PSG : Marco Verratti, la figure du fiasco QSI !
Arrivé en 2012 et recrue la plus ancienne de l’ère QSI, Marco Verratti est plus que jamais sur le déclin. Gêné par les blessures, critiqué pour son hygiène de vie et une nouvelle fois décevant sur le terrain lors de la débâcle des siens (1-3) face au FC Lorient, le milieu de terrain italien incarne, à lui seul, les limites d’une institution.
Le 18 juillet 2012, Marco Verratti débarquait dans la capitale française contre 12 millions d’euros. Méconnu du grand public, le milieu de terrain défensif italien (53 sélections, 3 buts), arrivé de Pescara, ne tardait pas à faire l’unanimité. Une justesse technique au-dessus de la moyenne, une classe déconcertante, une facilité impressionnante dans les petits espaces, petit Hibou impressionnait. À son apogée aux côtés de Blaise Matuidi et Thiago Motta dans l’entrejeu des Rouge et Bleu, celui qui voit désormais son contrat courir jusqu’en juin 2026 s’est ainsi logiquement imposé comme un patron de l’effectif parisien. Oui mais voilà, au cours des derniers mois, l’homme fort de la Squadra Azzurra n’est plus que l’ombre de lui-même. Longtemps encensé, l’Italien enchaîne les prestations décevantes et les passages à l’infirmerie.
Le cauchemar se poursuit pour Marco Verratti !
Après 84 jours passés sur le bord des terrains la saison passée, Verratti voit son cauchemar continuer dans la Ville Lumière, et ce malgré la mise en garde d’un certain Kylian Mbappé. «Il faut surtout que tous nos joueurs soient en bonne santé. Chacun doit bien manger, bien dormir et se préparer au maximum», alertait le Bondynois. Blessé à la cuisse en janvier dernier après avoir manqué le Mondial 2022 avec la Nazionale, le numéro 6 du PSG a, depuis, connu quelques ennuis à la hanche avant de rechuter pour une douleur aux ischios. Plus que ces nombreux pépins physiques et cette hygiène de vie discutée, ce sont surtout les performances en demi-teinte réalisées, ces dernières semaines, par l’Italien qui interrogent. De retour sur les terrains lors de la victoire étriquée (2-1) des siens face à Angers, le week-end dernier, Verratti retrouvait, cette fois-ci, une place de titulaire contre les Merlus.
Aligné aux côtés de Danilo Pereira, Carlos Soler et Vitinha dans l’entrejeu des champions de France en titre, Verratti a pourtant - une nouvelle fois - déçu. Bien trop passif défensivement, en témoigne son implication sur les deux premiers buts lorientais, et incapable de sonner la révolte au milieu de terrain, la star de 30 ans a sombré, à l’instar d’un «collectif» inquiétant. Alors, certes, la sentinelle parisienne aimante toujours autant les ballons (143 ballons touchés, 91% de passes réussies) mais son impact diminue inexorablement. Incapable de faire la différence par la passe, très peu trouvé entre les lignes et plus aussi intenable pour son adversaire direct, celui qui a été crédité d’un 4 par notre rédaction a manqué son retour. «Je le redis mais de manière individuelle, on a trop de joueurs qui sont en deçà de leur niveau», soulignait, à ce titre, Christophe Galtier en conférence de presse.
Une hygiène de vie critiquée, des blessures à répétition…
Un message également adressé à l’Italien ? Difficile de le savoir mais le rendement proposé par l’intéressé n’a, quoi qu’il en soit, pas convaincu son entraîneur. «Aucun joueur ne peut se satisfaire de son match aujourd’hui. […] Après une telle prestation, je pense pas qu’il y’ait un joueur qui puisse dire "moi j’ai fait mon match". On doit faire plus quand on a l’ambition d’être champion», poursuivait, à ce titre, l’ancien technicien des Aiglons qui n’avait pas hésité à défendre, récemment, son protégé face aux critiques. «Marco, ça fait de nombreuses années qu’il est au PSG. On connaît tous son importance dans le jeu et le vestiaire. Il fait le lien entre les uns et les autres. Sa saison a été bonne, il a été contrarié par des blessures, mais dans l’ensemble sa saison est bonne. Il a prolongé, c’est un joueur important. De par sa connaissance tactique, il est le premier relai que l’on trouve quand on est défenseur, et celui qui déclenche les passes importantes vers l’avant».
Soutenu par son coach, après un début de saison plutôt convaincant aux côtés de Vitinha, Verratti pèse, pourtant, de moins en moins dans le collectif parisien. Vulnérable, nerveux, victime d’un milieu de terrain globalement défaillant mais coupable d’un manque de tranchant et de réaction, l’international italien suscite logiquement de nombreuses critiques. Auteur d’une seule petite passe décisive en 33 matches toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, le milieu représenté par Rafaela Pimenta n’a clairement plus la régularité d’un joueur se hissant à la 4e place dans les salaires les plus élevés de l’effectif. Illustration de cette instabilité ? Depuis le début de l’année 2023, l’Italien a quasiment passé autant de temps sur les terrains qu’en dehors (9 apparitions, 8 matches manqués). Si ses performances sont logiquement discutées, Marco Verratti symbolise surtout un constat plus grand. Celui d’un joueur noyé (et se noyant) au milieu d’un projet en perdition. Figure emblématique de l’ère QSI, le Transalpin incarne, en grande partie, les difficultés du club de la capitale à (réellement) changer de dimension.
L’Italien, symbole d’un projet fragile ?
Mains sur les hanches et tête basse après le sixième revers des siens en Ligue 1, ce dimanche, Verratti symbolise, en effet, les doux rêves d’un PSG angoissé et angoissant. Incapable de trouver un concurrent/successeur de poids à l’Italien, le club francilien n’est, de ce fait, pas exempt de tout reproche. Comment justifier la nouvelle prolongation juteuse d’un cadre sur le déclin ? Comment espérer un avenir radieux en misant sur un présent chancelant ? «La définition de la folie, c’est de faire toujours la même chose et espérer des résultats différents. Si on veut des choses différentes, il va falloir changer des choses», affirmait dernièrement John Textor au moment d’évoquer la situation de l’OL. Le constat accablant dressé par l’homme d’affaires américain dépasse, ce lundi, les frontières lyonnaises. Pour trouver la recette gagnante, le PSG version QSI doit assurément changer ses ingrédients et les certitudes passées ne sont, à ce titre, pas les vérités de demain… Une philosophie qui devra rythmer les choix du board parisien lors du prochain mercato estival. Au risque de ne jamais pouvoir rêver plus grand. En attendant, le PSG se doit de sécuriser un onzième titre de champion de France et rien n’est encore acté.
En savoir plus sur