Ligue 1

OM : Roberto De Zerbi est déjà prêt à quitter le club !

En difficulté cette saison à domicile, l’OM a vécu une nouvelle soirée de galère au Vélodrome ce vendredi contre l’AJ Auxerre (1-3). Un terrible coup dur pour des joueurs marseillais qui étaient entre colère et incompréhension au terme de la rencontre. Pire encore, Roberto De Zerbi a expliqué qu’il était prêt à quitter le club si on lui indiquait que le problème venait de lui !

Par Chemssdine Belgacem
7 min.
Roberto de Zerbi @Maxppp

Cette saison, l’OM nourrissait de grandes ambitions malgré l’absence d’Europe. Avec l’arrivée de Roberto De Zerbi sur son banc, le club phocéen avait de quoi espérer une belle saison dans l’élite. En début de saison, les premières prestations marseillaises ont laissé augurer le meilleur pour la fin de saison. En effet, intéressant lors de chaque rencontre, le club phocéen a donné l’impression de pouvoir déranger le PSG dans la quête du titre. Pour autant, au gré des semaines et des désillusions, cette perspective est rapidement tombée à l’eau. Après des prestations décevantes notamment à domicile, le club de la Canebière a dû revoir ses espérances à la baisse.

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En effet, en proie au doute à domicile, les Marseillais ne comptent qu’une victoire, deux nuls et deux défaites en cinq rencontres à domicile cette saison. Le dernier revers en date remonte à ce vendredi soir et il laissera assurément des séquelles dans les prochaines semaines. Face à un AJ Auxerre en pleine bourre, les Phocéens ont été surpris en première période. Avec des erreurs défensives à la pelle et des errements tactiques préjudiciables, Marseille rentrait aux vestiaires avec un déficit de trois buts au score. Un gouffre que les [Olympiens n’ont pas su combler en seconde période malgré un léger baroud d’honneur (1-3)](). Sous la bronca d’un Vélodrome plus que jamais hostile à ses pensionnaires, les coéquipiers d’Adrien Rabiot étaient complétement groggy à l’issue de la rencontre.

La colère froide d’Adrien Rabiot, la stupeur d’Ulisses Garcia

Après un tour du stade en guise d’excuses auprès des supporters, les joueurs de l’OM se sont présentés au micro de DAZN. Alors que Quentin Merlin s’était fendu d’une longue diatribe pour pointer le manque de fierté de lui et de son équipe à la pause, Adrien Rabiot a également fait part de son courroux au terme de la rencontre : «le public, c’est normal. Quand on est l’OM, on ne peut pas faire une prestation comme ça à domicile. Autant, quand on fait les choses bien, ils sont derrière nous et ils nous poussent, autant là, ils ont poussé tout le match. À la fin, ils ne sont pas contents, c’est normal. On se le dit entre nous, le coach le sait aussi, on mérite ces sifflets. Dans le contenu, ce n’est pas assez. On prend trop de buts, des buts bêtes. On a travaillé des choses, on ne les a pas mises en place. C’est un match indigne de l’OM. Il faut faire un travail dans les têtes. On voit une équipe différente quand on joue à domicile et à l’extérieur, ce n’est pas normal. Il faut continuer à bosser, il y a des choses à revoir. On ne peut pas perdre chez nous contre Auxerre alors qu’on a des objectifs différents. Eux, ils sont là pour jouer le maintien, nous on est là pour jouer le titre, la qualification en Ligue des champions. Aujourd’hui, c’était un jour sans.»

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Fraîchement rappelé en équipe de France par Didier Deschamps, l’ancien milieu de terrain du PSG n’était pas le seul à être assez déconcerté face à la prestation collective rendue par les Marseillais ce vendredi soir. Entré en jeu à la mi-temps, Ulisses Garcia a également exprimé son mécontentement à l’issue de la rencontre : «c’était très dur. Le coach a pu parler, mais ce qu’il se dit dans le vestiaire doit rester dans le vestiaire. Auxerre a fait un bon match. À la maison, on avait à coeur de faire beaucoup mieux. On ne peut pas commencer un match comme ça et prendre autant de buts en première mi-temps. On a réussi à marquer, mais ce n’est pas assez. On a des idées de jeu, on a essayé de les mettre en place. Aujourd’hui, ça n’a pas fonctionné. Les supporters sont là, ils donnent tout et nous, on n’arrive pas à répondre. C’est insuffisant. On voulait rebondir après Nantes. On va travailler et avoir du caractère.» Désormais, l’OM va avoir le temps de travailler durant la trêve internationale avant d’enchaîner avec un calendrier difficile avant les fêtes de fin d’année.

