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Pays-Bas-Turquie : les notes du match

Malmenés par la Turquie durant plus d’une heure, les Néerlandais ont fait preuve d’un gros caractère pour s’imposer 2-1, grâce à des buts de De Vrij et Müldür, contre-son-camp.

Par La Rédaction FM
12 min.
De Vrij célèbre son but face à la Turquie @Maxppp

Dernier quart de finale dans cet Euro 2024. Après les qualifications de l’Espagne, la France et de l’Angleterre, le dernier duel pour une place en demi avait lieu ce samedi soir, sur la pelouse de l’Olympiastadion à Berlin. Les Pays-Bas croisaient le fer avec la Turquie, belle surprise de ce championnat d’Europe. Les joueurs de Ronald Koeman s’articulaient dans un 4-2-3-1 avec Bart Verbruggen comme dernier rempart derrière Denzel Dumfries, Stefan de Vrij, Virgil van Dijk et Nathan Aké en défense. L’entrejeu était composé de Jordy Schouten et Tijjani Reijnders. En attaque, Memphis Depay était soutenu par Steven Bergwijn, Xavi Simons et Cody Gakpo.

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De leur côté, les Turcs de Vincenzo Montella s’organisaient dans un 3-4-3 avec Mert Günok dans les cages derrière Samet Akaydin, Kaan Ayhan et Abdülkerim Bardakci alors que Mert Müldür et Ferdi Kadioglu évoluaient comme pistons. Salih Özcan était placé comme sentinelle avec Hakan Çalhanoglu à ses côtés. Devant, Arda Güler et Kenan Yildiz étaient associés à Baris Yilmaz qui se retrouve en pointe. En première période, les Oranje ont bien démarré. Sur un bon décalage sur la droite pour Steven Bergwijn, ce dernier a débordé et centré à ras de terre vers le point de penalty pour Memphis Depay qui a réussi son contrôle et a tenté d’enchaîner avec une reprise de volée, mais il est contré et a manqué son second geste (6e). Mais ce sont bien les Turcs qui ont pris l’ascendant. Suite à un corner frappé sur la gauche par Hakan Çalhanoğlu, Virgil van Dijk a mal repoussé de la tête. La sphère est revenue sur la droite de la surface, où Arda Güler a enroulé un amour de ballon au second poteau. Samet Akaydin a surgi et a conclu de la tête (35e, 0-1). A la pause, les troupes de Vincenzo Montella menaient.

Les Oranjes réagissent !

À la pause, Ronald Koeman a élaboré un premier changement : sortie de Steven Bergwijn, entrée de Wout Weghorst. Les Oranje ont rebondi rapidement. Nathan Aké a ouvert vers la droite de la surface pour Wout Weghorst dont la remise de la tête devant le but pour Memphis Depay a été parfaite. Néanmoins, ce dernier a réagi tard et s’est retrouvé un peu court (51e). La Turquie ne s’est pas laissé faire. Sur un coup franc axial à 25 mètres des cages, Arda Güler a envoyé un tir puissant vers la gauche du but. Sa tentative est venue heurter le montant de Bart Verbruggen (56e). Ensuite, Hakan Çalhanoğlu a frappé un coup franc sur la droite pour la Turquie vers le premier poteau, mais le cuir est revenu dans l’axe. Kenan Yıldız a frappé fort devant la surface, mais Bart Verbruggen a repoussé le danger. Wout Weghorst est intervenu devant Kaan Ayhan pour dégager en corner de justesse (65e). Réponse du tac au tac des Oranje. Sur un centre sur la gauche de Memphis Depay vers la droite de la surface. Wout Weghorst a tenté une reprise dans un angle fermé qui a été contrée en corner par Mert Günok (70e, 1-1). Et enfin, sur un corner sur la droite de Memphis Depay vers la droite de la surface, il s’est appuyé sur Jerdy Schouten qui lui a redonné et a centré fort vers le premier poteau. Il a trouvé la tête de Stefan de Vrij qui s’est logé sur la droite du but (71e, 1-2).

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Les Oranje avaient ainsi remis les compteurs à zéro et ils n’ont pas tardé à mettre le coup de grâce. Xavi Simons a décalé sur la droite Denzel Dumfries qui a centré fort à ras de terre vers le second poteau. Au duel avec Samet Akaydin, Cody Gakpo s’est écroulé, mais a dévié la sphère sur la droite du but turc (76e). Grosse situation pour la Turquie par la suite. Aprèsun ballon qui est revenu sur la droite de la surface, le tir de Zeki Çelik a été contré dans la surface par Micky van de Ven. Juste après le ballon est revenu sur Kerem Aktürkoğlu esseulé sur la gauche de la surface, mais son tir enroulé a été contré à droite du but en corner par Stefan de Vrij (85e). Sur un coup franc sur la droite d’Hakan Çalhanoğlu vers la surface néerlandaise, Micky van de Ven a dévié de la tête au premier poteau, mais le cuir est arrivé sur la gauche de la surface. La tête de Kerem Aktürkoğlu est passé à gauche du cadre (90e). Sur un centre sur la gauche vers le second poteau pour la Turquie, le tir de Semih Kılıçsoy a été repoussé par Bart Verbruggen devant sa ligne (90e+1). Dans un match fou, ce sont donc les Pays-Bas qui affronteront l’Angleterre à Dortmund en demi-finale de l’Euro 2024 avec cette victoire (2-1).

