Toulouse veut se débarrasser de Zakaria Aboukhlal !
Au coeur de la polémique, le milieu marocain est devenu persona non grata chez les Pitchounes. Et c’est réciproque.
La saison 2022/2023 de Zakaria Aboukhlal s’annonçait très prometteuse. Recruté par Toulouse l’été dernier, l’ancien pensionnaire de l’AZ Alkmaar a connu une adaptation express au football français. C’est simple, avec le TFC, le Marocain a marqué 13 buts et délivré 5 passes décisives en 39 matches, toutes compétitions confondues. Et avant ça, le milieu de terrain de 23 ans a eu l’honneur de participer à la Coupe du monde 2022 au Qatar avec les Lions de l’Atlas. Interrogé le mois dernier, l’intéressé ne cachait d’ailleurs pas sa satisfaction. «Surpris de mon adaptation ? Pas vraiment. C’est plus difficile dans certains clubs qui ne sont pas aussi ouverts que celui-là. Toulouse, c’est comme une famille. La ville est aussi agréable, les supporters toujours derrière nous. Ç'a participé à mon épanouissement.» Malheureusement, sa saison est également marquée par des zones d’ombre.
En décembre dernier, le TFC avait dû réagir publiquement pour défendre un Aboukhlal accusé par un média marocain d’apologie du satanisme et de prosélytisme religieux. Défendu à l’époque, Aboukhlal est aujourd’hui seul sur le banc des accusés. La faute à deux événements. Le premier a été son refus de porter le maillot arc-en-ciel (et donc de joueur le match face au FC Nantes le week-end dernier) dans le cadre de la journée de lutte contre l’homophobie organisée par la LFP. Le Toulousain n’est pas le seul joueur du championnat à avoir pris cette décision, mais il a été le meneur de cette action dans son équipe. Face à la polémique, il a été obligé de s’expliquer sur ses réseaux sociaux.
Le joueur aussi ne veut plus du TFC
«J’ai pris la décision de ne pas participer au match d’aujourd’hui. Avant tout, je tiens à souligner que j’ai la plus grande estime pour chaque personne, quelles que soient ses préférences personnelles, son sexe, sa religion et ses origines. Le respect est une valeur que j’estime beaucoup. Il s’étend aux autres, mais il englobe aussi le respect de mes convictions personnelles. C’est pourquoi je ne pense pas être la personne la plus apte à participer à la rencontre. J’espère que ma décision sera traitée avec respect, tout comme nous demandons le respect» Ensuite, Aboukhlal s’est distingué alors que le TFC présentait quelques jours auparavant la Coupe de France au Capitole. Alors que Laurence Arribagé, adjointe au maire chargée des Sports, demandait aux joueurs du club de se taire, Zakaria Aboukhlal aurait répondu : «chez moi, les femmes ne parlent pas comme ça aux hommes.»
Révélée par RMC Sport, l’information a fait grand bruit, à tel point que les Pitchounes ont publié hier un communiqué annonçant la mise à l’écart provisoire de leur milieu. «Face aux graves allégations publiées par RMC Sport à l’encontre du joueur du Toulouse Football Club, Zakaria Aboukhlal, le Club annonce que son joueur s’entraînera à l’écart du groupe professionnel jusqu’à nouvel ordre, en attendant les résultats d’une enquête interne. Le Club ne fera pas d’autre commentaire jusqu’à la conclusion de cette dernière.» Mais selon nos informations, le divorce est bel et bien consommé entre Toulouse et Aboukhlal. Le joueur restera à l’écart jusqu’à la fin de la saison et le TFC va chercher à s’en débarrasser cet été. Sous contrat jusqu’en 2026, le Marocain souhaite également plier bagage et sa bonne saison devrait lui permettre de rebondir ailleurs. Reste à savoir où. Car si son talent est là, sa réputation n’est plus intacte.
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