Séville : le retour de Sergio Ramos tourne au fiasco

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Sergio Ramos   @Maxppp

De retour au Séville FC cet été, Sergio Ramos voulait boucler la boucle au sein de son club de cœur. Bien qu’impliqué, le défenseur espagnol vit des moments compliqués en Andalousie.

Le choix du cœur. Cet été, Sergio Ramos (37 ans), libre après la fin de son aventure au Paris Saint-Germain, avait plusieurs clubs à ses pieds. En effet, des écuries saoudiennes lui ont proposé un pont d’or pour rejoindre la Saudi Pro League. Mais l’ancien joueur du Real Madrid a refusé de grosses sommes d’argent. Il a attendu pendant très longtemps le Séville FC. Malgré plusieurs démentis, le club andalou a bien rapatrié le joueur formé chez eux. L’histoire était belle…sur le papier. Car depuis son come back, le défenseur central connaît quelques mésaventures.

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Un contexte difficile à Séville

Sportivement, Séville connaît une grosse crise. Seizième de Liga avec 16 points, soit un de plus que Cadiz qui est le premier relégable, l’écurie andalouse a changé d’entraîneur (José Luis Mendilibar a été remplacé par Diego Alonso qui a été remplacé par Quique Sánchez Flores) et de président (José Castro a été remplacé par José María del Nido Carrasco). Dans tout ce marasme, SR4 a tenté d’apporter son expérience. S’il n’est pas celui qui a été le plus ridicule sur le rectangle vert, il a été celui dont on attendait plus. Auteur de 16 matches toutes compétitions confondues, tous en tant que titulaire, il a marqué 4 buts et délivré 1 assist.

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Mais au-delà de ses performances, c’est son attitude qui a fait parler. Relevo a expliqué que lors de ses premières rencontres sous le maillot sévillan, il était mécontent de la gestion de Mendilibar. Il a eu aussi des accrochages avec certains adversaires à l’image d’Antonio Rüdiger lors du choc face au Real Madrid en octobre. Son geste lors de son entrée sur le terrain face à l’Atlético de Madrid a aussi fait polémique, puisqu’il avait marché sur l’écusson du club. Un sacrilège, surtout venant d’un ancien de la Casa Blanca. En Ligue des champions, où son club a été éliminé, Sergio Ramos a aussi fait jaser.

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L’attitude de SR4 fait jaser

On se souvient notamment de son chambrage face aux supporters lensois. L’Espagnol a aussi eu quelques mots pour les arbitres. Cela a été le cas en octobre dernier lors de la rencontre face au PSV en C1. L’ancien du PSG avait allumé l’arbitre. «Un arbitre n’a pas besoin d’être le protagoniste central et encore plus avec le VAR. Vous avez l’air d’un imbécile. Le but est refusé, la faute au bord de la surface… Il y a beaucoup de choses. Les gens diront beaucoup de choses, mais le respect de toutes les équipes n’est pas le même, et dans ce cas, c’est à moi de décider et nous devons souffrir en tant que Sévillistas. Espérons que petit à petit, tout deviendra égal et le respect sera le même pour Madrid, pour Lens ou pour Séville.»

Il avait récidivé lors du match décisif face au RCL. « Le pénalty est fou. J’ai toujours été un partisan de l’arbitrage vidéo, qui est là pour aider en cas de doute, pour donner une chance de voir et de prendre la décision. Ce penalty après une première mi-temps impressionnante où nous n’avons pas marqué. La deuxième mi-temps a été un peu plus ouverte avec un penalty. Seul l’arbitre a vu le pénalty. On ne s’accroche pas aux décisions de l’arbitre mais c’est scandaleux (…) C’est le football. Parfois, tu perds et tu félicites l’adversaire quand il est meilleur, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.»

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Nouveau clash avec un supporter

Loin de tenir sa langue, SR4, qui s’est fait tacler après le couac en C1, commence à agacer. Hier soir, après une nouvelle défaite face à Bilbao (2-0), le capitaine a d’ailleurs eu un accrochage avec un supporter en direct à la télévision. Ce dernier a traité le joueur de cocu. Ramos, très énervé, a réagi très violemment : «Respectez les gens, nous sommes ici pour travailler et parler. Respectez un peu et taisez-vous ! (…) Il faut tout supporter, c’est la situation et nous comprenons la frustration des gens.»

Forcément, ce nouveau coup de gueule n’est pas passé inaperçu en Espagne. Tous les médias ont évoqué cette scène, alors que Séville n’a plus gagné à domicile depuis le 26 septembre. Sport a d’ailleurs écrit à son sujet : « pour l’instant, le malheur de Sergio Ramos n’est rien d’autre qu’une démonstration qu’il existe à Séville une certaine nervosité et un sentiment de frustration qui commence à faire des ravages. Il est temps d’y remédier.» Cela commencera le 7 janvier face au Racing Ferrol en Coupe du Roi. L’occasion de se relancer ou de couler un peu plus pour Séville et Sergio Ramos, qui n’imaginait pas vivre une telle saison. D’autant qu’il a aussi quelques soucis d’ordre privés, puisque sa relation avec son épouse Pilar Rubio battrait de l’aile.

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