Pourquoi de plus en plus de stars partent libres ?
Mercato hivernal clôturé, force est de constater une tendance apparaître dernièrement sur le marché des transferts. Qu'il s'agisse de Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé ou encore Paul Pogba pour ne citer qu'eux, de plus en plus de joueurs de premier rang décident, en effet, d'aller au bout de leur contrat et ainsi quitter libres leur club pour signer ailleurs. Fait historique, révolution ou simple effet de contexte, comment analyser ce nouveau phénomène ? Explications.
«Je ne vois pas Kylian (Mbappé) partir à la fin de cette saison», déclarait récemment Leonardo, directeur sportif du Paris Saint-Germain. Une assurance certaine à laquelle le président du club de la capitale, Nasser al-Khelaïfi, ajoutait de son côté : «c'est très clair, tout le monde connaît notre position, on ne veut pas changer, merci». Pourtant, depuis le 1er janvier dernier, Kylian Mbappé est bel et bien libre de s'engager dans le club qu'il souhaite. Annoncé avec insistance du côté du Real Madrid ces derniers mois, le numéro 7 du PSG reste quant à lui focus sur son rendement et enchaîne, week-end après week-end, les performances de classe mondiale. Prodige absolu du ballon rond, deuxième meilleur buteur de Ligue 1, inspiration première des plus jeunes, le Bondynois, tout juste âgé de 23 ans, attire malgré tout logiquement une cour de prétendants, prête à en faire l'attraction principale de cet écosystème si concurrentiel. Alors partira, partira pas ? Personne ne semble être, aujourd'hui, en mesure de le dire mais une chose est sûre, la situation contractuelle de l'un, si ce n'est du joueur le plus bankable du monde interroge. Accident industriel, issue inévitable, gestion douteuse du board parisien ?
Comment expliquer qu'un joueur qui semble être au sommet de son football puisse se retrouver dans une telle situation ? Car oui, nous parlons bien, ici, d'un talent brut acheté 145 millions d'euros (hors bonus) en 2017 à l'AS Monaco et désormais libre d'observer «sereinement» ce bal incessant de sollicitations, séductions et autres négociations. Un constat déroutant pouvant, qui plus est, s'appliquer à d'autres grandes stars sur la scène européenne : Paul Pogba (28 ans), Luka Modrić (36 ans), Corentin Tolisso (27 ans), Ángel Di María (34 ans), Isco (29 ans), Paulo Dybala (28 ans), Antonio Rüdiger (28 ans) ou encore Ousmane Dembélé (24 ans) pour ne citer qu'eux. La liste des joueurs libres de tout contrat en juin prochain a de quoi laisser rêveur. De tout âge, de tout club, ces footballeurs de haut standing se retrouvent ainsi logés à la même enseigne. Expression volontairement convoquée car nous verrons par la suite que cette position peut finalement s'avérer plus qu'avantageuse pour ces monstres du rectangle vert, à l'inverse de certains clubs souhaitant plutôt, quant à eux, éviter ce dénouement tant redouté.
Aux origines de l’arrêt Bosman
Dès lors et avant de se plonger pleinement dans une entreprise cherchant à expliquer les causes et les conséquences de cette augmentation du nombre de stars libres, il convient de préciser le contexte dans lequel un tel phénomène peut se produire. Une réflexion nous amenant alors à un léger retour en arrière visant à poser le cadre même du marché des transferts, tel qu'il existe à l'heure actuelle. Ainsi, le 15 décembre 1995, la Cour de Justice des Communautés Européennes rendait l’arrêt Bosman, un évènement faisant suite au litige opposant le footballeur belge Jean-Marc Bosman à son club du RC Liège. Ce dernier refusant son transfert vers le club français de Dunkerque, le joueur contesta la conformité des règles régissant les transferts, au regard du droit communautaire. Une page de l'Histoire qui, pour beaucoup, a d'ailleurs marqué l’avènement du football business moderne. Et pour cause, cette décision a notamment apporté deux modifications majeures à la réglementation du football professionnel.
