Notes du match Ligue des Champions

PSG-Dortmund : les notes du match

Après avoir dominé territorialement la première période, le Paris Saint-Germain a fait la différence au retour des vestiaires (2-0). Une entrée en lice réussite grâce notamment à un Vitinha des grands soirs. Le Portugais a d’ailleurs été nommé homme du match par notre rédaction.

Par La Rédaction FM
12 min.
Vitinha, Achrak Hakimi et Kylian Mbappé  @Maxppp

Cette année sera-t-elle la bonne ? Graal convoité par le PSG depuis l’arrivée de QSI en 2011, la Ligue des Champions a trop souvent fui le club de la capitale ces dernières années. Cette saison, les hommes de Luis Enrique auront la chance de figurer dans un groupe relevé qui leur permettra de se mettre parfaitement en condition pour la phase à élimination directe en cas de qualification. Ce mardi, c’était le Borussia Dortmund qui se rendait sur la pelouse du Parc des Princes. Et, avec une attaque Mbappé-Kolo Muani-Dembélé, ce sont les Parisiens qui ont réalisé la meilleure entame de match.

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Malgré la parade de Donnarumma sur la tentative osée de Donyell Malen (14e), les ouailles de Luis Enrique n’ont, en première période, pas été inquiétées par un bloc bas allemand. Les coéquipiers de Lucas Hernandez, costaud ce soir, ont été également à l’abri de n’importe quel danger grâce à une possession énorme (70% tout au long de la première période). En phase offensive, les Parisiens ont commencé à se montrer dangereux après ce round d’observation d’un quart d’heure. Alors que Kolo Muani n’a pas pu bien reprendre le centre dangereux de Dembélé (15e), la belle frappe a trouvé le poteau de Gregor Kobel (19e). Néanmoins, les nombreuses frappes parisiennes (11 en première période, 1 seule cadrée) ont trop souvent fui le cadre pour inquiéter le gardien suisse. Et après une dernière parade de ce dernier devant Ousmane Dembélé, les deux équipes se sont quittées dos à dos au terme d’un premier acte largement dominé par les Parisiens.

Classement général Ligue des Champions UEFA

Le PSG trouve la faille, Vitinha taille patron

Au retour des vestiaires, le Paris Saint-Germain a très vite trouvé la solution. Suite à un superbe mouvement initié par Ousmane Dembélé, Niklas Süle s’est rendu coupable d’une faute de main. Jesus Gil Manzano, après confirmation de la VAR, a confirmé le penalty que Kylian Mbappé ne s’est pas fait prier pour concrétiser (1-0, 49e). Toujours aussi sérieux, le club de la capitale a doublé la mise quelques minutes plus tard. S’appuyant sur un une-deux avec un Vitinha excellent ce soir, Achraf Hakimi a corsé l’addition d’un bel extérieur du pied dans la surface face à son ancienne équipe (2-0, 58e). Sonnés, les joueurs du club de la Ruhr ont alors tenté de mettre plus d’impact dans les duels, mais n’ont pas réussi à bousculer leurs adversaires. Les entrées intéressantes de Niclas Fullkrug et Marco Reus n’ont pas changé la donne non plus.

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Alors que l’entrant Jamie Bynoe-Gittens a failli réduire la marque sans le poteau de Gigio Donnarumma (79e), le Borussia Dortmund, malgré un léger sursaut d’orgueil tardif, a concédé une défaite logique. Les hommes d’Edin Terzic auraient même pu concéder un troisième but si le but de Goncalo Ramos n’avait pas été refusé (90+6e). Amorphes, les Allemands confirment ainsi un début de saison inquiétant. De son côté, le PSG peut se targuer d’avoir lancé à merveille son aventure européenne grâce à une victoire sérieuse qui leur permet, déjà, de s’emparer de la première place de leur groupe F. Le PSG de Luis Enrique est de plus en plus sûr de ses forces à l’orée d’un Classique qui s’annonce très prometteur ce dimanche contre l’OM qui est dans une dynamique totalement différente tant en interne que sur le pré.

L’homme du match

- Vitinha (8,5) : l’électron libre du milieu parisien, le Portugais a posé de nombreux problèmes aux joueurs adverses grâce à sa capacité à conserver le cuir dans les petits espaces avec une facilité déconcertante. Sa prestation de haute volée devrait rappeler de bons souvenirs aux supporters du PSG depuis le départ de Marco Verratti. Même sous la pression, il a relancé proprement obtenant un très bon coup franc (10e) avant d’enclencher une frappe qui a terminé sa course sur le poteau de Gregor Kobel sur la plus belle occasion du PSG en première période (19e). Avant de sortir, il a réalisé le show avec Achraf Hakimi sur le but du Marocain (58e). La plaque tournante du PSG ! Il a été remplacé par Kang-In Lee (79e).

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PSG

- Donnarumma (5,5) : le portier du PSG n’a quasiment pas été inquiété en première période hormis lors d’une belle percée de Donyell Malen suivie d’une frappe qu’il a captée sans trop de problème (14e). Le gardien italien n’a ensuite plus eu grand chose à se mettre sous la dent de toute la rencontre. A l’aube des dix dernières minutes, l’Italien a été sauvé par la base de son poteau sur une frappe vicieuse de Jamie Bynoe-Gittens (79e).

