OM : Pierre-Emile Højbjerg a déjà mis tout le monde d’accord !

Par Josué Cassé
6 min.
Pierre-Emile Højbjerg sous les couleurs de l'OM. @Maxppp

Recruté cet été par l’Olympique de Marseille, Pierre-Emile Højbjerg, arrivé en provenance de Tottenham, s’impose d’ores et déjà comme un élément incontournable du système de jeu de Roberto De Zerbi. Avant d’affronter l’OGC Nice, ce samedi à 17 heures, dans le cadre de la quatrième journée de Ligue 1 et au sortir d’une trêve internationale plus qu’aboutie avec le Danemark, le milieu de terrain de 29 ans impressionne.

De l’expérience, de la finesse technique, de l’autorité dans les duels et bien plus encore… À son arrivée dans la cité phocéenne, le 22 juillet dernier, Pierre-Emile Højbjerg (29 ans) suscitait d’ores et déjà un enthousiasme peu commun. Celui d’un joueur référencé comme l’une des valeurs les plus sûres à son poste. Celui, aussi, d’un cadre, doté d’une expérience européenne et d’un passif international plus que probant (83 sélections, 11 buts). Fallait-il encore confirmer tous ces espoirs placés en lui. Passé par le Bayern Munich, Schalke, Southampton et plus récemment Tottenham, le gamin d’Österbro, né d’un père danois et d’une mère française, n’a finalement pas tardé à chasser les quelques doutes émis à son sujet.

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Un pilier essentiel du système RDZ !

«Je me suis senti bien accueilli dès le début. On m’a pris les bras ouverts, donc pour c’est très facile de bien travailler avec le sourire. Tout le monde m’a bien reçu», a d’ailleurs, avouait, à ce titre, PEH dans un entretien accordé à BFM Marseille et RMC Sport. Auteur de 38 apparitions toutes compétitions confondues mais seulement 8 titularisations en Premier League la saison passée et après avoir progressivement perdu sa place de titulaire sous les ordres d’Ange Postecoglou - lui préférant Yves Bissouma, Pape Matar Sarr ou encore Rodrigo Bentancur - le droitier d’1m85 a, en effet, rapidement prouvé que cet exercice 2023-2024, plus compliqué en terres londoniennes, n’était qu’une simple anomalie dans une carrière, jusqu’alors, enchantée. Très à l’aise balle au pied, capable d’éliminer ses vis-à-vis par le dribble et fort d’un impact physique à en faire pâlir plus d’un, le néo-Marseillais s’impose aujourd’hui comme un élément incontournable du système marseillais.

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Titularisé aux côtés de Quentin Merlin lors du récital olympien face au Stade Brestois (5-1) à l’occasion de la première journée de Ligue 1, le numéro 23 phocéen s’est ainsi empressé de faire valoir ses qualités : 91% de transmissions réussies, 6 duels remportés sur 10 disputés, 13 ballons récupérés et 5 interceptions. Des statistiques le plaçant logiquement parmi les grands artisans de ce premier succès étincelant. Frustré après le nul concédé contre le Stade de Reims (2-2), l’intéressé avait, pourtant, là-encore, apporté sa pierre à l’édifice (8 ballons récupérés, 97% de passes réussies, 1 interception). Et que dire de sa troisième sortie sous la tunique marseillaise ? Placé dans un rôle de sentinelle et désigné capitaine en l’absence de Leonardo Balerdi, l’ex-joueur des Spurs régalait encore dans son association avec Geoffrey Kondogbia.

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«Kondo m’a bien reçu. Il s’entraîne toujours très bien, c’est un grand professionnel. C’est un mec aussi avec un grand sourire, ça fait du bien au groupe. Son style de jeu, je n’ai pas besoin de l’expliquer, son talent et ses qualités parlent pour lui. Ce qui est important, c’est qu’on aide tous l’équipe sur le terrain avec nos propres qualités. Que ce soit pendant 20, 80 ou 90 minutes. Tu sens vraiment qu’il y a une ambiance dans l’équipe, où tout le monde sait que c’est important d’apporter nos qualités et notre personnalité pour aider l’équipe. Je ne connais que le "Kondo" que je vois tous les jours. Et c’est un "Kondo" sérieux, talentueux et ambitieux aussi. Cela fait du bien d’être à côté de lui», confiait d’ailleurs PEH au cours des dernières heures.