La première étant l’interdiction pour les ligues de limiter le nombre de joueurs étrangers par équipe. Elle est justifiée par la volonté de l’Union européenne de permettre à tous les ressortissants européens d’accéder aux mêmes emplois (ici de footballeurs) quelle que soit leur nationalité. L’internationalisation des grandes équipes européennes a alors été immédiate : 4 joueurs titulaires de nationalité autre que celle de leur club en finale de la Ligue des Champions 1994-1995 (Ajax vs AC Milan) contre 9 cinq ans plus tard (Real vs Valence) et 15 l’année dernière (Manchester City vs Chelsea). La seconde étant qu’un club, lorsque le contrat de son joueur arrive à échéance, ne peut plus obtenir d’indemnité de transfert. Avant cette date, sous certaines conditions, le club cédant pouvait obtenir une indemnité compensatoire de la part du club acquéreur, même lorsque le contrat était terminé, limitant ainsi la liberté de mouvement du joueur. Une règle finalement abolie au nom du principe européen de libre circulation des personnes.
L’ère d'une crise sanitaire sans précédent !
Aujourd’hui, un joueur dont le contrat arrive à échéance dans les six prochains mois est donc libre de contracter avec n’importe quel nouveau club sans que celui-ci ne doive verser d’indemnité à l’ancien club. Et c'est bien sur ce point de l'émancipation accrue des stars du football que nous souhaitons revenir. Quels facteurs pouvons-nous alors convoquer pour expliquer cette vive accélération des joueurs de premier rang arrivant en fin de contrat ? À ce titre, comment ne pas évoquer l'impact du Covid-19. Principale raison des maux rencontrés, tous secteurs confondus, par nos sociétés ces deux dernières années, cette pandémie mondiale n'a guère épargné le monde du football. Avec la crise sanitaire, les clubs ont ainsi plongé dans une incertitude financière de premier ordre et les prolongations de contrat ont, en effet, parfois trainé ou n'ont tout simplement pas répondu aux attentes des joueurs évoqués. Exemple le plus récent et certainement le plus criant, celui d'Ousmane Dembélé au FC Barcelone.
En proie à d'importantes difficultés économiques - illustrées par un plafond salarial problématique - le club catalan n'a, à ce titre, pas pu trouver d'accord avec l'ancien Rennais et se retrouve aujourd'hui dos au mur. «Depuis 2020, on a une crise sanitaire qui a ainsi provoqué une crise économique avec un énorme manque à gagner et avec des clubs qui se retrouvent fragilisés, extrêmement fragilisés, y compris les grands clubs qui sont ceux qui sont capables de s'acheter ces grands joueurs et aujourd'hui, ces clubs, y compris ces clubs huppés, ne sont pas capables de pouvoir leur garantir une augmentation de salaire par rapport aux conditions qu'ils ont actuellement dans leur club», analysait dans cette optique Christophe Lepetit, économiste du sport au CDES de Limoges. Une crise tout aussi prégnante, si ce n'est plus, dans l'Hexagone. Déjà économiquement fragilisés par la crise des droits TV, symbolisée par l'échec retentissant de Mediapro, les clubs français doivent également faire face à cette tendance remarquée.
«Quand vous avez Boubacar Kamara à Marseille, Marseille il essaye de le prolonger depuis un certain temps mais quand vous arrivez à deux ans puis un an de la fin de votre contrat, un joueur il sait que dans six mois, il peut obtenir un précontrat avec un autre club et sécuriser son avenir et l'intérêt c'est de pouvoir signer un plus gros contrat pour le joueur parce que l'argent que le club ne va pas investir en transfert, il va l'investir sur le joueur avec des primes à la signature et de plus gros contrats donc c'est intéressant pour le joueur, quand il est performant, de se retrouver dans cette situation», illustrait ainsi Pascal Elbaz, agent de joueur, dans un reportage du «Canal Football Club» diffusé sur la chaîne cryptée.
Un modèle en profondes mutations ?