- Hakimi (8) : toujours aussi offensif depuis le début de la saison, le latéral marocain a enchaîné les courses dans son couloir droit. Grâce à ses capacités athlétiques au-dessus de la moyenne, l’ancien joueur de l’Inter a apporté le surnombre en combinant avec Ousmane Dembélé pour amener le danger sur le but adverse tout en assurant défensivement sur les rares incursions allemandes. En deuxième période, le Marocain a continué sur sa lancée et sa réalisation de grande classe est venue couronner sa prestation XXL même si en fin de match, il a perdu un ballon dangereux qui aurait pu déboucher sur un but allemand (79e).

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- Marquinhos (6) : la défense parisienne n’a pas eu beaucoup de travail à faire ce mardi. A titre personnel, le capitaine du PSG s’est montré de la tête en attaque comme à son habitude tout en apportant sa sérénité habituelle en défense malgré un manque criant d’adversité notamment en première période. Le Brésilien n’a pas eu grand chose à faire après la pause non plus, mais il est resté concentré pour bloquer les quelques tentatives allemandes en fin de rencontre.

- Skriniar (5) : vivement critiqué pour sa lenteur, le défenseur croate a été solide contre Dortmund. Malgré son gabarit imposant, il a contenu la vitesse de Karim Adeyemi même si les attaquants adverses n’ont pas mis une pression considérable sur l’arrière-garde parisienne. Son physique l’a encore plus aidé pour éconduire ses adversaires directs et résister face aux assauts de Julian Brandt notamment. En fin de match, le défenseur central a été un peu moins présent et il a reculé laissant quelques espaces aux attaquants allemands qui n’en ont pas profité (82e).

- Hernandez (5,5) : le latéral tricolore a tout de suite été sollicité et il a répondu présent. Le joueur de l’équipe de France a réalisé un bon retour dans son dos pour stopper Karim Adeyemi dès l’entame de la rencontre (1e). Très offensif, mais moins que son alter ego, l’ancien joueur du Bayern Munich a été un peu moins visible offensivement même si ses combinaisons avec Kylian Mbappé ont également été à l’origine de situations chaudes. Il a été remplacé par Danilo Pereira (88e).

- Zaïre-Emery (6) : après une petite dizaine de minutes, le milieu de terrain parisien est monté en puissance. Il a une nouvelle fois impressionné par sa maturité en étant dans tous les bons coups du PSG. Déjà crucial pour sa complémentarité avec Ousmane Dembélé et Achraf Hakimi, le jeune parisien a été capital pour seconder et combiner avec ses deux coéquipiers sur le flanc droit du club de la capitale. Il a également été complémentaire avec Vitinha et Manuel Ugarte. Une performance intéressante pour le Titi.

- Ugarte (6,5) : très important dans l’entrejeu du club de la capitale, le joueur uruguayen a récupéré plusieurs ballons très intéressants dans la partie de terrain adverse pour permettre à ses coéquipiers de mettre la pression sur la défense allemande (2). Toujours aussi agressif sur le porteur du ballon défensivement parlant, il a également gagné presque tous ses duels (8/10). Omniprésent à la récupération même si moins en réussite qu’à son habitude, l’Uruguayen a mis un tempo d’enfer pour faire vivre un cauchemar à ses adversaires directs.

- Vitinha (8,5) : voir ci-dessus.

- Dembélé (6) : le couloir droit a été la principale animation de cette soirée au Parc des Princes. Malgré l’aide précieuse d’Achraf Hakimi, l’ailier français n’a pas réussi à faire beaucoup de différences pour poser plus de problèmes à la défense adverse. Très disponible face à son ancien club, le natif de Vernon a été à l’origine du pénalty transformé par Kylian Mbappé grâce à son centre en retrait (47e). Il a ensuite baissé progressivement disparu des radars.

- Kolo Muani (5,5) : l’ancien joueur de l’Eintracht Francfort a manqué de tranchant pour sa première titularisation avec le PSG comme sur le centre d’Ousmane Dembélé à la fin du premier quart d’heure (15e). Bien muselé par la défense allemande, il a eu plus d’espaces après l’ouverture du score de Kylian Mbappé. Très remuant, l’attaquant français n’a pas été récompensé pour son activité sur le front de l’attaque parisienne. Il a été remplacé par Gonçalo Ramos (79e) qui aurait pu ouvrir son compteur but, mais sa réalisation a été annulé pour une position de hors-jeu de sa part (90e+6).

- Mbappé (7,5) : comme à son habitude, l’attaquant des Bleus a été le sauveur du PSG. Après avoir réalisé un premier geste de grande classe en faisant un grand pont sur Matts Hummels (2e), le natif de Bondy a vécu une première période assez timide sans réussir à amener un véritable danger dans la surface de réparation adverse. Néanmoins, c’est encore lui qui a trouvé la main de Niklas Süle pour obtenir un pénalty, le transformer et lancer les Parisiens vers la victoire (49e). L’attaquant de l’équipe de France a ensuite été moins en vue.

