OL-OM : la réaction saignante des Lyonnais !

Par Chemssdine Belgacem - Dahbia Hattabi
5 min.
OL OM @Maxppp

Ce dimanche, l’OM a été héroïque sur la pelouse de l’OL. Réduits à dix dès la cinquième minute de jeu, les hommes de Roberto de Zerbi ont exulté après le but de la victoire de Jonathan Rowe en fin de rencontre (90+5e). De l’autre côté, les Gones ont pris un sérieux coup de massue.

Cet Olympico était forcément attendu de pied ferme. Alors qu’il se passe toujours quelque chose ces dernières années lors des rendez-vous entre l’OM et l’OL, la rencontre de ce 22 septembre n’aura pas raté la cible. Dans un Groupama Stadium en furie, tous les ingrédients ont été présents. Dès la cinquième minute de jeu, Marseille a été réduit à dix après l’expulsion logique de Leonardo Balerdi. Face à des décisions arbitrales en leur défaveur et qui ont provoqué l’ire de Medhi Benatia, l’OM a également vu Alexandre Lacazette rater un penalty en fin de la première période. Tant d’éléments qui ont instillé un sentiment de révolte dans les rangs marseillais et qui ont laissé la porte ouverte aux visiteurs. Et face à des Gones tendres et friables défensivement, l’OM ne s’est pas loupé.

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Les joueurs de l’OL ont honte

Remontés, les hommes de Roberto De Zerbi ont égalisé avant de prendre l’avantage au score à vingt minutes de la fin. Et malgré l’égalisation de Rayan Cherki à deux minutes de la fin, les coéquipiers de Jonathan Rowe ont arraché la victoire grâce à une superbe réalisation de l’Anglais. Un scénario cruel qui va forcément mettre l’OL face à ses responsabilités dans une rencontre qu’ils auraient dû remporter un milliard de fois. Au terme de la rencontre, les Gones étaient dépités. Alors qu’il n’est jamais bon de perdre face à un rival dans une rencontre tant attendue, s’incliner dans ces conditions-là fait forcément jaser.

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Remonté, Rayan Cherki s’est fendu d’un coup de gueule au micro de DAZN : «c’est une honte, ils sont à 10 depuis la 5ème minute, cela fait des années ici qu’on mène et on ne fait que reculer. Tout le temps, encore. Le match passe, on a 3 500 occasions. Malgré ça, on ne fait que reculer. C’est toujours comme ça, si on veut être une grande équipe, il va falloir quand on mène enterrer les équipes qui viennent jouer ici. Quand on mène, tu dois apprendre à en mettre un, deux, trois, quatre, cinq. Aujourd’hui, il n’y avait rien pour eux et au final, ils repartent avec les 3 points et ils font les beaux et nous, on repart avec 0 point. On fait que reculer quand on voit toutes nos occasions, normalement ça doit finir à 3-4-5 zéro. On doit travailler. La seule chose positive, c’est qu’on a su se créer des occasions. Il faut enterrer les adversaires qui viennent ici.»

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Du côté d’Ainsley Maitland-Niles, l’amertume est également présente. En zone mixte, l’Anglais était dépité et a expliqué qu’une remise en question était nécessaire pour se remettre d’aplomb : «il n’y a rien à dire après ce match. On est dévasté. On ne méritait pas ça. C’est très difficile à avaler. On s’est senti trop à l’aise parce que nous contrôlions le match. Dans ce genre de match, on ne peut pas faire ça quel que soit le nombre de joueurs car il y a tellement de qualité. Cela nous a coûté le match. Il a fallu essayer d’être le plus compétitifs possible, d’aller dans la profondeur. Ils nous ont rendu le match difficile. Il faut qu’on se remette à zéro au niveau des esprits, des corps… Il y a un match en Europa League, on doit chercher les trois points et on doit se projeter sur les suivants.»

Jordan Veretout et Pierre Sage concèdent leurs erreurs

Avec Jordan Veretout, même son de cloche. Encore à l’OM au début du mois, le milieu de 31 ans a concédé une défaite plus que frustrante face à son ancien club. En zone mixte, l’international français a fait part de sa frustration et a expliqué que les siens ont été les auteurs d’une faute professionnelle : «je suis déçu et frustré, énervé parce qu’on n’a pas le droit de perdre ce match. Quand tu joues à onze contre dix pendant tout le match, que tu as la chance de mener au score, il faut savoir tuer le match. C’est dur, car je crois qu’en deuxième mi-temps, ils viennent trois fois dans notre camp et il marque trois buts. Donc c’est une défaite qui fait mal. C’est une faute professionnelle ce soir. Il a manqué un peu de tout. Quand tu n’arrives pas à tuer le match, il faut savoir sécuriser aussi. On sait qu’ils jouent en contre, ils n’avaient que ça ce soir pour essayer de nous contrer. On a laissé les espaces et ils ont su en profiter. Ce soir, on l’a payé cash. Oui, c’est une faute professionnelle. Comme j’ai dit, on est l’Olympique Lyonnais, on mène 1 à 0 à onze contre dix chez nous, on doit savoir garder le ballon, le faire tourner. On doit être capable de les laisser venir à nous et après les contrer. On s’est engouffré dans l’entonnoir et au final, on a pris des contres et c’est ce qui fait mal ce soir.»

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Forcément, ce nouveau revers face à un concurrent direct va fragiliser Pierre Sage. Déjà pointé du doigt pour certains choix tactiques depuis le début de saison, le coach rhodanien était attendu au tournant pour ces explications sur la faillite collective de son groupe. Et comme beaucoup, le tacticien de 45 ans a vu le ciel lui tomber sur la tête ce dimanche : «c’est invraisemblable. On a laissé notre adversaire en vie. On était avec un avantage nettement supérieur à un but. Ils ont gardé espoir et ils y ont cru jusqu’au bout. Ils ont capitalisé sur toutes leurs occasions et ont su se montrer réalistes. On a eu 7 occasions franches rien qu’en seconde période. De la honte ? Ce n’est pas vraiment un sentiment de honte. Je n’ai pas de raison d’en vouloir aux joueurs. On a laissé de l’espoir aux adversaires, c’est là notre plus grosse erreur. On a concédé un troisième but qui nous fait du mal. Je ne suis pas déçu d’avoir perdu, je suis déçu de ne pas avoir gagné. C’est un gros coup au moral. On doit prendre les trois points ce soir. On les a donnés à notre adversaire. Le scénario est fou, j’insiste là-dessus, car si on concrétise en première période, on prend l’ascendant pour le reste du match. On n’a pas su le faire et on l’a payé cash.» Les têtes lyonnaises vont vite devoir se remettre à l’endroit car jeudi, dans un Groupama Stadium qui sera bien plus exigeant, les Gones reçoivent l’Olympiakos pour lancer leur aventure en Ligue Europa.

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