La déclaration choc de Roberto De Zerbi

Pour autant, dans quelles conditions vont travailler les joueurs de l’OM dans les prochains jours. Outre ces sorties de plusieurs joueurs remontés après une terrible performance, la bombe de la soirée est sortie de la bouche de Roberto De Zerbi. En effet, alors qu’il n’a pas souhaité rejoindre les journalistes de DAZN pour une analyse d’après-match, le coach italien s’est rendu en conférence de presse d’après-match. Durant cette dernière, il a expliqué qu’il était prêt à s’en aller si on lui indiquait que le problème émane de lui : «je dois prendre ma responsabilité pour cette défaite à domicile. On a des difficultés à la maison, c’est clair. Je ne sais pas si c’est un manque de courage ou de personnalité. Je suis venu ici pour jouer au Vélodrome car j’avais envie de vivre l’expérience. Si le problème c’est moi, je suis prêt à partir. Je pars sans l’argent, le reste je m’en fous. Je n’ai pas envie de faire des excuses et de raconter des bêtises. Je ne vais pas m’échapper, on doit regarder la réalité en face. C’est ce que je dois faire.»

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Relancé sur les difficultés de son équipe à domicile et suite à cette annonce rocambolesque, l’ancien technicien de Brighton a donné plus d’explications sur les difficultés de son équipe à domicile. Il a également réitéré la possibilité de le voir quitter le club prochainement : «jouer au Vélodrome est un privilège. Je dois transférer aux joueurs ma passion du foot. Au PSG, on a joué à dix, c’est vrai. Mais ce que j’ai vu à onze contre onze ne m’a pas plu. Il y a des performances qui ne sont pas bonnes à domicile. À l’extérieur, on a fait de bonnes performances, à Toulouse, à Montpellier, Nantes. On ne peut pas parler de cette deuxième place. Je dois pouvoir donner, transmettre quelque chose. Je vis pour les choses qui transcendent le football. Je le répète, si c’est moi le problème, je dois partir. L’argent, ce n’est rien pour moi. C’est la gratification du travail qui est importante. Je n’ai pas de mauvaises choses à dire sur mes joueurs. Si je pars, je laisse mon cœur, mon âme.»

Après cette longue tirade, l’Italien de 45 ans a terminé en expliquant qu’il commençait à devenir fou face à l’incapacité de son équipe à répéter les choses qui marchent à l’extérieur à domicile : «quand je dis que c’est moi qui prend la responsabilité, je me sens vraiment responsable. Ce que je viens de dire à propos de Pablo Longoria et Medhi Benatia, c’est ce que j’ai dit aux joueurs. Je parle toujours avec mes joueurs dans le vestiaire, les dirigeants étaient présents. Je vous dis exactement les mêmes choses. Ce que j’ai à dire, je l’ai dit. J’ai un visage. Je ne pense pas que la solution soit de changer les joueurs. Ils ont du courage, de la personnalité. Il faut de la passion, il faut comprendre la chance qu’on a de jouer dans ce stade, pour ce club. S’ils sont capables de comprendre ça, c’est évident qu’on va toujours mieux faire. Ils doivent comprendre ce que c’est de jouer pour Marseille. Pour jouer ici, on doit comprendre la ville, l’histoire du club. On doit être des kamikazes. Je deviens fou à ne pas comprendre pourquoi à l’extérieur on arrive à faire certaines choses et à domicile, on y arrive pas. On doit essayer de trouver des solutions.» Reste à savoir si la trêve internationale va permettre d’apaiser tout le monde au club ou si Roberto De Zerbi va tout simplement décider de quitter le club dans les prochains jours. Une chose semble sûre : l’ambiance n’est pas au beau fixe à Marseille…

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