Le scandale Cristiano Ronaldo met la Juventus dans de sales draps
Embourbée dans des problèmes juridiques, l’ancienne direction de la Juventus doit s’expliquer sur plusieurs décisions et actes jugés louches, notamment concernant Cristiano Ronaldo.
Hier, Andrea Agnelli a fait ses adieux à la Juventus. Le désormais ex-président des Bianconeri a passé le relai, lui qui est embourbé dans une sombre affaire. En effet, à la fin du mois d’octobre, la presse transalpine a révélé que plusieurs dirigeants ou anciens dirigeants de la Vieille Dame étaient dans le viseur de la justice. Soit seize personnes au total. Parmi elles, Agnelli donc. Mais aussi Pavel Nedved (ex-vice-président), Maurizio Arrivabene (ex-administrateur délégué) ou encore Fabio Paratici (ancien directeur sportif). Tous ont été cités dans l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Turin.
La raison ? Ils auraient tous manoeuvré en coulisses pour falsifier des comptes du club italien. Certains transferts de joueurs et bilans financiers datant de la période 2018 à 2020 intéressent particulièrement la justice transalpine. Parmi tous ces dossiers, la procureure en chef de Turin, Anna Maria Loreto, s’est notamment penchée sur le cas de Cristiano Ronaldo. Fin octobre, des perquisitions ont été menées au siège de l’écurie bianconera. Et c’est à ce moment-là que la police est tombée sur un document compromettant.
Le document qui risque de coûter cher…
Celui-ci révèle que la Juve devait régler une dette de 19,6 millions d’euros à Cristiano Ronaldo, même en cas de départ du Piémont. Mais cette somme n’a pas été déclarée dans le bilan comptable des Turinois. Des Turinois qui se sont défendus becs et ongles en assurant qu’ils n’avaient pas commis de fraude et de faute. Ils avaient même assuré qu’il n’existait aucun document prouvant qu’ils avaient fauté. En octobre dernier, la Gazzettta dello Sport avait pourtant indiqué qu’une preuve écrite existait bien. Ce jeudi, le Corriere della Serra lâche une bombe.
En effet, le média italien a publié une photo de ce document compromettant où il est prouvé qu’un accord entre la Juventus (document signé par Paratici) et le footballeur portugais avait bien été conclu. «Cher M. Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro. Nous donnons suite aux accords conclus et joignons à ce document le document relatif à la prime supplémentaire reconnue en votre faveur (Accord de prix supplémentaire) et la rédaction complémentaire ultérieure de l’Accord de prix supplémentaire (« Accord supplémentaire Ecriture")». Puis il est ajouté sur ce document : «dans le cas où, suite à votre transfert définitif, la condition établie pour l’acquisition des primes identifiées ne pourrait pas être remplie, vous aurez droit à percevoir une indemnité de licenciement.»
Une preuve accablante
Alors que le chef du département juridique de la Juventus (Cesare Gabasio) avait assuré que ce document ne devait pas "théoriquement exister", la presse italienne a prouvé le contraire noir sur blanc. Ce qui n’arrange pas les affaires des anciens dirigeants, qui ont malgré tout un petit espoir puisque ce document n’aurait pas été signé par CR7 selon le Corriere dello Sport. Bien qu’un accord ait bien existé, ceci pourrait jouer en faveur des Piémontais. Mais ces derniers semblent mal barrés, puisque la justice est bien décidée à aller au bout et prouver que la dette de la Juventus existait et qu’elle n’a pas été déclarée.
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