France-Grèce : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Kylian Mbappé buteur contre la Grèce @Maxppp

Ce lundi, l’équipe de France s’est imposé face à la Grèce grâce à un bon Griezmann et à un Mbappé record.

L’Equipe de France retrouvait le Stade de France pour le deuxième et dernier match de ce rassemblement comptant pour la quatrième journée des éliminatoires de l’Euro 2024. Après une victoire nette et sans bavure contre Gibraltar à Faro au Portugal (3-0), les Bleus affrontaient la Grèce. Malgré une saison à rallonge particulièrement éprouvante pour les organismes des joueurs, les hommes de Didier Deschamps commençaient la rencontre pied au plancher. Si les occasions se multipliaient sous l’impulsion du capitaine Kylian Mbappé, les coéquipiers d’Antoine Griezmann n’arrivaient pas à trouver la faille.

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Elle était déjà colossale, la trace laissée par Kylian Mbappé dans l’histoire du football français est encore un peu plus grande ce soir. À seulement 24 ans, le capitaine des Bleus devient le meilleur buteur tricolore sur une saison. En marquant contre la Grèce son 54ème but, le Parisien fait tomber un record presque septuagénaire. Mbappé efface des tablettes un certain Just Fontaine. Le mythique buteur du Stade de Reims avait fait ficelle à 53 reprises à l’occasion de l’exercice 1957-1958. Une performance historique devant laquelle s’incline la Twittosphère.

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Au terme d’un premier acte très animé avec de nombreuses situations chaudes pour les Français mais aussi des situations très tendus dans la surface grecque avec notamment plusieurs moments de flottement, la France et la Grèce étaient finalement toujours à égalité à cause du manque de réussite flagrant qui ne permettait pas d’emballer les débats face à un bloc bas bien regroupé. Un constat frustrant alors que les Bleus réalisaient une bonne première mi-temps. La Grèce en face se contentait de savoir bien défendre pour éviter d’encaisser l’ouverture du score mais cela n’allait pas durer encore très longtemps.

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Les Bleus ont fait le plein lors de ce rassemblement

Au retour des vestiaires, la physionomie de la rencontre changeait légèrement grâce à la grosse faute précoce de Konstantinos Mavropanos dans sa surface de réparation sur Antoine Griezmann. Le joueur de l’Atlético de Madrid était d’ailleurs ouvert à la tête après cette énorme semelle du défenseur grec. Sur la première tentative, Kylian Mbappé voyait son tir être repoussé par les gants d’Odisseas Vlachodimos mais l’arbitre, Monsieur Mateu Lahoz, demandait à retirer le penalty. Sur sa deuxième tentative, l’attaquant du PSG ne tremblait pas et transformait la sentence d’une frappe puissante en lucarne (55e).

Le rythme de la rencontre retombait ensuite légèrement. Il fallait attendre les vingt dernières minutes pour voir une nouvelle situation intéressante. Konstantinos Mavropanos était alors expulsé pour une charge sur Randal Kolo Muani en position de dernier défenseur afin d’annihiler une véritable occasion de but. Malgré les nombreuses occasions des Bleus, le score ne bougeait plus jusqu’au coup de sifflet final. Les Bleus, qui se retrouveront en septembre, sont désormais en vacances après avoir remporté leurs deux rencontres durant ce rassemblement !

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L’homme du match :

- Griezmann (7,5) : il a été le seul à tenter d’insuffler un minimum de créativité en première période. Parfois brouillon, il a eu le mérite d’avoir essayé en allant de l’avant tout en essayant de trouver les espaces qu’il fallait. En seconde période, il a été partout sur le terrain surtout en phase offensive. Bien plus inspiré, il a trouvé les décalages idoines pour ses coéquipiers. Bien plus trouvé, il a su faire parler sa technique et son inspiration pour rayonner dans une position de métronome. Toujours aussi combatif et impliqué défensivement, il a fait sacrifice de son crâne pour provoquer l’ouverture du score des siens. Remplacé par Christopher Nkunku à la 86e minute.

France

  • Maignan (6) : pour son retour des les buts français, sa soirée a été plutôt tranquille. En première période, il n’a même pas eu à s’employer. Plus sollicité en seconde période lors du léger sursaut d’orgueil grec, il a été rassurant et a conforté sa place de titulaire dans les buts français lors des prochains rassemblements. Son jeu au pied aurait pu être meilleur ce soir mais il n’y a pas matière à lui en tenir rigueur ce soir.

  • Koundé (6) : défensivement, il a été peu mis en difficulté ce soir. Ses nombreuses projections ont été très intéressantes et il aurait sûrement dû faire mieux quand il a été trouvé dans la surface à la fin du premier acte (44e). En seconde période, il a été encore moins sollicité et il a toujours cherché à être présent offensivement pour apporter une solution à ses camarades. Il aurait sûrement dû être plus précis dans son jeu de passes et a tout de même perdu 11 ballons ce soir.

