Bayern Munich - Manchester City : les notes du match
Dans un match très rythmé et avec beaucoup d’occasions, Manchester City et le Bayern Munich se quittent sur un nul (1-1) qui qualifie les hommes de Pep Guardiola pour les demi-finales de Ligue des Champions. Voici les notes du match.
Qui pour affronter le Real Madrid, vainqueur de Chelsea (4-0, score cumulé), en demi-finale de la Ligue des Champions ? Avant le coup d’envoi de ce choc entre le Bayern Munich et Manchester City, la question semblait déjà réglée. Infiniment supérieurs aux Bavarois à l’aller, les Skyblues ont corrigé la bande à Tuchel à l’Etihad Stadium (3-0). Une prestation XXL qui ne laissaient personne imaginer une remontada de folie ce soir à l’Allianz Arena. Condamné à l’exploit, le club allemand a eu le mérite de démarrer la rencontre par un gros pressing. De quoi tendre les débats d’entrée de jeu avec des contacts très physiques de la part des Bavarois. Les hommes de Tuchel ne sont toutefois pas limités à une domination physique puisqu’ils ont eu les occasions d’apporter le danger devant le but adverse. Mais visiblement, aucun Munichois n’avait envie de marquer. Lancé dans la profondeur par Jamal Musiala dans l’axe, Leroy Sané a déposé John Stones avant de se présenter seul devant Ederson et de signer une frappe trop croisée (17e).
Quatre minutes plus tard, le meilleur ami de Sadio Mané obligeait le portier mancunien à dévier en corner un joli coup franc (21e), avant de voir Leon Goretzka envoyer un missile en tribune sur un centre de Kingsley Coman (24e). Dominateur, mais stérile, le Bayern aurait pu voir ses espoirs être anéantis à deux reprises. La première fois à la 19e minute quand Dayot Upamecano pensait être expulsé pour une faute sur Erling Haaland parti seul face au but de Sommer, avant d’être sauvé par l’arbitre assistant. Haaland était hors-jeu. Une deuxième fois, quand Upamecano, toujours lui, voyait Clément Turpin siffler un penalty très polémique pour une main dans la surface. Heureusement pour l’ancien Valenciennois, les dieux n’étaient pas avec Haaland, dont la frappe du gauche passa au-dessus de la cage de Munich (37e). Un raté vécu comme un énorme coup de boost pour les hôtes de ce soir puisqu’avant las mi-temps, le Bayern a eu pas moins de quatre occasions de but en quatre minutes (42e, 43e, 45e+1). Mais toujours pas de but.
Match compliqué pour Upamecano et Turpin
Au retour des vestiaires, la physionomie du match ne changeait pas trop. Emmené par un Kingsley Coman percutant, le Bayern continuait d’y croire, mais sans être efficace, tandis que les Skyblues tentaient de faire la différence sur un contre. Et c’est ce qui a fini par arriver. Et encore une fois, Dayot Upamecano a pris cher. En difficulté à l’aller et pointé du doigt à deux reprises en première période, le défenseur français a signé une glissade fatale alors qu’Erling Haaland entrait dans la surface. Le Norvégien a profité de ce cadeau pour ouvrir le score et signer son 48e but de la saison (0-1, 57e). Avant même l’heure de jeu, le suspens, s’il y avait encore un, était mort. Pour l’honneur, les partenaires de Mané ont quand même continué à pousser (67e, 75e, 78e), avant d’obtenir un penalty permettant à Joshua Kimmich d’égaliser (1-1, 83e).
Un nouveau penalty polémique accordé par Clément Turpin, dépassé par les événements. L’arbitre français finira d’ailleurs par expulser Tuchel en fin de match alors que l’Allemand réclamait des sanctions contre les Mancuniens qui retardaient les remises en jeu. Une fin de match chaotique qui ne changea rien au scénario. Vainqueur du Bayern Munich sans trembler (4-0 en cumulé), Manchester City accède comme prévu au dernier carré. Et pour espérer disputer une deuxième finale de Ligue des Champions, les hommes de Pep Guardiola devront écarter les champions d’Europe en tire madrilènes pour le remake de la demi-finale de la saison passée.
- l’homme du match : Coman (7,5) : qui peut l’arrêter quand il est dans cette forme-là ? Pas grand monde. L’international français a survolé la rencontre dans les grandes largeurs. Il a fait un mal fou aux défenseurs anglais par ses accélérations, ses percussions ou encore sa vision du jeu très juste. Capable de permuter sur les deux ailes, ses débordements ont été souvent une réussite. Il a même tenté sa chance quelques fois. Défensivement, il a également aidé les siens en réalisant un énorme pressing. Clairement, dès qu’il touchait le ballon, l’Allianz Arena frissonnait. Il ne manquait que le but.
Bayern Munich :
- Sommer (5) : le portier suisse n’a pas eu d’influence ce mercredi. Lors des 45 premières minutes, il n’a pas eu énormément de travail finalement. Il a été impeccable sur ses prises de balles et dans son positionnement. Il a pu compter sur la maladresse d’Haaland sur le pénalty en première période. En seconde période, il se fait fusiller par le tir d’Haaland où il ne peut rien. Sa relance a été parfois approximative. Mais on ne peut rien lui reprocher.