Compte tenu de la situation économique des clubs, la tendance très récente semble donc être à une augmentation des transferts en fin de contrat, en particulier pour les joueurs stars et dans les championnats dominants. En France par exemple et pour chiffrer notre développement, 44% des joueurs transférés au mercato estival 2021 l’ont été librement contre 36% en 2019. La part des transferts payants a, quant à elle, chuté de 13 points (de 42% à 29%). Une dynamique représentée sur le graphique, ci-dessous, diffusé sur Canal +. Néanmoins, il convient de tempérer et de noter, que sur une tendance plus longue et une population plus générale, les transferts en cours de contrat gagnent du terrain. Selon la FIFA, si on considère les transferts internationaux (c’est-à-dire entre deux pays différents), on comptait en 2013 67.5% des transferts qui concernaient des joueurs en fin de contrat. Jusqu’en 2020, cette proportion diminuait tendanciellement jusqu’à atteindre 62.7%. Néanmoins, en 2021, elle remontait à 66.8% (son plus haut niveau depuis 2015) !
Au niveau international, les transferts en fin de contrat sont donc bel et bien plus nombreux en 2021. Dans le même temps, les prêts représentaient 16.1% en 2020 contre 13.6% en 2013. Entre 2013 et 2019, les prêts représentaient entre 12.9 et 14.2% des transferts mais cette proportion a fortement augmenté en 2020, passant à 16.1%. Etonnamment ce phénomène noté par les observateurs en 2020, ne s’est pas reproduit en 2021 puisque la part des prêts retrouve un niveau « normal » de 13.1%. En résumé, sur une tendance longue, de 2013 à 2019, la part des prêts restait la même tandis que la proportion de transferts en fin de contrat diminuait au profit des transferts en cours de contrat, renforçant le statut d’actif financier des joueurs pour les clubs. En 2020, en réponse à la pandémie, la part des prêts a fortement augmenté, tandis que les transferts en fin de contrat se faisaient toujours moins fréquents.
Etonnamment, en 2021, la situation s’est inversée, on a observé relativement moins de prêts et relativement plus de transferts en fin de contrat. Les prêts semblent ainsi avoir été une réponse ponctuelle à la crise sanitaire, en attendant que les contrats des joueurs arrivent à expiration. Cette situation amène naturellement à s’interroger sur la pérennité du système des transferts et sur la situation économique des clubs qui en découle. Le système des transferts payant est-il amené à disparaître ? Probablement que non. Les premiers transferts payants sont apparus il y a plus de 120 ans et existent sous une forme ou une autre depuis. Leur nombre a augmenté drastiquement depuis l’arrêt Bosman et rien, dans la régulation des transferts n’a (pour l’instant) changé. L’augmentation du nombre de joueurs qui attendent la fin de leurs contrats est donc probablement un phénomène conjoncturel qui satisfait à la fois les clubs, qui peuvent repousser leurs investissements en attendant une reprise plus forte de l’activité, et les joueurs, qui voient dans cette situation la possibilité de négocier des primes à la signature ou de meilleurs salaires.
Répartition des types de transferts internationaux de 2013 à 2021 (source : FIFA)
Toutefois, la situation des clubs dits « formateurs » et « exportateurs de talent » (comme la plupart des clubs de Ligue 1) est plus inquiétante puisque leur modèle économique repose sur la perception d’indemnités compensatoires lors des transferts des joueurs. Sans ces revenus, les clubs sont donc plus fragiles économiquement, ce qui pourrait les amener à faire évoluer leur modèle vers un modèle moins dépendant des ventes de joueurs. Pour ces clubs (et les autres) les joueurs sont des actifs financiers et les actifs financiers, restent des investissements à risque. Un point nous amenant alors à évoquer le pouvoir de ces joueurs stars qui devient de plus en plus prégnante et caractérise, à ce titre, un changement profond des mentalités dans cet écosystème du football. Car, oui, comme pour n'importe quelle tendance observée, cette dernière ne peut s'expliquer par le prisme d'un seul et unique facteur.
Un rapport de force inversé ?
