Ligue des Champions : qui est Istanbul Başakşehir, le futur adversaire du Paris Saint-Germain ?
Prochain adversaire du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions, Istanbul Başakşehir tentera de faire déjouer l'équipe de Thomas Tuchel. La formation turque dispose d'arguments, mais aussi de limites qui pourraient la pénaliser longuement dans sa mission.
Une équipe récente
Fondé en 1990 sous le nom d'İstanbul Büyükşehir Belediyespor, le club de la plus grande ville turque est un jeune trentenaire qui a pris un virage à 180 degrés en 2014 lorsque la ville s'est séparée du club qui est ainsi devenu İstanbul Başakşehir. Tout juste vainqueur de la deuxième division turque, l'équipe localisée au stade Fatih-Terim s'est rapidement installée dans le haut du tableau sans pour autant parvenir à se frayer un chemin face à Galatasaray et Beşiktaş. Échouant souvent de peu dans la quête du titre, İstanbul Başakşehir a finalement réussi à le glaner la saison dernière en terminant avec quatre points d'avance sur Trabzonspor et en profitant des mauvaises gestions de Galatasaray et Fenerbahçe ainsi que du début de saison compliqué de Beşiktaş.
Une première participation en Ligue des Champions
Grâce à ce statut de champion de Turquie, İstanbul Başakşehir a été directement été qualifié pour la phase de poules de la Ligue des Champions. Une grande première pour les hommes d'Okan Buruk qui ont pourtant déjà évolué en barrages lors des précédentes éditions. Lors de la saison 2017/2018, les Turcs avaient dominé le FC Bruges (2-0/3-3) en tour préliminaire avant d'échouer d'une courte tête face au Séville FC (1-2/2-2). Rebelote la saison dernière avec une sortie sans gloire au 3e tour préliminaire face à l'Olympiakos (0-1/0-2). Mardi dernier face au RB Leipzig, İstanbul Başakşehir a enfin pu évoluer en phase de poules de la Ligue des Champions. L'apprentissage s'annonce rude et a déjà débuté par une défaite 2-0 suite à un doublé d'Angeliño contre le RB Leipzig. À noter que le meilleur parcours européen de Başakşehir a eu lieu l'an dernier avec une élimination en huitième de finale de la Ligue Europa contre Copenhague (1-0/0-3) alors que les Turcs avaient éliminé le Sporting CP et le Borussia Mönchengladbach. Le bilan européen de cette formation s'élève pour le moment à 31 rencontres pour 8 victoires, 8 matches nuls et 15 défaites.
Un début de saison compliqué
Devant assumer un nouveau statut en tant que champion en titre, Istanbul Başakşehir est loin d'avoir su répondre présent en ce début de saison. Débutant par des défaites 2-0 contre les promus Hatayspor et Karagümruk ainsi que face à Galatasaray, l'équipe des bords du Bosphore a relevé timidement la tête contre Göztepe en concédant un match nul (0-0). Depuis en revanche ça va mieux avec des victoires contre Trabzonspor (2-0) et Antalyaspor (5-1) qui ont permis à Istanbul Başakşehir de remonter à la onzième place du championnat. Déjà à neuf points du leader Alanyaspor et à sept longueurs de Fenerbahçe, il faudra rapidement réagir pour les coéquipiers d'Enzo Crivelli.
Un mercato intéressant
Suite au titre enfin obtenu après quelques années où Istanbul Başakşehir tournait autour sans parvenir à l'emporter, il fallait opérer à quelques changement dans l'effectif. Certains cadres ou anciens cadres vieillissant comme Eljero Elia (33 ans, Utrecht), Gökhan Inler (36 ans, Adana Demirspor), Milos Jojic (28 ans, Partizan), Gaël Clichy (35 ans, Thonon Évian) et Robinho (36 ans, Santos) sont partis avec le sens du devoir accompli. Pour remplacer Robinho, le club turc avait déjà anticipé la saison dernière en misant sur Demba Ba (35 ans) à l'hiver. Le secteur offensif a aussi été renforcé par Giuliano (30 ans, Al Nasr) qui avait crevé l'écran au Zenit et à Fenerbahçe ainsi que Nacer Chadli (31 ans, AS Monaco) et Deniz Türüc (27 ans, Fenerbahçe). Voulant également renforcer le secteur offensif et doubler les postes en vue de la coupe d'Europe, l'équipe a aussi misé sur Hasan Ali Kaldirim (30 ans, Fenerbahçe), Boli Bolingoli (25 ans, Celtic) et Rafael (30 ans, Olympique Lyonnais). Des choix qui ont permis de compenser assez facilement les départs.
Des idées de jeu bien établies
Voulant réenclencher un nouveau souffle au sein de son équipe après cinq années avec Abdullah Avcı à sa tête, Istanbul Başakşehir a nommé en 2019 Okan Buruk en tant que coach. Ce dernier s'est évidemment appuyé sur le travail déjà opéré par son prédécesseur tout en apportant un peu plus de maîtrise technique et de verticalité. Habituée à bien défendre, cette équipe peut compter sur un double pivot bien en place avec İrfan Can Kahveci et Mehmet Topal. Le premier évoluant légèrement plus haut en cas de passage en 4-1-4-1. Le 4-4-2 étant l'autre système régulièrement utilisé.. Le jeu passe aussi beaucoup sur le couloir droit où le Bosnien Edin Višća fait figure de maître à jouer.
Edin Višća, la figure de cette équipe
Depuis quelques années, le club turc a vu plusieurs joueurs renommés garnir ses rangs comme Emmanuel Adebayor, Robinho, Emre Belozoğlu, Aurélien Chedjou ou encore Arda Turan. Bien moins connu en dehors de la Turquie, Edin Višća est le symbole d'Istanbul Başakşehir. Arrivé en 2011, celui qui a désormais 30 ans a connu la deuxième division et l'ascension folle de cette équipe. Doté d'un magnifique pied droit, cet ailier remuant au petit gabarit (1m72, 63 kg) est le meilleur buteur de l'histoire du club avec 103 réalisations en 354 rencontres. Il comptabilise également 99 passes décisives et fait preuve d'une grande polyvalence pouvant jouer sur tout le couloir droit et pouvant dépanner côté gauche. Avec 13 buts et 13 passes décisives la saison dernière en 33 matches de Süper Lig, il a de nouveau été déterminant dans la très belle saison des siens.
Enzo Crivelli, le Français de l'équipe
Seulement âgé de 25 ans, Enzo Crivelli avait bien gambadé en Ligue 1 sans parvenir à s'inscrire sur la durée à Bordeaux, Bastia, Angers et Caen. Parti à l'été 2019 en catimini pour Istanbul Başakşehir, il a pris une tout autre dimension en Turquie. Le joueur sous contrat jusqu'en juin 2022 s'est vite mis en évidence la saison dernière en inscrivant 14 buts et en délivrant 5 passes décisives en 44 matches. Loin d'un statut de serial-buteur, il est néanmoins très utile pour son équipe grâce à son jeu dos au but et a su se montrer déterminant en qualifiant son équipe pour les seizièmes de finale de Ligue Europa avec une réalisation en fin de match contre le Borussia Mönchengladbach (2-1). Si cette saison, c'est bien plus compliqué puisqu'il a débuté par 6 matches sans marquer, il a enfin ouvert son compteur but contre Antalysapor ce samedi (5-1). À noter que certains joueurs de l'effectif comme Danijel Aleksic, Nacer Chadli et Rafael ont déjà évolué en Ligue 1.
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