Borussia Dortmund

- Kobel (5) : plutôt solide, le portier suisse a fait son match, mais n’a pas été verni par la main de Süle qui permettra ensuite au PSG de mener sur pénalty (49e, Mbappé). Si les Parisiens n’ont cadré qu’une seule frappe en 1ère mi-temps, Kobel a été sauvé par son poteau sur un tir de Vitinha à la 19e. Mais il a surtout été imparable sur le peu d’arrêts qu’il a dû effectuer, comme sur la tentative de Dembélé à la 39e.

- Wolf (5) : peu à l’aise offensivement sauf sur sa dernière projection avant la mi-temps, Wolf s’est surtout concentré sur la défense. Et il a eu raison. Face à Mbappé et Hernandez, le défenseur droit a plutôt bien résisté en se montrant incisif sur certaines interventions. Match correct dans le marasme offensif du BVB. Il sort, touché au mollet à la 78e pour laisser entrer Bensebaini, qui s’est positionné plus haut sur la pelouse.

- Süle (4) : l’ancien du Bayern a donné le ton en défense. Bien placé et bien aidé par une ligne arrière à 5, Süle a gêné par sa présence physique. Bon dans l’anticipation, à l’image de sa couverture sur l’accélération d’Hernandez juste avant la pause, l’Allemand a vu le ballon toucher sa main sur une frappe de Mbappé au retour des vestiaires pour venir gâcher la fête. Le tournant du match pour celui qui a offert le pénalty au Bondynois, qui ne s’est pas fait prier (1-0).

- Hummels (4) : peu en vue en 1ère mi-temps, Hummels a laissé Süle et Schlotterbeck faire le travail avant de se montrer, sur un excellent tacle face à Kolo Muani à la 53e. L’ancien Bavarois a surtout fait parler son expérience et son sens du placement pour ne pas laisser briller RKM notamment. Mais le défenseur central s’est fait manger sur le crochet d’Hakimi, qui inscrit le but du break à la 58e (2-0).

- Schlotterbeck (5) : monté en puissance au fil de la rencontre, le joueur de 23 ans a eu du mal à s’y mettre, la faute à des relances approximatives face au pressing parisien. Puis, certains tacles féroces l’ont aidé à rentrer dans son match (45e notamment). Au retour des vestiaires, tout a été plus difficile pour Schlotterbeck face à un PSG plus tranchant, mais il n’a pas refusé le combat.

- Ryerson (4) : neutre tout au long de la rencontre, Ryerson peut tout de même se vanter de ne pas avoir laissé Dembélé faire sa loi sur l’aile droite. Titularisé à gauche, le Norvégien a été correct avant de s’autoriser quelques montées en 2ème mi-temps, lorsque Dortmund tentait de réduire le score.

- Brandt (5) : en l’absence de Reus, sur le banc, Brandt était censé être le leader technique. En vain. Le meneur de jeu a eu trop de déchets dans ses passes, longues ou courtes, alors qu’il a souvent eu des coups à jouer pour servir les deux flèches devant lui (31e, 45e). Il a tout de même été très actif pour apporter du liant aux siens. Il sera remplacé par Reus, justement, à la 61e.

- Can (5) : comme à son habitude, le capitaine du BVB a fait parler sa puissance et sa force de caractère pour gagner les seconds ballons. Fort physiquement face à des Parisiens plus frêles, Can a montré la voie. Il aurait pu faire mieux lors de ses projections offensives comme sur sa frappe ratée à la 22e aux abords de la surface adverse. Une détermination honorable, pas plus. Il est averti d’un carton jaune à la 67e après une échauffourée et réalise un bon retour sur Dembélé (71e). Il sort, remplacé par Bynoe-Gittens à la 76e qui se montre dangereux dès son premier ballon.

- Sabitzer (non-noté) : l’ancien milieu est sorti sur blessure à la 12e, remplacé par Nmecha (3). L’entrant s’est mis au service du collectif, mais n’a pas pu se projeter face à un PSG dominateur. Le natif d’Hambourg ne s’est pas vraiment mis en valeur et n’a pas apporté grand-chose dans l’entrejeu, là où Zaïre-Emery et Vitinha ont été bons, et a même contré une frappe de Reus à la 66e.

- Malen (5) : son enchaînement à la 14e minute de jeu a mis tout le monde d’accord (contrôle puis frappe cadrée, la seule en 1ère mi-temps), mais la suite a été plus amochée. Malen s’est rendu disponible en profondeur, comme Adeyemi, sans être bien servi. Pas grand chose à se mettre sous la dent au sein d’un BVB venu au Parc des Princes pour prendre le point du nul, sans réussite. Füllkrug le remplace à la 61e, très généreux.

- Adeyemi (4) : à l’image de Malen, la vitesse d’Adeyemi a rayonné. Mais comme le Néerlandais, ses appels dans la profondeur n’ont pas souvent été récompensés. Dommage car il y avait un coup à jouer face à une charnière assez lente. Beaucoup trop de déchets techniques pour combiner et des passes, simples, ratées viennent ternir sa performance même si son profil a posé des problèmes aux Parisiens. Pas assez.

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