Dès lors, force est de constater une évolution certaine dans la façon d'appréhender et de gérer une carrière, principalement pour ses stars désirées sur le marché. À ce titre, tout le monde se souvient de cette fidélité absolue pour un club, symbolisée, par exemple, par le parcours d'un certain Francesco Totti, auteur de 307 buts en 786 matches et 24 années passées sous le maillot de l'AS Roma. Un positionnement qui revient, certes dans une bien moindre mesure, sur le devant de la scène et qui peut, en ce sens, s'expliquer par le fait que les objectifs économiques souhaités par le club font parfois face aux ambitions de carrière sportive visées par le joueur. Conséquence directe de cette logique de marché ? Le joueur lui-même devient alors de plus en plus maître de sa trajectoire, au grand dam des clubs. Ainsi, si les départs en fin de contrat semblaient, jusqu'à peu encore, réservés aux professionnels «âgés», «en fin de carrière» ou ceux pour lesquels aucune écurie ne souhaitait dépenser un euro pour s'attacher leurs services, cette dynamique s'applique désormais également aux plus grands noms du football mondial, et ce même à l'aube d'une carrière.
Dans cette optique et même si aucune généralisation ne peut être entreprise, le contrat d'une star ne revêt donc plus forcément le caractère d'un actif financier où la formation bénéficiant des talents du joueur pouvait très souvent user de ce bail pour récupérer des sommes conséquentes en cas de départ. Désormais, avec cette tendance à aller au bout de son engagement, ces protagonistes du ballon rond réhaussent ce sentiment de conscience professionnelle, voire d'attachement à une formation, son style de jeu ou encore ses ambitions. Un changement de mentalité qui tend par ailleurs à normaliser quelque peu le métier même de footballeur où le joueur se rapproche finalement du statut de salarié tel qu'on l'envisage dans les autres secteurs de la société. Un constat récent qui ne doit cependant pas amener à un idéalisme excessif mais qui peut tout de même réconcilier les plus sceptiques au sujet de ce football business dévastateur. Car si certaines valeurs honorables peuvent être avancées dans cette dynamique observée de l'augmentation des fins de contrats, le projet de la Superligue appelle quant à lui à la prudence et empêche de tomber dans un angélisme trompeur.
Cette situation questionne par ailleurs sur les conséquences directes de cette tendance où les clubs ne parviennent plus, ne souhaitent pas ou ne peuvent tout simplement plus prolonger un joueur avant la fin de son contrat. Dans ce cadre, nous pouvons alors mettre en exergue le pouvoir renforcé des joueurs les plus désirés et bankables sur le marché puisqu'ils peuvent désormais renégocier leur contrat à la hausse et le club acquéreur - qui n'a plus besoin de payer d'indemnités au club quitté - peut alors réinjecter cette manne financière sur le contrat du joueur lui-même ou sur d'éventuelles primes à la signature (cf le contrat XXL proposé par Newcastle à Ousmane Dembélé lors du mercato hivernal). Symbole de cette prise du pouvoir du joueur, certaines stars décident même, aujourd'hui, de prendre totalement en main leur propre destinée.
Pour illustrer cela, comment ne pas évoquer les récentes manœuvres entreprises par Kevin de Bruyne (30 ans), renégociant lui-même son contrat en s'appuyant sur des statistiques basées sur sa propre valeur, son importance pour Manchester City ou encore la compétitivité pour les années à venir du club actuellement entraîné par Pep Guardiola. Un phénomène récemment observé qui interroge cependant sur la possibilité d'un changement de modèle économique et sur la santé financière des écuries elles-mêmes, notamment celles de l'Hexagone qui utilisent principalement les opérations de transfert pour équilibrer une exploitation générale plus que déficitaire. Une situation qui génère donc également une adaptation du management au sein des clubs pour préserver l’avenir de leurs stars mais peut-on véritablement parler de révolution concernant cette augmentation de joueurs en fin de contrat ?