- Pavard (5) : dans cette position de latéral droit qu’il n’affectionne pas plus que ça, le champion du monde 2018 a réalisé le job, sans grand dépassement de fonction. Il est monté plusieurs fois aider ses coéquipiers, mais ses centres ont été souvent imprécis. Sa combativité dans les duels est toujours présente notamment devant Grealish. Il reste bien trop timide offensivement pour ce poste de latéral droit. Remplacé par Josip Stanisic (78e), qui ne s’est pas mis en évidence.
- Upamecano (2,5) : après sa prestation cauchemardesque la semaine dernière, le défenseur central français a encore vécu une drôle de soirée ce soir. Il croit d’abord se faire exclure après une faute sur Haaland… finalement annulée par un hors-jeu. Puis il concède un pénalty un peu sévère après une main décollée. Heureusement pour lui encore, le Norvégien ratera le cadre. Après la pause, sa nuit européenne se complique encore. Il est fautif (ou malchanceux ?) sur l’ouverture du score du « Cyborg » en glissant devant lui. Concernant sa relance, celle-ci a été plutôt propre. Mais qu’importe, il a eu énormément d’influence sur cette confrontation aller-retour… malheureusement pour lui, pas dans le bon sens.
- De Ligt (5) : à contrario de son compère de l’arrière-garde, il n’a pas fait de grosses bavures ce mercredi. Sa lecture du jeu et sa science du placement ont été bénéfiques pour les siens. Il a toutefois réalisé plusieurs fautes maladroites sur les Citizens. Face aux contre-attaques anglaises, il a eu parfois un temps de retard. Il apporte toutefois de la personnalité dans ses interceptions.
- Cancelo (4,5) : face à son ancien club, le Portugais a été correct, sans soulever des montagnes non plus. Ses dribbles et sa justesse technique ont permis aux Bavarois de progresser facilement dans le camp des Skyblues. Il n’a pas souvent été adroit dans ses interventions, dont l’une qui lui a coûté un carton jaune. Contrairement à d’habitude, il n’a pas eu beaucoup d’influence dans les offensives munichoises. Remplacé par Alphonso Davies (63e), qui a pris bien plus la profondeur. Sa vitesse a été également un atout.
- Kimmich (6,5) : le maître à jouer allemand a retrouvé toute son influence dans le jeu du Bayern Munich. Au départ de la plupart des offensives, il a orienté le jeu des siens parfaitement en délivrant plusieurs caviars dans la profondeur. Au niveau défensif également, il a été précieux en grattant énormément de ballon dans l’entrejeu. Il n’a pas hésité à prendre sa chance de loin également, avec sa belle qualité de frappe. Il bonifie sa prestation en transformant parfaitement son pénalty (83e). Toujours aussi important.
- Goretzka (5) : le colosse allemand a rivalisé avec le milieu de terrain de City ce mercredi. Il a répondu au défi physique imposé par les hommes de Guardiola. Doté d’un gros volume de jeu, il était présent dans les deux surfaces. Il a été tout de même un peu maladroit dans le dernier geste, comme cette frappe au-dessus du cadre (24e). Moins en vue dans le money-time.
- Coman (7,5) : qui peut l’arrêter quand il est dans cette forme-là ? Pas grand monde. L’international français a survolé la rencontre dans les grandes largeurs. Il a fait un mal fou aux défenseurs anglais par ses accélérations, ses percussions ou encore sa vision du jeu très juste. Capable de permuter sur les deux ailes, ses débordements ont été souvent une réussite. Il a même tenté sa chance quelques fois. Défensivement, il a également aidé les siens en réalisant un énorme pressing. Clairement, dès qu’il touchait le ballon, l’Allianz Arena frissonnait.
- Musiala (6) : le jeune meneur de jeu allemand a alterné le bon et le moins bon. Capable de délivrer de magnifique ballons dans la profondeur et de se mettre idéalement dans le sens du jeu, il s’emmêlait parfois les pinceaux dans le dernier geste, gâchant certaines actions du Bayern. Il a quand même réalisé pas mal de différences dans l’ensemble. Il lui manque peut-être devant lui un numéro 9 de classe mondiale pour concrétiser ses caviars… Remplacé par Thomas Muller (71e), qui n’a pas eu le temps de se mettre en valeur.
- Sané (5,5) : l’ailier allemand a été une nouvelle fois très remuant ce soir. Déjà l’un des plus en vue au match aller, il n’a pas hésité à prendre sa chance à plusieurs reprises face City. Il rate toutefois une très belle occasion d’entrée de jeu (17e). Sa connexion avec Coman a été d’un bon débit. Mais comme ses coéquipiers dans l’ensemble, il lui a manqué cette finition, qui a tant pénalisé le leader de Bundesliga. Remplacé par Sadio Mané (63e), qui n’a pas apporté de danger dans la surface de City. Il obtient tout de même le penalty.
