Libre comme l'air, Wilfried Bony cherche un nouveau challenge pour prouver que son flair de buteur est intact. L'Ivoirien de 32 ans, champion d'Afrique en 2015, ne dirait pas non à un défi en France à l'avenir.
Avis aux amateurs, Wilfried Bony (32 ans) est sur le marché. Libre de tout contrat depuis sa résiliation à l'amiable avec les Saoudiens d'Al-Ittihad en novembre dernier, l'Ivoirien espère trouver chaussure à son pied dans le prochains jours. «On parle avec quelques clubs, on attend de voir si ça va aboutir. Je peux rejoindre un club avant la fin du mois. J’ai des touches, pas trop concrètes, mais j’ai l’habitude de signer au dernier moment. On espère que ça va se faire avant la fin du mois», a-t-il confié à Foot Mercato avant de poursuivre.
«J'ai signé la plupart de mes contrats dans les derniers instants des mercatos. Je suis un peu habitué, même si c’est plutôt stressant. Ce qui se passera se passera. Il faut que je sois prêt. Il y a eu des propositions en janvier, mais ce n’était pas concret. Il faut jouer, c’est le plus important. J’ai une touche en Europe et une autre en Asie. Je suis ouvert à toutes les options», a expliqué l'ancien de Manchester City, souhaitant revenir sur les écrans radars après une expérience au Qatar (Al-Arabi, 5 buts en 7 matches) et une autre en Arabie Saoudite (Ittihad, 5 buts en 10 apparitions).
Des choix exotiques assumés
«Au Qatar, ça s’est très bien passé. J’ai eu un choix à faire à l’époque. Je voulais vraiment jouer la CAN 2019. Je devais forcément bouger pour jouer, avoir du temps de jeu et avoir une chance d'être appelé pour la CAN. L’option qui s’est présentée, c’est le Qatar. Le pari a payé puisque j’ai joué et j’ai participé à la CAN. Le problème, c’est que les gens se sont dits : "il n’a plus envie d’Europe, il n’a plus faim, c’est un choix pour l’argent". Puis, l’année passée, Ittihad est venu. J’ai réussi mes débuts, mais le Covid a changé les choses. On a décidé d’arrêter mutuellement en novembre», nous a-t-il indiqué.
En attendant de retrouver un club, le buteur s'entraîne depuis janvier avec Newport County, actuel cinquième de League 2 en Angleterre, pour garder la forme et les sensations. «Je connais un peu tout le monde là-bas. C’est à une heure de chez moi, c’est plus facile, je connais le coach et les joueurs. C’est plus facile de m’entraîner avec eux là-bas. Il n’y a pas de problèmes. Il faut juste que je retrouve une équipe. Là, c’est important de pouvoir m’entraîner avec une équipe. Je fais des doubles séances ensuite l’après-midi, ça va. Physiquement, je suis bien», nous a-t-il raconté.
Tout proche du LOSC, l'épisode Le Havre
Le champion d'Afrique des Nations 2015 ne dirait pas non à une aventure en France, lui qui a plusieurs fois été proche d'évoluer dans l'Hexagone. À Lille d'abord, à l'été 2017. «J’avais parlé avec (Luis) Campos, ça devait se faire, mais c’était le dernier jour du mercato et j’étais déjà en route pur Swansea. S’il y avait eu un jour de mercato de plus, ça se serait fait. Ils me voulaient vraiment, c’était vraiment professionnel. Vous voyez ce que Lille fait aujourd’hui en Ligue 1. Mais tout était déjà calé ici. Tout se faisait plus facilement», s'est-il souvenu avant d'ajouter.
«Lille avait proposé deux fois plus. Mais c’était le dernier jour et je n’ai pas voulu prendre de risques. J’ai privilégié la sécurité pour une question de timing. C’était un peu compliqué. Mais je n’étais pas mal à Swansea», nous a-t-il lancé, revenant aussi sur son passage éphémère au Havre, en décembre 2019. «J’étais à l’entraînement avec un coach que je connais. Ça s’est bien passé. La première semaine, on a essayé de pousser. La deuxième semaine, c’était top, j’avais perdu 2-3 kilos. Après, c’est difficile, c’est la Ligue 2, tu ne peux pas avoir le quart de ce que tu touchais…», nous a-t-il conté avant d'ajouter.
Porte toujours ouverte à la sélection
«Ça m’a plu, sportivement et humainement, un club ambitieux, qui voulait monter, mais on ne s’est pas entendu sur un autre côté. Mais ça m’a quand même donné de la visibilité pour signer ensuite en Arabie Saoudite.» Malgré ces actes manqués, le natif de Bingerville laisse la porte ouverte. «Bien sûr, le championnat français m'intéresserait. La France, c'est un très bon championnat, pourquoi pas. J’ai tellement d’amis là-bas, pourquoi pas. Ça me ferait plaisir d’avoir la Ligue 1 sur mon CV. Tous mes amis sont passés par là. S’il y a un bon projet, bien sûr que je viendrais. Tu joues contre de grandes équipes, des joueurs de grande qualité», nous a-t-il indiqué.
International à 59 reprises pour 18 buts, dont 2 lors du Mondial 2014 au Brésil, l'Éléphant n'oublie d'ailleurs pas la sélection. «Je n’ai pas encore dit stop. Et si le coach et la sélection ont besoin de moi, je répondrais présent. Je parle avec les jeunes, Franck Kessié ou Wilfried Kanon, ils connaissent mon état d’esprit. Si le coach pense qu’il a besoin de moi, je viendrais, même pour 5 minutes. La sélection n’est la propriété de personne. Chaque joueur est important en sélection, que tu joues ou pas», a-t-il avancé avant de conclure. «Si le coach et le staff ont besoin de moi, je répondrai présent. Mais pour l’instant, je ne suis pas apte. Il faut que je joue, que je trouve un club et que je joue.» Le message est passé. À bon entendeur.
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