Une trêve internationale XXL

Présent dans tous les circuits de passe et toujours aussi solide dans le duel (5 ballons récupérés), il donnait le tempo, tout en aérant le jeu avec intelligence. De quoi libérer ses partenaires et apporter une sérénité certaine à cet OM version De Zerbi. «Je ne suis pas ici pour faire un rôle qui n’est pas naturel. Je suis ici pour apporter en tant que joueur et homme, pour aider les joueurs et les caractères. Chaque joueur doit donner ce qu’il peut. Je ne suis pas le plus jeune donc c’est important de partager ton expérience et ton caractère», confiait d’ailleurs l’intéressé après la rencontre. Un impact non négligeable également salué par son nouvel entraîneur. «C’est une valeur ajoutée pour l’équipe. Il amène de l’expérience et ses qualités. Kondogbia a aussi de la personnalité. On a besoin de ça et de la part de tous les joueurs».

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«C’est un entraîneur très doué, avec un grand coeur. Techniquement, il est évidemment spécial. Mais derrière le coach, il y a aussi un homme exceptionnel. Cela ne m’a pas surpris, mais ça m’a quand même fait bien plaisir. Sa façon de jouer, de travailler, de mettre une bonne pression autour de lui, ça me plaît. C’est facile à suivre: il faut mettre de l’intensité, du sérieux dans le travail, et il très précis dans ce qu’il fait et ce qu’il veut qu’on fasse. On est beaucoup à prendre du plaisir avec lui et son staff. C’est un coach qui peut tous nous amener à un niveau supérieur en équipe, mais aussi individuellement», reconnaissait de son côté Højbjerg au sujet de son nouveau coach. Affuté physiquement et semblant déjà parfaitement acclimaté à l’atmosphère olympienne, Pierre-Emile Højbjerg s’impose ainsi comme le stabilisateur du déséquilibre prôné par RDZ.

Une véritable aubaine pour le collectif marseillais, surfant dès lors sur la forme étincelante de son nouvel homme fort. Dans cette optique, comment ne pas évoquer, non plus, les performances réalisées par «PEH» lors de cette trêve internationale. Désigné capitaine de la sélection danoise après la retraite internationale de Simon Kjaer, le triple Champion d’Allemagne a tout simplement réalisé un sans-faute. Buteur lors de la victoire (2-0) face à la Suisse, Højbjerg s’est offert une nouvelle masterclass, dimanche dernier, contre la Serbie (2-0). Encore élu homme du match, le pilier de la Danish Dynamite aura, en effet, illuminé le jeu des siens, remportant 11 duels, réussissant 6 tacles et réalisant 4 interceptions, le tout en touchant la bagatelle de 131 ballons avec une réussite déroutante (95% de ses 105 passes réussies).

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Sur un petit nuage, Pierre-Emile Højbjerg s’apprête donc désormais à retrouver l’Orange Vélodrome pour la deuxième fois de la saison. Le Vélodrome ? « On est chanceux comme joueur de pouvoir sentir cette atmosphère, cet amour pour le maillot. Il y a une pression énorme, mais si on veut être au top niveau, c’est important d’assumer cette pression et de la maîtriser. Le maillot de l’OM c’est le plus important en France. Pour moi, quand j’ai parlé aux gens autour et dedans, le choix était très facile. Le choix de faire partie d’un projet et d’un club historique et très ambitieux. Et quand j’ai compris comment les gens travaillent et s’impliquent tous les jours pour faire la réussite de Marseille, c’est difficile de dire non. Quand les gens à côté de moi sentent le foot, c’est difficile de dire non. Le club m’a montré beaucoup de cœur. Ça m’a fait du bien », avait d’ailleurs reconnu le milieu danois lors de son arrivée à Marseille. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il joint aujourd’hui les actes à la parole. Les Aiglons sont prévenus.

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