Norvège : la colère gronde contre Erling Haaland et ses coéquipiers

Par Aurélien Macedo
5 min.
Erling Haaland sous les couleurs de la Norvège @Maxppp

Disposant d’une génération dorée et de stars planétaires comme Erling Haaland et Martin Odegaard, la Norvège déçoit par ses performances. Absents de toute compétition depuis 24 ans, les Løvene continuent d’afficher des résultats inquiétants.

Huitième de finaliste de la Coupe du monde 1998 et qualifiée à l’Euro 2000, la Norvège n’a jamais été un géant du football européen, mais a su parfois se frayer un chemin aux côtés des meilleurs avec une belle génération dans les années 1990. Depuis quelques années, l’optimisme est revenu et les stars mondiales peuplent l’effectif. Ainsi, la Norvège dispose d’un buteur de classe mondiale et l’un des meilleurs joueurs du monde avec Erling Haaland (Manchester City). Dans l’entrejeu, Martin Odegaard (Arsenal) est à la création et c’est sans doute parmi ce qu’il se fait de mieux à son poste.

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Pour le reste, la Norvège dispose de joueurs talentueux à tous les postes ou presque avec Orjan Nyland (Séville FC) dans les cages ou encore Leo Østigård (Rennes), David Møller Wolfe (AZ Alkmaar), Marcus Pedersen (Torino) et Julian Ryerson (Borussia Dortmund) en défense. Au milieu, il y a Sander Berge (Fulham) qui est un bon joueur de Premier League et devant Antonio Nusa (RB Leipzig), Alexander Sørloth (Atlético) ou encore Oscar Bobb (Manchester City) disposent de belles références. À titre de comparaison, la Norvège dispose d’une équipe dont la valeur marchande est de 456,3M€, soit la neuvième meilleure d’Europe devant des pays qui sont sortis des poules de l’Euro 2024 comme le Danemark, la Turquie, la Suisse, l’Autriche ou la Géorgie. C’est même mieux que la Croatie qui compte une finale de Coupe du monde en 2018 et une troisième place en 2022.

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Des résultats décevants, un coach soutenu

Loupant ainsi l’Euro 2020 et 2024 et la Coupe du monde 2022 malgré les présences de Martin Odegaard et Erling Haaland, la Norvège sait qu’elle sera attendue lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Le chapeau dans lequel se trouvera la Norvège dépendra de ses résultats en Ligue des Nations. Située dans la Ligue B (2e échelon) dans le groupe 3 avec l’Autriche, la Slovénie et le Kazakhstan, la sélection nordique a loupé son entame. Si le match nul entre l’Autriche et la Slovénie (1-1) permet à tout le monde d’être à la même hauteur, concéder un match nul 0-0 contre le Kazakhstan reste assez préoccupant pour les hommes de Ståle Solbakken surtout qu’ils disposaient de toutes leurs forces vives.

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À la tête de la sélection depuis 2020 et après avoir connu deux échecs de suite, le sélectionneur a été malgré tout été conforté et dispose de la confiance de ses joueurs. «J’ai fréquenté de nombreux clubs et j’ai eu de nombreux entraîneurs. Vous avez des entraîneurs qui n’ont aucun développement. Il y a quelque chose de mort là-dedans. Ce n’est pas le cas de Ståle. C’est un leader fort», expliquait notamment Alexander Sørloth après l’élimination en qualifications de l’Euro 2024. «Mon opinion honnête c’est que nous n’avons jamais été meilleurs. Nous prenons des mesures jusqu’au bout. Peut-être que les gens seront ennuyés que je dise ça quand tout sera fini, mais je pense que nous prenons des mesures en équipe. Nous sommes une bien meilleure équipe que lorsque nous avons commencé ce projet ici, je pense que nous sommes sur la bonne voie», notait de son côté Martin Ødegaard. Entre les éliminatoires de l’Euro 2024 et le match contre le Kazakhstan, la Norvège avait disputé 4 rencontres amicales pour une victoire contre le Kosovo (3-0), un nul contre la Slovaquie (1-1) et des défaites face à la Tchéquie (2-1) et le Danemark (3-1).

L’impatience monte …

Le contexte s’est toutefois assombri petit à petit. De plus en plus, l’impatience résonne contre cette équipe qui n’atteint pas les espoirs placés en elle et le match contre le Kazakhstan a ravivé la tension dans le pays. Ancien sélectionneur de la Norvège qu’il a amené lors des Coupes du monde 1994 et 1998, Emil Olsen avait livré le constat sur TV2 après la partie contre le Kazakhstan : «nous avons deux joueurs de classe mondiale dans l’équipe. Aujourd’hui, Erling Braut Haaland était malheureusement bien en dessous de la moyenne. C’est l’une des pires choses que j’ai vues de Haaland. Martin Ødegaard clignote parfois, mais je l’ai aussi mieux vu.» Le sélectionneur Ståle Solbakken a lui accepté les critiques et sait que les prochains matches seront très importants : «nous devons accepter ce dans quoi nous nous trouvons. Je n’ai aucun problème avec les critiques. Une grande partie des critiques sont méritées.»

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«Le football, c’est en fin de compte gagner des matchs. En termes de points, nous n’avons pas pris un bon départ. Nous n’avons pas non plus pris un bon départ dans le contenu du match», a-t-il poursuivi. Ce lundi soir, c’est face à une Autriche huitième de finaliste de l’Euro 2024 et plus référencée que la Norvège s’avancera du côté d’Oslo. Un choc entre les deux nations les plus attendues du groupe qui risque d’être un tournant dans cette compétition. En tout cas la presse norvégienne commence à s’impatienter à l’image d’Aftenposten dans ses colonnes du jour : «reculer de plus en plus loin dans la file d’attente. L’optimisme de l’été 2022 s’est transformé en lamentations deux ans plus tard. Un pas et demi en avant, deux en arrière puis un sur place et rester à l’entrée d’une autre tentative de qualification pour une compétition internationale. Les résultats restent ce qui compte dans le football de sélection. Un manager de l’équipe nationale sous pression, qui doit se demander s’il est la bonne personne pour le poste.» Le doute s’installe en Norvège face aux résultats de la sélection, l’entraîneur Ståle Solbakken et les stars Erling Haaland et Martin Odegaard sont au premier rang sur le banc des accusés. Ce soir face à l’Autriche, les Norvégiens jouent gros sous peine de vraiment sombrer dans la crise …

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