Espagne : l’Euro 2024 des revanchards
Plusieurs membres du groupe espagnol, à commencer par le sélectionneur Luis de la Fuente, étaient particulièrement critiqués avant le début de cet Euro 2024…
Avant même le début de l’Euro, l’Espagne était dans une situation assez curieuse. Personne ne voyait vraiment la Roja aller au bout, et beaucoup de choix réalisés par le sélectionneur Luis de la Fuente étaient très contestés. Le tacticien espagnol lui-même ne semblait avoir convaincu personne de l’autre côté des Pyrénées. Critiqué par sa proximité avec l’ancien président de la Fédération Luis Rubiales, qui a trempé dans tout type de scandale, mais aussi à cause de son CV pratiquement inexistant, il a mené l’équipe d’une main de maître.
C’est clairement, depuis la fin de l’ère Del Bosque, le sélectionneur qui a réussi à mettre en place le jeu le plus agréable à voir et surtout, le plus dangereux pour les adversaires de la Roja. Et contrairement au sélectionneur vainqueur du Mondial 2010 ou à Luis Aragonés avant lui, il n’avait pas forcément un groupe ultra-qualitatif à disposition. Avec des ressources plutôt limitées, il a réussi à passer, en l’espace d’un mois seulement, à être le coach critiqué d’une équipe qui ne générait pas spécialement d’enthousiasme au statut d’idole nationale.
Des choix payants
Une belle revanche pour lui, qui était cependant loin d’être le seul qui avait des choses à prouver pendant cet Euro en terres allemandes. Si Dani Carvajal, Rodri, Pedri ou même Lamine Yamal avaient déjà une belle cote dans leur pays et à l’international, on ne peut pas en dire autant de Marc Cucurella par exemple. Très critiqué, moqué et objet de memes sur les réseaux sociaux, l’ancien de La Masia a réalisé un Euro exceptionnel, avec ce centre pour Oyarzabal sur le but de la victoire dimanche soir. Un choix payant de Luis de la Fuente, alors que l’opinion publique réclamait Grimaldo, auteur d’une grosse saison à Leverkusen. Une belle revanche pour le joueur de Chelsea également donc.
Aymeric Laporte était lui aussi critiqué, et beaucoup ne voulaient pas le voir titulaire. Principalement à cause de son départ en Arabie saoudite l’été dernier, et cette saison disputée loin du foot de haut niveau européen. Ce qui n’a au final pas empêché l’ancien de City et de l’Athletic de réaliser un Euro plus que bon, étant impérial défensivement mais aussi à la relance. Son coéquipier Robin Le Normand avait lui aussi à cœur de répondre à ceux qui affirmaient qu’il a choisi l’Espagne par défaut et parce qu’il n’aurait pas joué en France. Rien ne dit qu’il aurait effectivement été titulaire avec les Bleus, mais il a au moins prouvé avoir le niveau d’élite européen. Enfin, Alvaro Morata a pu soulever la coupe en tant que capitaine, lui qui était aussi assez contesté, alors que Mikel Oyarzabal, un des rares joueurs critiqués pendant cet Euro puisqu’il n’avait pas convaincu en tant que premier choix offensif en sortie de banc, a marqué le but de la victoire. Rien que ça.
En savoir plus sur