L’homme du match : Stefan De Vrij (7) : le meilleur défenseur néerlandais ce soir, c’est lui. Le joueur de l’Inter Milan est d’une sobriété permanente, mais quelle efficacité dans ses interventions. Pas de fioriture, mais un vrai combattant, doté d’un grand jeu de tête. C’est lui qui a relancé son équipe en reprenant victorieusement de la tête un centre de Depay. A noter aussi un sauvetage décisif en fin de rencontre. Imperturbable.

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Pays-Bas :

- Verbruggen (7) : pas grand-chose à faire sur l’ensemble de la rencontre. Il est pris par le centre de Güler sur le but turc. Mais il offre une superbe parade sur un coup-franc du même Güler en effleurant juste ce qu’il faut le ballon pour le dévier sur le poteau. Et un ultime sauvetage à bout portant dans le temps additionnel qui a sauvé les siens.

- Dumfries (4,5) : une première période compliquée. Peu de justesse dans ses passes et pas de complicité avec Bergwijn. Il se trompe en laissant le ballon sortir en corner, puis couvre dans la foulée Akaydin sur le centre de Güler. Son double manque de concentration aura donc coûté un but à son équipe. Il s’est rattrapé en étant à l’origine du deuxième but néerlandais, avec un bon centre rasant qui a poussé Müldür au CSC.

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- De Vrij (7) : lire ci-dessus.

- Van Dijk (5) : le grand Van Dijk n’est pas encore de retour. Certaines de ses interventions n’ont pas été très nettes, notamment dans sa propre surface face à Yilmaz. Son jeu de tête a sauvé quelques coups. Averti à la 64e pour une intervention en retard sur Yilmaz, symbole de son match. Mais il a été précieux en fin de match avec son jeu de tête.

- Aké (5) : solide défensivement, mais peu utile offensivement. Face à un Güler qui a dézoné, il a surtout eu affaire au solide Yilmaz, qu’il a relativement bien tenu dans le duel. Un peu trop isolé pour être impactant, il a été remplacé par Van de Ven (73e). Ce dernier a été l’auteur d’un sauvetage miraculeux sur un contre turc.

- Schouten (5) : trop discret et bien moins mobile que Reijnders, il prend surtout beaucoup moins ses responsabilités dans les relances. Beaucoup de passes latérales et de touches de balle inutiles, pas de nature à déstabiliser une Turquie bien regroupée. Mais il est nécessaire à l’équilibre défensif de son équipe.

- Reijnders (6) : le joueur de l’AC Milan est toujours bien placé, joue souvent juste et vers l’avant. Surtout, il ne s’arrête jamais, venant toujours proposer une solution à ses coéquipiers. Remplacé à la 73e par Veerman, qui a amené de l’impact.

- Simons (4,5) : de nouveau titularisé en soutien de Depay, il a eu un mal fou à exister, pris dans la tenaille du milieu adverse. Il a besoin de plus d’espace pour exprimer ses qualités, et manque de finesse technique pour jouer en une touche. Après la pause, il est passé à droite. Son match s’est souvent réduit à un combat physique qu’il a souvent perdu. Un match à peine sauvé par son bon décalage, en une touche justement, pour Dumfries sur le deuxième but. Remplacé par Frimpong à la 87e.

- Bergwijn (3) : il a tenté de mettre du rythme dans ses prises de balle, mais il a rarement fait la différence balle au pied face à Kadioglu. Trop brouillon pour créer quelque chose de viable offensivement, malgré une bonne volonté évidente. Remplacé à la pause par Weghorst (5,5), qui a apporté sa taille et son aide dans le combat physique au cœur de la rugueuse défense turque. Il rate un ballon en or à la 70e sur un bon service de Depay, mais il aura contribué à la bonne période son équipe.

- Gakpo (6) : le détonateur du jeu néerlandais a bien débuté, avec beaucoup d’énergie, avant de se faire manger par Müldür, dur au mal. Il a attendu la deuxième période pour un peu plus déborder sur son côté gauche. S’il d’abord a manqué de précision dans le dernier geste, tir ou centre, il n’a rien lâché, à l’image du CSC de Müldür, qu’il a su provoquer en le devançant au deuxième poteau.