  • Upamecano (6,5) : comme au Qatar cet hiver, son association avec Ibrahima Konaté en charnière centrale a été gage de sécurité. Peu inquiété lors du premier acte, le défenseur du Bayern Munich a été rassurant malgré la faible adversité à laquelle il était opposé. Constamment dans les temps, il a été prompt dans ses interventions et affiche une sacrée complicité avec Konaté. Sa relance, souvent si bonne, a été légèrement en-deçà ce soir.

  • Konaté (7) : il a été encore très solide ce soir. Costaud, présent dans les duels et doté d’une relance fiable, le joueur de Liverpool a encore marqué des points ce soir. Il a fait parler de sa vitesse pour couvrir les espaces dans son dos et a été constamment rassurant. Avec ce genre de performances, il n’a aucun souci à se faire pour son avenir en Bleu.

  • Hernandez (5,5) : paradoxalement, des deux latéraux alignés par Didier Deschamps, il est celui que l’on a le moins vu en phase offensivement. Pourtant, il a une vocation offensive bien plus prononcé que Jules Koundé, défenseur central de formation. Peu inquiété en phase défensive, il a peu ou mal débordé lors du premier acte. A l’image de l’équipe de France, il est mieux rentré sur la pelouse en seconde période et il a été plus volontaire. Les espaces qui se sont libérés en seconde période lui ont profité.

  • Camavinga (7) : comme face à Gibraltar, il a été celui qui a tenté de percuter et de chercher des espaces entre les lignes au milieu de terrain. Propre, il n’a perdu que peu de ballons et, à la différence de Tchouaméni, il a plus souvent été généreux dans les efforts. Plus présent dans les duels, il en a remporté plus que son compère de l’entrejeu et il a été plus rayonnant. Il a sûrement été l’un des plus grands gagnants de ce rassemblement national avec Ibrahima Konaté. Il est difficile d’imaginer un entrejeu des Bleus sans lui dans les années à venir et ce genre de performances plaident clairement en sa faveur.

  • Tchouaméni (6,5) : Plutôt intéressant dans sa gestion du ballon en première période, Aurélien Tchouaméni n’a pas pris beaucoup de risques mais a été plutôt satisfaisant dans son jeu de passes. Il a parfois rayonné par sa faculté à gratter des ballons haut sur le terrain même si sa projection offensive mériterait d’être plus et mieux exploité. Légèrement moins en vue que Camavinga, il a tout de même réalisé une performance satisfaisante.

  • Griezmann (7,5) : voir ci-dessus.

  • Coman (6) : à l’instar de son match contre Gibraltar, il n’a pas hésité à enchaîner les courses à haute intensité. Intéressé techniquement, il a parfois semé la zizanie sur son couloir droit. Ce match ne lui permettra sûrement pas de s’imposer comme un titulaire indiscutable dans la hiérarchie établie par Didier Deschamps sur le front droit de l’attaque mais l’attaquant du Bayern Munich a montré qu’il était présent. Remplacé par Ousmane Dembélé à la 76e minute, qui a été intéressant par sa fraîcheur.

  • Mbappé (6,5) : son début de soirée a été globalement frustrant. Très souvent recherché sur le flanc gauche de l’attaque, il a été souvent pris à deux voire trois défenseurs par la Grèce. Gêné par cette configuration, il n’a pas fait beaucoup parlé sa vitesse ni sa technique même si sa qualité de passes a parfois été dangereuse. Au retour des vestiaires, il a été bien plus recherché et a profité d’avoir plus d’espaces suite à l’ouverture du score dont il est auteur : après avoir raté son premier penalty, le Parisien s’est rattrapé en inscrivant sa tentative à retirer, affichant ainsi une confiance en soi appréciable. Avec ce but, il a inscrit son 40e but en Bleu et est devenu le meilleur buteur de l’histoire en une saison pour un joueur français avec 54 buts.

  • Kolo Muani (5) : en première période, l’attaquant de l’Eintracht Francfort a été invisible. Auteur de contrôles laborieux et affichant un jeu de remises défectueux, l’ancien Nantais n’a pas rayonné en ne se mettant jamais en position de frappe et ne remportant aucun duel. En seconde période, il a plus cherché la profondeur, notamment après l’ouverture du score qui a libéré des espaces dans le dos de la défense grecque. Sa course dans l’axe a permis l’exclusion de Konstantinos Mavropanos (69e). Bien plus intéressant en seconde période, il est difficile de dire qu’il a marqué des points ce soir, mais il n’en a pas perdu. Remplacé par Olivier Giroud (85e).

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Grèce :

- Vlachodimos (7) : légèrement touché physiquement en début de rencontre, le portier grec a toutefois bien répondu présent par la suite. Il a d’abord sauvé de justesse ses coéquipiers sur un centre à ras de terre de Mbappé (11e). Juste avant la mi-temps, il a sorti une très grosse parade sur une reprise de volée de Jules Koundé (44e). Il continue son festival après la pause en arrêtant le pénalty de Mbappé… Malheureusement pour lui, ce dernier a dû le retirer et cette fois-ci il n’a rien pu faire. Son jeu au pied n’a pas été toujours précis. Le meilleur de son équipe ce soir.

