Ligue 1

La terrible semelle sur le visage de Donnarumma fait jaser

Le choc aussi violent que spectaculaire et les images d’un Donnarumma au visage ensanglanté n’ont pas incité l’arbitre de la rencontre, François Letexier, à sortir le carton rouge. Ce qui génère des débats.

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.

Le carton rouge de François Letexier est finalement sorti de sa poche lors de Monaco-PSG. Mais il était destiné à Adi Hütter, l’entraîneur monégasque, en fin de rencontre, après avoir été déjà rappelé à l’ordre en première mi-temps. Pourtant, il aurait pu faire une première apparition bien plus tôt, aux alentours de la 18e minute, lorsque Singo a percuté avec ses crampons le visage de Donnarumma. Geste maladroit plutôt que malveillant, c’est une certitude, mais la violence du choc et le remplacement immédiat de Donnarumma, la tête ensanglantée, auraient dû inciter M. Letexier à exclure le défenseur monégasque.

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D’autant que personne n’a oublié que c’est ce même arbitre qui avait expulsé Amine Harit au Vélodrome pour un contact de la semelle sur le torse de Marquinhos, là aussi involontaire. « Ce geste met en danger l’intégrité physique de son adversaire. Je prends le temps de la réflexion et je vois la trace des crampons au niveau de son sternum. Ces deux éléments me décident à exclure M. Harit », avait-il expliqué à l’époque, après la rencontre. On ne saisit donc pas la cohérence entre les deux événements, et c’est déjà cet aspect qui est largement critiqué sur les réseaux sociaux. Et les acteurs dans tout ça ? Donnarumma était visiblement remonté, puisque, malgré 10 agrafes posées sur sa joue, il était présent dans les couloirs de Louis II à la mi-temps pour interpeller l’arbitre et lui demander des explications. Sans réponse du principal intéressé. D’ailleurs, invité par le diffuseur de la rencontre, beIN Sports, à s’exprimer, Letexier a préféré refuser.

Les deux entraîneurs n’accablent pas l’arbitre

Après la rencontre, Luis Enrique n’a pas cherché à polémiquer outre mesure. « On peut avoir des opinions partagées, mais je ne parle pas des arbitres », a-t-il lancé au micro de beIN Sports. Plus tard, en conférence de presse, l’entraîneur espagnol a même semblé plutôt défendre le choix de l’arbitre. « Ce sont toujours des actions difficiles à voir mais il y avait aucune intentionnalité (sur la blessure de Donnarumma). Le football est un sport de contact, même si c’était difficile à voir. » Le PSG a pourtant fait face à plusieurs décisions contraires, avec des tacles dangereux non sanctionnés, ou encore un penalty généreux accordé à Monaco. Le staff monégasque s’est aussi agacé durant la rencontre des décisions de l’arbitre.

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En conférence de presse, l’entraîneur Adi Hütter a tenu à adresser ses excuses à Gianluigi Donnarumma, mais sans accabler son joueur. « Sur le coup reçu par Donnarumma ? J’étais trop loin. Je m’excuse auprès de lui, mais ça arrive dans le foot, ce n’était pas intentionnel de la part de Wilfried Singo, il voulait sauter au-dessus de lui. C’était aussi difficile pour Wilfried de voir ce qu’il lui avait fait. Cela arrive dans le foot. » Les deux entraîneurs semblent donc s’accorder sur l’aspect involontaire, ce qui n’est pas étrange, et plus étonnant, sur la décision de l’arbitre de la rencontre. Qu’en disent les joueurs ? Un gardien de L1, Lucas Chevalier, a posté un message sur les réseaux sociaux, avec l’image du choc, barré du commentaire suivant : «Pas de rouge ?» Avec des emojis qui en disent long sur le fond de sa pensée.

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