PSG - Toulouse : l’animation offensive loufoque tentée par Luis Enrique avant le Bayern Munich
Ce vendredi soir face à Toulouse (3-0), Luis Enrique a aligné quatre attaquants. Mais aucun n’a semblé réellement comprendre son rôle. Pire encore, certains ont même semblé perdus.
Ce vendredi soir, le PSG était attendu pour le compte de la 12e journée de Ligue 1. L’enjeu était simple : il fallait prendre les trois points pour conforter la première place du classement, mais aussi prendre en confiance avant d’affronter le Bayern Munich en Ligue des Champions à l’Allianz Arena. Car le club de la capitale n’a plus le droit à l’erreur en C1 avec une 25e place (éliminé pour l’instant). Alors Luis Enrique a encore fait du Luis Enrique en alignant une équipe inédite, sans doute pour reposer quelques cadres avant le choc de C1. En charnière centrale, Beraldo et Skriniar ont débuté et ont ainsi tenu la baraque.
Mais c’est sur le plan offensif que le technicien espagnol a surpris. Il a décidé d’aligner quatre attaquants pour ce match et changer complètement son animation offensive. Outre le trio habituel Dembélé, Asensio, Barcola, Luis Enrique a aussi décidé de miser sur Désiré Doué. On s’attendait à voir l’ancien Rennais dans un rôle de numéro 10 derrière l’attaquant, surtout après les dernières déclarations de Luis Enrique en conférence de presse. L’autre option était également de le voir en faux numéro 9 avec Asensio dans le milieu à trois comme il a pu le faire par moment dans certaines rencontres. Mais le coach espagnol n’a choisi aucune des deux options, ou presque.
Des attaquants perdus
L’ancien coach du Barça a demandé à ses offensifs de constamment permuter sauf Ousmane Dembélé qui s’est fixé à droite. Et cela n’a pas du tout eu l’effet escompté. Pendant 90 minutes, les attaquants parisiens ont semblé complètement perdus, voire inoffensifs. En fait, cette tactique a laissé absolument vide la surface toulousaine et les nombreux centres parisiens n’ont jamais trouvé preneur. Asensio a été quasiment inexistant tout comme Doué qui a encore connu une soirée compliquée. Barcola a également été très en dessous et a semblé souffrir de cette nouvelle tactique. Personne n’a vraiment occupé ce rôle de numéro 9. Après la rencontre, Luis Enrique a d’ailleurs reconnu que son équipe n’avait pas vraiment performé. « On n’a pas été brillants et on peut jouer mieux, oui. Mais existe-t-il une équipe qui joue bien toute la saison ? », a-t-il relativisé.
Pourtant, ce match est symbolique. Malgré la victoire parisienne (3-0), aucun attaquant aligné n’a trouvé le chemin des filets (Neves, Vitinha et Beraldo buteurs) et les frappes se comptent sur les doigts d’une main (2 tirs cadrés en tout pour le quatuor offensif). Des statistiques qui confirment bien le niveau global de l’attaque parisienne qui peine à être réellement dangereuse et qui semble être en pleine crise de confiance. Problème, il ne faudra pas trembler face au Bayern Munich ce mercredi en C1. « Ce match ne ressemblera en rien à celui de Munich. On va arriver avec le même niveau de confiance que le Bayern qui a gagné lui aussi 3-0 ce vendredi soir. C’est positif de gagner avant la Ligue des champions même si ce n’est pas déterminant. Les statistiques sont réalistes en Ligue 1, mais en Ligue des champions, nous sommes en-dessous de notre niveau. Ce n’est pas logique. La Ligue des champions est courte, mais nous créons un nombre exceptionnel de situations. Exceptionnel. (…) Les résultats en Ligue des champions ne sont pas en accord avec ce que l’on mérite. Nous ne sommes pas si bas en efficacité, j’ai revu tous nos matchs. Nous pouvons y arriver », a tout de même prévenu Luis Enrique en conférence de presse. Il faudra être plus inspiré pour lui aussi, car ce vendredi soir, sa tactique n’a visiblement pas fonctionné du tout.
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