- Baldock (6) : face à Mbappé, il avait logiquement une énorme responsabilité. Et lors des 90 minutes, il a parfaitement relevé le défi. Il a gagné plusieurs duels face à l’attaquant du PSG, qui n’arrivait que très rarement à le franchir. Il a effectué de nombreux dégagements décisifs dans la surface. Sa combativité a été un gros atout pour la Grèce, même si cela aurait pu lui jouer des tours après une grossière faute sur Kyks, qui aurait mérité un pénalty (27e). Sur le plan offensif, il a débordé quelques fois dans son couloir. Une prestation très honorable.

- Mavropanos (2) : le défenseur de Stuttgart a délivré une performance dès plus médiocre ce lundi. Dans la plupart de ses duels, il a été pris à défaut. Positionné très bas sur le terrain, il a été toutefois rarement pris dans son dos par la vitesse des attaquants français. Sa carrure lui a permis de prendre le dessus dans les duels au corps. Mais il a été d’abord coupable d’une énorme faute sur Griezmann avec un pied trop haut dans la surface. Il a donc concédé un pénalty pour son équipe. Il se fait ensuite exclure après une faute impardonnable sur Kolo Muani, qui partait seul face aux cages. Il a été l’un des acteurs principals de cette rencontre… pas dans le bon sens.

- Chatzidiakos (5) : à la différence de son compère en défense centrale, l’arrière d’Alkmaar a montré beaucoup de rigueur ce soir. Il a intercepté plusieurs ballons dangereux, notamment sur des centres. Si son équipe n’a pas concédé énormément de situations de but, s’est en parti grâce à lui. Sa science du placement a été précieuse pour les hommes de Poyet. Il a fait preuve d’autorité face aux attaquants français. Solide.

- Tsimikas (5) : le latéral de Liverpool avait fort à faire face à Coman. Et si l’ailier du Bayern Munich l’a régulièrement mis sur les rotules, il a quand même su rester dans son match pour ne pas lui laisser trop de liberté. Il a réalisé plusieurs interventions importantes, parfois en deux temps. Toutefois, au fil des minutes, il a semblé épuisé physiquement. Dembélé, rentré en cours de jeu, lui fait également énormément de mal.

- Kourbelis (5) : le milieu de terrain du Panathinaïkos a eu une grosse débauche d’énergie dans sa globalité. Il a énormément couru sur le pré, empêchant les Bleus de mettre en place leur jeu. Il a apporté de la personnalité. Après l’exclusion de Mavropanos, il a été plus en difficulté en touchant moins de ballons. Remplacé par Andreas Bouchalakis (86e)

- Mantalos (5,5) : il a été l’un des joueurs grecs les plus en vue sur le terrain. Avec le ballon, il a tenté régulièrement d’organiser le jeu de son équipe. Il n’a pas hésité à venir aider ses partenaires défensivement en réalisant plusieurs retours défensifs. Il a tenté sa chance de loin quelques fois, mais sans réussite. Une performance correcte vu l’adversaire.

- Masouras (4) : le joueur de l’Olympiakos a été peu en vue au Stade de France ce lundi. Dépourvu de ballons offensivement, il n’a jamais pu se mettre en évidence par ses dribbles ou ses frappes. Il a aidé ses partenaires sur le plan défensif en étant positionné très bas. Remplacé par Konstantinos Koulierakis (71e), qui n’a pas apporté beaucoup plus lors de son entrée en jeu.

- Bakasetas (5) : le capitaine de la Grèce ne s’est pas caché face aux Bleus, en étant l’un des joueurs les plus intéressant balle au pied. Il n’a pas été avare en efforts défensifs. Dans l’ensemble, il a quand même plus subi les événements. Remplacé par Panagiotis Retsos (71e), qui a apporté un peu de mouvements sur le front de l’attaque.

- Siopis (5) : titularisé par Gustavo Poyet dans l’entrejeu pour apporter de la densité, il n’a pas déçu son sélectionneur en grattant plusieurs ballons dans le cœur du jeu. Avec le cuir dans les pieds, il a essayé d’orienter le jeu des siens. Doté d’un très gros volume de jeu, il a été toutefois sorti par son entraîneur. Remplacé Taxiarchis Founta (66e), qui a été très neutre.

- Giakoumakis (3) : transparent, tout simplement. L’avant-centre grec n’a pas touché un ballon en position offensive. Il ne s’est pas procuré une seule occasion. Pas simple non plus dans ce type de match, où il a été complètement esseulé sur le front de l’attaque. Son sélectionneur a abrégé ses souffrances en le sortant à l’heure de jeu. Remplacé Vangelis Pavlidis (66e), qui n’a pas fait bien mieux.

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