de rencontre en encaissant un but sur lequel il ne peut rien faire (1e). Vigilant sur ce corner rentrant de Di Maria (13e), concentré sur cette sortie en dehors de sa surface (19e) ou dans les pieds d'Aurier (67e) et de Cavani (80e), il remporte aussi son duel face à l'Uruguayen (69e) et sort une tentative de Di Maria (72e). Il a donné satisfaction car il a préservé les siens d'une défaite.

  • Bellerin (5,5) : il a essayé sur son côté d'apporter des solutions pour son équipe (39e) mais face au trio Matuidi-Rabiot-Maxwell, l'Espagnol a eu du mal à se démarquer et à occuper l'espace. Défensivement, il n'a pas vraiment souffert mais a manqué de vigilance par moment comme lorsqu'il se fait prendre dans son dos par Cavani (43e). Il protège bien son but devant Matuidi (61e) et surtout Marquinhos (90e+3).

  • Mustafi (4) : difficile de réaliser plus mauvaise entame de match. Il oublie le marquage sur Cavani après 45 secondes de jeu... L'Allemand n'a pas tergiversé pour autant et s'est immédiatement remis dans le bain en coupant quelques centres dangereux (4e, 28e) mais il a aussi subi les vagues d'assauts parisiennes et n'a pas eu beaucoup d'espace pour relancer, souvent étouffé par le pressing.

  • Koscielny (4,5) : le capitaine des Gunners a livré un sacré combat avec Cavani, plein d'intensité. Autoritaire dans son secteur, il a stoppé pas mal d'incursions parisiennes même s'il est en retard sur l'ouverture du score. Comme Mustafi, il a par moment été pris à défaut dans son dos (19e, 71e) et perd un duel important contre Cavani (80e). Dans le jeu, comme sur phases arrêtées, il a pris de nombreux ballons de la tête. Match en demi-teinte.

  • Monreal (3) : Aurier lui a fait vivre un enfer dans son couloir. Déjà, il laisse le latéral centrer à sa guise pour Cavani (1e) mais plus globalement, il a constamment été dépassé par l'engagement et la puissance de l'Ivoirien. Un danger permanent qui l'a très souvent empêché de monter. Un léger mieux en seconde période, l'Espagnol défend bien sur Di Maria (52e) mais a encore pris l'eau.

  • Cazorla (6) : après un début de match compliqué où il a subi le pressing parisien et perdu des ballons (3e, 6e, 17e), le milieu de terrain a su prendre le jeu à son compte, déclenchant les actions de son équipe. Alors certes, il a eu du déchet mais son rendement a eu un véritable impact notamment dans les temps forts d'Arsenal comme en début de seconde période. Ses coups de pied arrêtés ont souvent mis la défense du PSG en difficulté.

  • Coquelin (6) : averti pour une grosse faute sur Krychowiak (24e), il a vécu la rencontre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Cela ne l'a pas empêché d'effectuer une rencontre globalement satisfaisante. Avec un Cazorla moins à cheval sur les tâches défensives, le Français a couru pour deux, bouchant bien les espaces au milieu. Il effectue d'ailleurs une intervention très importante devant Di Maria alors qu'un énorme contre se profilait (47e). Remplacé par Xhaka (71e) qui a bien suppléé le travail de son partenaire.

  • Iwobi (4) : le jeune attaquant aura traversé le match comme une âme en peine, ou presque. Transparent devant, il n'est jamais parvenu à créer des différences dans ses déplacements, ni balle au pied, se contentant de revenir vers l'arrière. Jusque dans le dernier quart d'heure, il n'a jamais représenté un danger pour le PSG. Seulement, il est l'auteur de ce tir repoussé par Aréola qui amène l'égalisation d'Alexis Sanchez (77e) puis il perd son duel face au gardien (83e). À noter aussi, il a fourni les efforts nécessaires pour défendre sur son côté (6e, 25e).

  • Özil (2,5) : c'est à se demander si le génial milieu allemand était bien présent sur la pelouse du Parc ce soir. C'est bien simple, on ne l'a pas vu du match. Étouffé par le pressing parisien en première mi-temps, il a tenté de se glisser entre les lignes, sans y parvenir. Même quand son équipe a dominé en début de deuxième période, il n'a pas apporté sa qualité de balle qui aurait pourtant fait du bien. Grosse déception. Remplacé par Elneny (85e).

  • Oxlade-Chamberlain (4) : a l'inverse d'Iwobi et de Özil, on ne pourra pas lui reprocher de n'avoir rien tenté. Cependant, il n'a pas non-plus éclaboussé la rencontre de son talent. Il a essayé de mettre le feu dans la défense parisienne que ce soit dans l'axe ou sur les côtés mais il a souvent été brouillon (11e, 61e). Remplacé par Giroud (62e) qui a mis beaucoup d'intensité dans les contacts ce qui lui a valu deux avertissements (88e, 90e+2) donc une expulsion en même temps que Verratti. Il a aussi offert un point de fixation intéressant devant.

  • Alexis (7) : le Chilien a eu un match à deux facettes. Il vit la première mi-temps dans l'ombre et tente d'exister sur le front de l'attaque. Petit à petit, il est venu pointer le bout de son nez en alertant la défense parisienne sur quelques gestes. En seconde période en revanche, il devient le véritable leader de son équipe, décrochant constamment de son poste ce qui empêchait son marquage de près. S'il n'a quasiment eu aucun ballon (46e) avant son but d'opportuniste (77e), il a fait briller ses partenaires (58e, 83e).

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité