Serie A

Napoli : malaise total autour de Rudi Garcia

Rudi Garcia a finalement été conservé par le boss du Napoli. Mais depuis hier, l’hypocrisie règne au centre d’entraînement des Partenopei.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Aurelio de Laurentiis et Rudi Garcia lors de la présentation du Français @Maxppp

Personne n’a besoin d’un diplôme d’analyse comportementale pour comprendre ce qu’il se passe actuellement à Naples. Déçu du rendement de son équipe, le président Aurelio De Laurentiis a tout fait pour écarter son entraîneur, Rudi Garcia. Il l’a publiquement descendu, avant de se jeter sur son téléphone pour convaincre Antonio Conte de remplacer le Français au pied levé. Sauf que l’ancien coach de Chelsea a repoussé l’offre d’ADL.

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Un revirement de situation qui force aujourd’hui le boss des Partenopei à jouer un drôle de jeu. Hier, il a quitté ses quartiers romains pour se rendre à Castel Volturno, là où s’entraînent ses joueurs. De Laurentiis y a passé sept heures, le temps de réunir plusieurs dirigeants : l’administrateur délégué Andrea Chiavelli, le vice-président Edoardo De Laurentiis, le directeur sportif Mauro Meluso, le responsable du recrutement Maurizio Micheli, l’entraîneur Rudi Garcia et le directeur du club Antonio Sinicropi.

Garcia dans une situation intenable

ADL a également discuté avec la douzaine de joueurs qui n’étaient pas concernés par la trêve internationale. L’objectif du patron était de réaliser un scanner de la situation et de rassurer Rudi Garcia. Selon Il Corriere dello Sport, le Français n’a reçu aucun ultimatum, mais personne n’est dupe. « Les entraîneurs ont une durée de vie limitée, pas forcément contractuelle, la sienne est désormais consignée au prochain tour de force (six matches en vingt-trois jours). Tout le reste, bien sûr, relève de l’hypocrisie », écrit le journal.

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Dans son édition du jour, la Gazzetta dello Sport s’interroge également sur le bon fonctionnement à venir du Napoli. « Quelle crédibilité peut avoir un entraîneur - en dehors de ses propres erreurs, parfois évidentes - qui est condamné le mardi et réintégré le mercredi faute d’alternatives ? Et surtout, quelle crédibilité peut-il avoir auprès des joueurs, sachant que mercredi le président est intervenu auprès d’eux pour jouer les médiateurs ? », peut-on lire sur le papier rose.

Tudor et Gallardo toujours à l’affût

Reparti à Rome, De Laurentiis a laissé un groupe dans une situation complexe et doit encore attendre le retour de ses internationaux pour voir comment l’équipe va réagir au maintien d’un Garcia plus que jamais fragilisé. Et ce n’est pas tout. Beaucoup se sont également interrogés sur la présence au centre d’entraînement du club de l’agent de Mario Rui, Mario Giuffredi. Ce dernier s’en était violemment pris à Garcia dans les médias parce qu’il lui a reproché de ne pas savoir faire jouer son client.

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Officieusement, Giuffredi est venu s’expliquer avec le Français. Sauf que la presse transalpine rappelle que le Napoli n’était pas sorti du silence pour défendre son coach quand cette attaque a fusé. Vous l’aurez compris, le Napoli doit ravaler son chapeau avec Rudi Garcia et se forcer à positiver devant les caméras. Un petit jeu qui ne tiendra pas longtemps puisque Il Corriere dello Sport rappelle que De Laurentiis a toujours un oeil sur Igor Tudor et Marcelo Gallardo, tous les deux libres, au cas où…

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