Méconnaissable depuis le début de saison, Geraldo Wendel a perdu de sa superbe. Englué avec les Girondins dans une saison qui paraît déjà fortement compromise, le Brésilien menace de partir cet hiver. Une aubaine pour Monaco et l’OM qui s’étaient déjà intéressés à son cas en fin de mercato estival.
Mais où est passé le Wendel flamboyant du titre Girondin ? La question reste entière. À sa décharge, il faut dire que sa situation aussi bien sportive que contractuelle ne lui permet pas de s’exprimer comme il le souhaite. Il a fallu qu’il s’adapte à l’arrivée de Jean Tigana en lieu et place de Laurent Blanc et surtout qu’il se remette d’une intersaison mouvementée puisque Bordeaux s’est moqué de lui en lui proposant une augmentation de salaire insignifiante (ndlr : une augmentation de 10 000 € pour porter son salaire à 110 000 € brut). « J’ai trouvé cette proposition blessante. Je l’ai pris en plein coeur. Tout le monde me tape dans le dos en me disant qu’il m’aime bien, que je suis toujours disponible… Comment dites-vous en français ? Trop bon, trop con » explique-t-il amer dans les colonnes de l’Equipe.
Alors forcément, le bilan sportif est décevant. En onze matches disputés cette saison, Geraldo Wendel n’a pas été impliqué dans un seul but girondin. Un bilan à contrario de ce qu’il a pu réaliser les saisons précédentes où il affolait les compteurs. Conscient qu’il n’évolue pas à son meilleur niveau, le Brésilien constate les dégâts. « Je n’ai jamais traversé une période comme celle-là. Le club non plus. Je suis à l’image des Girondins : ni très bon, ni très mauvais. » Une situation qui pourrait l’encourager à prendre la poudre d’escampette cet hiver. D’ailleurs, il a récemment changé de conseiller pour s’attacher les services d’un français pour « faire avancer les choses et pas forcément à Bordeaux » tempère-t-il.
Une menace de départ qu’il pourrait mettre à exécution dans les prochaines semaines. Un déchirement pour un joueur profondément attaché aux Girondins et qui pensait bien y terminer sa carrière. « Je ne suis pas un mercenaire. Je pensais finir ma carrière à Bordeaux. J’y ai passé les fêtes de Noël l’an passé. Ça sera encore le cas en décembre. Cela signifie quelque chose non ? » Qu’il se rassure, ses prestations en demi-teinte n’ont pas écorné sa cote sur le marché hexagonal. Bientôt naturalisé français, il ne devrait pas manquer de propositions (l’OM et l’AS Monaco pourraient revenir à la charge) lorsqu’il aura vraiment décidé de mettre ses menaces à exécution. D’ici là, il va tenter de prouver à Jean Tigana qu’il vaut mieux qu’un statut de remplaçant. Nul doute que l’évolution de sa situation sera suivie avec beaucoup d’attention par les deux clubs mentionnés ci-dessus qui rêveraient de récupérer l’une des valeurs sûres de L1 depuis près de cinq ans.
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