Comme lors de leur dernière confrontation au mois de janvier (Rennes s’était imposé 3-2 à Lyon), c’est un match ouvert que nous ont offerts le Stade Rennais et l’OL ce dimanche soir. Mais encore une fois, ce sont les Bretons qui ont su tourner la situation à leur avantage, et dans les grandes largeurs (3-0). Avec trois nouvelles recrues titulaires au coup d’envoi : le Norvégien Leo Østigård, le Finlandais Glen Kamara, et le Danois Albert Grønbæk, les Rouge et Noir ont su respecter le plan de jeu de Julien Stéphan à la lettre, à savoir aller chercher les Lyonnais et les étouffer d’entrée. Le prix à payer pour ce type de plan, c’est qu’il faut prendre tout ce qui va avec, y compris les risques que cela engage. Et c’est ce qui aurait d’ailleurs pu coûter cher aux Rennais, parfois laxistes, mais bien aidés par des Lyonnais incapables de profiter des espaces béants laissés dans le dos de leurs adversaires. Quoi qu’il en soit, ce sont bien les Bretons qui se montraient les plus dangereux, et très tôt dans le match. Dès la 3e minute, Ludovic Blas, bien servi par l’élégant Grønbæk, voyait sa frappe flirter avec le poteau de Perri.
Un avertissement pour Lyon, mais la première sanction tombait une dizaine de minutes plus tard. Sur un coup franc axial de Blas, le malheureux Matic détournait le ballon dans son propre but, et donnait l’avantage à son ancien club (1-0, 19e). C’était décidément une histoire d’ex, puisque dans la foulée, Gouiri marquait, lui, contre son ancien club (2-0, 21e). L’Algérien anticipait la passe de Niakhaté pour Perri, crochetait le portier brésilien, et marquait dans le but vide. Sur-sollicité, ce même Perri était cette fois décisif devant Blas (24e), mais retenait son souffle sur une frappe non cadrée de Gouiri (34e). Au retour des vestiaires, Rennes se montrait toujours plus tranchant, et l’OL pouvait alors rendre grâce à Abner, auteur d’un retour salvateur dans les pieds de Blas (56e). A l’heure de jeu, la plus grosse situation lyonnaise était finalement une frappe non cadrée de Caqueret (62e), alors que Gouiri trouvait, lui, l’équerre (66e). Le match était décousu, s’emballait aussi bien d’un côté que de l’autre, mais ça ne voulait pas sourire à Lyon. Mandanda repoussait un penalty de Mikautadze après une faute d’Assignon sur Malick Fofana (71e). Gouiri était encore proche de marquer, Bourigeaud faisait certainement ses adieux au public breton, et la recrue Meister éteignait les espoirs de Lyon dans le temps additionnel d’une belle frappe enroulée (3-0, 90+1e). La messe était dite.