- Depay (6) : dix bonnes premières minutes, avec du dynamisme et une protection de balle intéressante. Et puis il s’est éteint à petit feu, s’échinant à entrer dans le combat physique face à ses nombreux gardes du corps. Il s’est réveillé en deuxième période, où il a reculé d’un cran, en soutien de Weghorst. Et cela a payé, avec d’abord un superbe centre sur la tête de De Vrij pour l’égalisation, et quelques relais précieux au cœur du jeu. Remplacé par Zirkzee à la 87e.

Turquie :

  • Günok (5) : le gardien turc n’a pas eu grand-chose à faire durant le premier acte. Il capte le centre de de Vrij (63e), resté aux avants postes. Arrêt sur la reprise, tendre, de Weghorst (70e), mais il ne peut rien faire sur la tête de de Vrij (71e), pour l’égalisation.

  • Müldür (4,5) : le latéral droit a pris du temps afin de rentrer dans son match. Mais une fois réveillé, il était difficile pour les Néerlandais de passer sur son côté. Moins à son aise avec le ballon, il a assuré face à Cody Gakpo ou même Memphis Depay, quand ce dernier dézonait, avant d’avoir plus de mal en seconde période. Il trompe Günok contre son camp, après avoir été gêné par la pression de Gakpo (76e). Remplacé par Çelik (82e).

  • Ayhan (5) : le défenseur a été l’auteur d’une partie plutôt solide avec cinq duels remportés sur six. Remplacé par Kilicsoy (89e), proche de l’égalisation (91e).

  • Akaydin (5,5) : positionné dans l’axe de la défense à trois des Turcs, il a été très vite sollicité en début de match, à l’image de son intervention sur Gakpo (15e). A plusieurs reprises, il a tenté de trouver ses ailiers sur des longs ballons. Solide face à Depay durant la première période, il est présent au second poteau, sur le centre d’Arda Güler, pour placer une tête imparable pour Bart Verbruggen (35e). En deuxième mi-temps, il a un peu plus de mal face à Wout Weghorst. Remplacé par Tosun (82e), averti à la 93e minute pour contestation.

  • Bardakci (4,5) : il reprend mal le long ballon de Çalhanoglu sur coup franc (29e). Il délaisse de Vrij sur l’égalisation des Pays-Bas (70e). Beaucoup de duels gagnés dans le jeu aérien.

  • Kadioglu (6) : connu pour son apport, le latéral gauche s’est montré actif défensivement à l’image de son tacle face à Dumfries (45e). Malgré son petit gabarit, les Néerlandais ont eu du mal à lui prendre le ballon, comme sur son accélération (47e). Une véritable pile électrique sur son aile. Dommage qu’il lui manque parfois la lucidité au bout de ses actions.

  • Güler (6) : il a démarré le match en jouant plus bas que d’habitude pour organiser le jeu. Déjà dangereux avec cette passe en profondeur pour Yilmaz (29e), l’ailier droit du Real Madrid a étalé toute sa classe avec cet excellent centre du pied droit, son mauvais pied, pour trouver la tête d’Akaydin pour l’ouverture du score (35e). Il n’hésite pas à revenir aider Müldur face à Gakpo (44e). Il est proche de tromper Verbruggen sur coup-franc (56e), mais le ballon heurte le poteau droit du gardien des Oranjes.

  • Özcan (5) : placé au côté de Hakan Çalhanoglu dans un milieu à deux, il finit la rencontre avec cinq interceptions. Il n’a pas hésité à mettre la tête là où certains ne mettraient pas le pied. Une implication totale mais cela n’aura pas suffi. Remplacé par Yokuşlu (77e).

  • Çalhanoglu (4,5) : malgré un bon début de rencontre où il a tenté de distiller plusieurs longs ballons, le milieu de l’Inter Milan n’a pas eu l’influence espérée sur le jeu de son équipe, lui qui faisait son retour de suspension. Il a bien tenté d’amener sa patte technique, mais il n’a pas surnagé lorsque les Pays-Bas ont intensifié la pression en deuxième période.

  • Yildiz (3) : après un début de match actif, il s’est éteint petit à petit. Pas grand-chose à se mettre sous la dent, excepté une frappe passée largement au-dessus (34e). Sa deuxième période est marquée par une frappe puissante stoppée par Verbruggen (65e). Remplacé par Aktürkoğlu (77e, dont le tir enroulé est contré à droite du but néerlandais (85e). Sa tête passe ensuite juste à côté (90e).

  • Yilmaz (3,5) : l’avant-centre de Galatasaray a fait preuve d’une belle combativité face à Van Dijk sur le ballon en profondeur de Güler (29e). Même si, sur l’une de ses accélérations, il réussit à provoquer le carton jaune à van Dijk (64e). Pour le reste, il n’a jamais pesé dans la rencontre, malgré une grosse débauche d’énergie.

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