Ligue 1

OL - Troyes : les notes du match

L'OL a parfois tergiversé mais s'est montré solide lorsqu'il le fallait pour dominer la lanterne rouge troyenne (4-1) à l'occasion de son premier match dans son nouveau stade.

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Lyonnais Samuel Yves Umtiti @Maxppp

Après la victoire du Paris Saint-Germain face à Bastia (2-0) vendredi soir en ouverture de la 20e journée de Ligue 1, c'était à l'Olympique Lyonnais de retrouver les terrains du championnat de France après la trêve hivernale. Si la réception de Troyes pouvait ressembler à non-événement, le décorum de la rencontre valait à lui seul le détour. En effet, l'OL inaugurait ce samedi son Parc Olympique Lyonnais à l'occasion de la réception de la lanterne rouge champenoise. Un écrin de 59 000 places dont les supporters lyonnais faisaient la découverte à l'orée de la deuxième partie de saison.

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Et pour leurs premiers pas sur leur nouvelle pelouse, les Gones mettaient d'emblée la pression sur une formation troyenne un peu trop spectatrice. Ghezzal enroulait tout d'abord sur Bernardoni (2e) avant que Morel ouvre une brèche dans le couloir gauche de l'ESTAC avant de centrer en retrait (3e). L'OL pratiquait un jeu fait de courtes possessions, de renversements de jeu et de balles dans le dos de la défense quand Troyes peinait à passer la ligne médiane. Au quart d'heure de jeu, Lyon touchait 76% des ballons. La récompense des efforts produits jusqu'ici arrivait peu de temps après lorsque Lacazette devenait le premier buteur de la nouvelle enceinte rhodanienne d'une frappe croisée qui finissait sa course dans le petit filet troyen (1-0, 18e).

Troyes aurait pu gâcher la fête

L'OL ne baissait pas franchement le pied puisque Lacazette insistait et frappait cette fois hors cadre après une bonne percée dans l'axe (20e). Très haut sur le terrain, les Lyonnais se faisaient surprendre une première fois lorsque Jean était alerté dans le dos de la défense, mais sa frappe était contrée par Umtiti (24e). Dans la foulée, c'est Ngcongca qui devançait la sortie de Lopes sur un coup franc excentré, mais le ballon filait en sortie de but (27e). La rencontre montait encore en intensité et Umtiti de tenter un retourné qui flirtait avec le poteau gauche de Bernardoni sur un centre de Tolisso (29e), avant que le défenseur central ne prenne sa chance de l'extérieur de la surface, à côté (35e).

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Après la pause, l'ESTAC semblait revenu avec des intentions bien meilleures et en se montrant plus dur sur l'homme. Ce qui n'empêchait pas Darder de percer les lignes en partant du milieu de terrain et en se retrouvant à destination de longs ballons aux abords de la surface, sans parvenir à bien les exploiter (51e, 52e). Puis c'est Lacazette bien servi dans la boite qui croisait trop sa frappe alors que Bernardoni se présentait en face à face (54e). À force de tergiverser, Lyon s'exposait et Camus de profiter d'un marquage trop laxiste pour prendre sa chance de loin et envoyer une frappe sublime au fond des filets de Lopes (1-1, 67e). L'OL était sonné, mais réagissait finalement très rapidement puisque Ghezzal répondait d'une imparable frappe en lucarne (2-1, 71e). Entré en jeu à la place de Gonalons, Ferri frappait à son tour, fort et en lucarne,décidément thématique de la soirée (3-1, 80e). Le coaching de Génésio faisait des merveilles puisqu'un autre entrant, Beauvue, parachevait ce succès d'un but de la tête (4-1, 90e+2). Malgré un moment de flottement qui aurait pu lui coûter cher, Lyon a répondu présent et inauguré son stade de belle manière.

L'homme du match : Samuel Umtiti (7,5) : un très gros match de sa part. Solide face à Jean dont il contrait la frappe (24e) puis en écartant le danger de la tête (26e), il se montrait également aux avant-postes sur un retourné acrobatique (29e) puis une lointaine frappe (35e), ainsi qu'une tête (63e), tous hors cadre. Excellent à la relance (48e). Toutefois averti pour un tacle en retard et par derrière (61e).

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OL :

  • Lopes (5,5) : n'a pas été alerté en première mi-temps, mis à part sur ce coup franc excentré de Camus qui trouvait la tête, hors cadre, de Ngcongca qui devançait la sortie des poings du portier lyonnais (27e). Rien à signaler après la pause jusqu'à cette frappe superbe de Camus sur laquelle il ne pouvait rien (67e).

  • Jallet (6,5) : très peu alerté défensivement d'abord, il a surtout occupé son couloir offensivement, en proposant beaucoup de dédoublements. Il trouvait bien Ghezzal dans la surface (7e). Un peu moins à l'aise après la pause, lorsque les offensives troyennes sont majoritairement passées de son côté.

  • Yanga-Mbiwa (5) : très peu mis au défi dans les pieds du fait de la difficulté des Troyens d'approcher la zone de vérité lyonnaise, il s'est contenté de remporter tous ses duels aériens. Malheureusement un nouveau ballon dangereux perdu en fin de match (86e).

  • Umtiti (7,5) : voir ci-dessus.

  • Morel (6,5) : une très grosse activité dans le premier quart d'heure, avec de longues courses le long de sa ligne, avec notamment un bon débordement suivi d'un centre en retrait (3e). Toujours aussi volontaire par la suite mais moins régulièrement servi. Jamais alerté en revanche défensivement, le jeu troyen penchant de l'autre côté.