«Il y a un contexte particulier avec le Covid-19 mais également une question de timing qui est principalement mise en avant par les agents. Quand il reste un an et demi de contrat au joueur, c'est le moment où le club est en position de force parce qu'il peut proposer une revalorisation et renouveler le contrat du joueur pour deux ou trois saisons supplémentaires. Quand cette période propice au club est dépassée, plus l’expiration du contrat approche, plus le joueur a du pouvoir. Or, il y a deux ans, au début du Covid, les clubs faisaient face à une très forte incertitude, notamment sur leur trésorerie. Certains ont décidé de ne pas prendre de risque et ne pas négocier des contrats à la hausse avec leurs joueurs. La tendance actuelle est donc liée à un véritable effet conjoncturel qui s’accompagne du fait que les clubs font aujourd'hui face à un manque de liquidités et sont moins capables de payer des sommes folles pour s'attacher les services de ce type de joueurs. Il faut donc attendre de voir avant de parler de révolution», analyse, à ce titre, Jean-François Brocard, maître de conférences et économiste du sport à l'Université de Limoges.
Les transferts dans le #football c'est terminé
— Dream Team Talks (@DreamTeamTalks) February 2, 2022
avec @jeff_brocard économiste du sport au @CDESLimoges nous avons analysé le nouveau rapport de force . A écouter sur
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Partir libre, une véritable aubaine pour le joueur ?
Si l’augmentation du nombre de joueurs qui partent libres conduit donc à des situations très variées selon les clubs - certains pouvant recruter des joueurs sans payer d’indemnités, d’autres devant se priver de recettes importantes - il en va de même pour les joueurs. Comme nous l’avons dit, cette situation renforce le pouvoir de négociation des joueurs les plus cotés ce qui leur permet de négocier des salaires plus importants ou des clauses et bonus intéressants. Le triangle amoureux qui se joue actuellement entre Kylian Mbappé, le Real Madrid et le PSG est, à ce titre, un exemple de situation qui permet aux stars de profiter de leur position de force (négociation salariale, statut sportif, etc.). Néanmoins, la situation n’est pas du tout la même pour les joueurs qu’on pourrait qualifier d’interchangeables et/ou de substituables.
L‘augmentation du nombre de joueurs qui arrivent - et continueront d’arriver - en fin de contrat va mécaniquement augmenter la concurrence entre ces joueurs sur le marché des transferts. Face à eux, des clubs désireux de payer le moins possible, ce qui laisse imaginer que les salaires s’ajusteront à la baisse : les joueurs acceptant des salaires moindres pour assurer leurs arrières et trouver des clubs, bien contents de faire dégonfler leurs masses salariales. Au-delà de cette potentielle évolution à la baisse des salaires des joueurs, l’instabilité pourrait également entraîner des phénomènes de pression sur les joueurs de la part des clubs dans un contexte de diminution des ressources disponibles : pression pour renouveler des contrats revus à la baisse ou pression pour accepter un transfert en cours de contrat afin que le club diminue sa masse salariale et empoche une indemnité de transfert. La pression et les menaces de sanction sportive exercées par le FC Barcelone sur Ousmane Dembélé au cours du mercato hivernal en sont d'ailleurs un bon exemple.
Enfin, si les bons et très bons joueurs trouveront toujours une porte de sortie et un club pour rebondir, il ne faut pas oublier qu’un contrat est un gage de sécurité pour la majorité des joueurs, en particulier dans les plus petits championnats. Cette sécurité se manifeste sous forme économique évidemment mais également en termes d’encadrement et de soins médicaux. Aller au bout de son contrat c’est également le risque de se blesser à la toute fin de celui-ci et de ne pas pouvoir retrouver de club dans la foulée, d’une part pour payer le joueur, mais d’autre part pour lui prodiguer des soins de qualité. Finalement, comme souvent dans le football, chaque situation sera différente et chaque décision sera individuelle : le statut du joueur, ses sollicitations, le réseau de son agent, sa propension aux blessures, ses prétentions salariales, son aversion au risque sont autant d’éléments qui devront être pris en compte par les joueurs, de tous niveaux, dans leur choix d’aller au bout de leur contrat ou d’accepter des renégociations ou un transfert en amont.