- Choupo-Moting (3,5) : l’international camerounais a t-il le niveau pour un tel sommet de football ? La question a le mérite de se poser. Il a été trop peu trouvé par ses partenaires malgré la domination bavaroise. Très souvent mal positionné dans la zone de vérité, il a rarement été à la retombée des centres de ses partenaires. Trop passif, il ne s’est créé quasiment aucune occasion de but. Remplacé par Mathys Tel (71e). Le jeune français a cru égaliser dès son premier ballon touché. Il a été bien plus remuant que son prédécesseur.
Manchester City
- Ederson (6,5) : le portier brésilien a été très sollicité en première période. Et s’il n’a pas transpiré la sérénité, il a tout de même réalisé quelques belles parades devant les attaquants munichois. Il a aussi été aidé par la maladresse de ses adversaires, mais il fait globalement un match très solide.
- Akanji (4,5) : dans son rôle de latéral droit/défenseur central, Akanji n’a pas excellé, mais a assuré le minimum. S’il a eu du mal à contenir les nombreuses courses des attaquants adverses, il a toujours su s’interposer sur des centres fuyants. Il est coupable de la main maladroite sur le penalty transformé par Kimmich en fin de rencontre (81e).
- Dias (5,5) : l’international portugais a réalisé un match très sérieux. Impeccable dans la plupart de ses interventions, il n’a pas hésité non plus à venir apporter du soutien dans la surface grâce à son jeu de tête. Un véritable roc qui a soulagé ses partenaires dans l’impact physique alors que son équipe souffrait. Belle prestation de sa part.
- Aké (4,5) : le défenseur de 28 ans, qui performe cette saison, a encore été très propre dans ses interventions même s’il a dû contenir un Kingsley Coman en grande forme dans le couloir droit. En seconde période, on l’a senti un peu en dessous physiquement et il a été contraint de sortir après une pointe derrière la cuisse. Remplacé par Aymeric Laporte à la 66e. L’international espagnol a semblé assez tendu dans ses interventions.
- Stones (6) : reconverti numéro 6 hybride sous Pep Guardiola, le défenseur central anglais a été très intéressant et a fait un bien fou à son équipe. Toujours bien placé, il a su reculer pour empêcher les Bavarois d’être en supériorité numérique dans la surface. Et puis, son impact physique est toujours impressionnant. Un avantage surtout face à une comme le Bayern Munich.
- Rodri (5) : auteur d’un but somptueux au match aller, Rodri a été plus en difficulté ce soir. Il a beaucoup couru pour couvrir les espaces entre les lignes, mais il a eu du mal face à la vivacité d’un Coman, d’un Musiala ou d’un Sané. Heureusement pour son équipe, ce fut sans conséquence. Après, dans la relance, il se balade toujours autant.
- Bernardo Silva (6,5) : probablement le meilleur joueur de son équipe ce mercredi soir. Même si son équipe a subi pendant presque 90 minutes, il a fait preuve d’une justesse incroyable dans ses passes, ses choix, ses courses. De quoi aider considérablement son équipe et d’être un danger permanent pour le Bayern qui a eu du mal à le contenir.
- De Bruyne (6) : le maestro belge a été nettement plus discret qu’à son habitude dans cette rencontre. Il a touché que très peu de ballons et n’a donc pas su s’illustrer réellement. Mais lorsqu’il a le ballon, sa qualité technique fait toujours un bien fou notamment dans la conservation du ballon. Il n’a eu besoin que d’un seul espace pour donner sa traditionnelle passe décisive à Haaland après une belle combinaison au milieu de terrain. Remplacé par Walker à la 88e.
- Gündogan (5) : le capitaine du soir a eu beaucoup à faire ce mercredi. Il a dû gérer l’impact impressionnant mis par Kimmich et Goretzka dans l’entrejeu. Et ce n’était pas facile du tout. Dans un scénario où son équipe a beaucoup reculé face aux attaques allemandes, il n’a pas pu montrer toute sa palette, mais comme ses coéquipiers, sa qualité technique fait toute la différence.
- Grealish (5) : l’international anglais, en grande forme depuis plusieurs mois, a été assez discret dans cette rencontre. À l’image de son équipe, il a dû beaucoup défendre et jouer bas, car les Munichois ont beaucoup poussé dans cette rencontre. Mais il a su gérer le tempo du match quand il avait le ballon. Pas son meilleur match, mais il a su faire le job.
- Haaland (7) : le géant norvégien était attendu, comme depuis le début de saison, dans ce quart de finale retour de Ligue des Champions. Toujours redoutable dans ses appels, il pensait avoir réussi à faire exclure Upamecano mais le rouge du Français était annulé pour une légère position de hors-jeu du Norvégien. Ensuite, il a raté un penalty qui aurait normalement dû sceller définitivement le sort du match (39e). Mais il ne faut jamais douter du cyborg qui n’a pas tremblé au moment de mystifier Upamecano et ouvrir le score ensuite (58e). Très impressionnant aussi dans son jeu dos au but. Remplacé par Alvarez à la 84e.
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