  • Gonalons (6) : une rencontre très sobre, presque trop, puisqu'on n'a pas toujours vu le milieu de terrain lyonnais. Il faut dire que la physionomie du match ne se prêtait pas vraiment aux interventions qu'il a l'habitude de réaliser. À noter une excellente ouverture vers l'avant (10e) et une frappe de loin (14e). Remplacé en raison d'une douleur à la cuisse par Ferri (70e). Ce dernier ne tardait pas à se faire remarquer puisque sa première frappe finissait en pleine lucarne (80e).

  • Tolisso (6,5) : on a commencé sur ce match à retrouver le Corentin Tolisso de la saison dernière. N'hésitant pas à prendre sa chance (23e) ou à offrir d'excellents ballons comme sur le retourné d'Umtiti (29e), il n'en a pas oublié la besogne du milieu de terrain avec un bon volume et une présence de tous les instants défensivement. Une montée en puissance qui reste à confirmer.

  • Darder (6) : sobre, propre, très souvent en une touche : en un mot, limpide. Parfois un peu trop joueur, ou même trop altruiste (51e, 52e). De belles choses malgré tout mais on ne sent pas son adaptation au jeu lyonnais tout à fait achevée. Patience.

  • Grenier (7) : l'OL avec Grenier n'est pas le même, et le milieu de terrain lyonnais l'a encore prouvé ce samedi. De très bons ballons comme pour Morel (8e) ou lors de la passe décisive pour Lacazette (18e) mais aussi de très bons relais en une touche et un pressing efficace. Un dernier coup franc légèrement au dessus du cadre avant de sortir, remplacé par Kalulu (84e).

  • Lacazette (7) : d'abord étouffé par la défense troyenne qui ne le lâchait pas d'un centimètre, jusqu'au premier oubli qui lui permettait d'ouvrir le score d'une frappe croisée, devenant ainsi le premier buteur du nouveau stade de l'OL (18e). Deux autres tentatives qui auraient pu faire mouche, mais la première trop enlevée (20e) et la seconde trop croisée (54e). Remplacé par Beauvue (68e). Auteur d'un coup franc flottant qui forçait Bernardoni à envoyer le ballon en corner, il était à la tombée du coup de pied de coin pour ajouter un 4e but lyonnais au tableau d'affichage (90e+2).

  • Ghezzal (7) : un match très généreux, techniquement propre même s'il a parfois manqué de folie. Les premières banderilles lyonnaises étaient de son fait (2e, 7e). Changement d'aile, permutation, longues courses comme remises instinctives, il a tout bien fait, mais de manière trop académique, de telle sorte que ses vis-à-vis ont bien souvent lu ses intentions. Jusqu'à ce que la lumière jaillisse de son pied gauche d'une frappe que Bernardoni ne pouvait que dévier dans ses filets (71e).

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Troyes :

  • Bernardoni (4,5) : match délicat pour le gardien troyen, qui ne peut rien faire sur les 4 buts. L’addition aurait pu été plus lourde sans ses interventions en fin de rencontre sur un centre fuyant de Grenier (74e) et grâce à une belle manchette sur un coup franc de Beauvue (90e+2).

  • Confais (4) : quelques relances propres, puis il s’est montré discret au fil du match. Malgré de bonnes intentions, il n’a pas pu stopper les nombreuses offensives lyonnaises.

  • Ngcongca (3,5) : fautif sur le premier but lyonnais (18e), il est débordé par Lacazette en se jetant trop tôt. Il a tenté de se rattraper (26e) sur un coup franc de Camus. Sans réussite tout le long du match, son coéquipier Saunier a été plus solide défensivement.

  • Saunier (4) : très solide en début de rencontre avec plusieurs interventions sur Lacazette. Il a ensuite baissé le pied au fil du match. Il est fautif sur le dernier but lyonnais (90e+2), à cause d’une faute de placement.

  • Dabo (5,5) : efficace dans ses relances en début de match, l’ancien Lyonnais a été précieux pour sa défense grâce à deux bons retours sur Darder (51e, 83e). Il lui a manqué de justesse en fin de match dans ses transmissions.

  • Jean (4,5) : entreprenant sur son couloir droit, il n’a pas toutefois pas réussi à peser dans la défense lyonnaise. Trop isolé et logiquement en manque de solution, il a néanmoins été généreux dans l’effort avec quelques replis défensifs.

  • Nivet (4) : pour son 297e match en Ligue 1, il n’a pas réussi à ressortir beaucoup de ballons. Malgré une bonne implication dans les duels, Nivet a été imprécis dans la dernière passe. Averti à la 27e par un carton jaune, il est sorti sur blessure à la pause remplacé par Karaboué (46e) qui n’a pas été plus tranchant.

  • Thiago (5) : propre dans ses relances, il a été présent dans la récupération. Sa prestation dans le rôle de sentinelle reste correcte. Ses efforts ont failli être récompensés (64e) sur corner grâce une tête repoussée par Anthony Lopes. Sorti (75e) à la place de Gueye.

  • Pi (3) : peu inspiré, il a proposé peu de solutions aux attaquants. Malgré deux frappes (76e, 85e), l’ancien joueur de Monaco n’a pas été convaincant. Un match insuffisant pour le milieu troyen.

  • Cabot (5) : assez remuant en début de rencontre, il a tenté de multiples débordements grâce à sa vitesse. Ses fulgurances n’ont pas payé, du fait qu’il était souvent isolé sur le flan gauche. Remplacé par Court (54e) qui n’a pas apporté la même explosivité.

  • Camus (6) : élément clé de son équipe ce soir, il a permis à son équipe de revenir au score (67e) par une superbe frappe qui s’est logé dans la lucarne du portier lyonnais. Camus a été l’un des rares troyens à s’être mis en évidence (61e) et notamment sur une frappe à bout portant (63) repoussée par Anthony Lopes.

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