Révélation de la saison en Suisse, l'attaquant français du Grasshopper Zurich Anatole Ngamukol se verrait bien tenter sa chance en Ligue 1, où certaines formations l'ont à l’œil.
«À l'époque, en France, on ne donnait pas si facilement sa chance aux jeunes comme on le fait maintenant. On n'a pas misé sur moi. Après, j'ai préféré partir à l'étranger et, finalement, ça s'est avéré payant». Laissé de côté par les clubs français, Anatole Ngakumol (25 ans) a dû exporter ses talents pour exploser. Après une première étape en Espagne (Saragosse, Palencia), l'attaquant a trouvé en Suisse le terrain parfait pour exprimer au mieux ses qualités. En l'espace de deux ans, il est ainsi passé de la deuxième division avec Wil au FC Thoune en Super League avant de rejoindre le Grasshopper Zurich, qu'il a contribué à amener sur la 2e marche du podium et à la victoire finale en Coupe de Suisse.
«Sur le plan collectif, avec le Grasshopper, on a fait une bien meilleure saison par rapport à l'an passé. On a terminé deuxièmes du championnat, on a gagné la Coupe de Suisse. On se prépare pour disputer les préliminaires de Ligue des Champions. Tout s'est bien passé. J'ai beaucoup travaillé cette année. Au Grasshopper, on m'a donné ma chance et la possibilité de bien travailler. Mes coéquipiers et moi avons su bien nous trouver pour que je puisse profiter au mieux de mes caractéristiques, j'ai pu progresser, c'est une bonne année», nous a-t-il expliqué. Avec 12 réalisations (sans aucun penalty tiré), il s'est imposé comme l'un des meilleurs attaquants axiaux de l'autre côté du Lac Léman. Une belle reconversion pour celui qui a été formé sur les côtés.
«Je n'ai pas de préférence. J'ai été formé sur les côtés, donc j'aime bien le jeu sur les ailes. Après, avec ma vitesse, on m'a conseillé de me repositionner dans l'axe. J'ai progressé dans le jeu face au but. J'affectionne les deux positions, je prends du plaisir partout», nous a-t-il confié. Pleinement épanoui, grâce aussi à son entourage et ses nouveaux conseillers, le Français voudrait toutefois retenter sa chance dans un championnat plus huppé. «Avec ce que j'ai réalisé la saison dernière, j'aimerais bien savoir si je peux faire valoir mes qualités dans un autre championnat. Si je peux m'améliorer et aller plus haut. Je travaille pour», nous a-t-il dit, avouant un petit faible pour la Ligue 1 qu'il n'avait pas pu découvrir plus jeune.
«J'ai quitté le championnat de France très tôt. On ne m'a pas donné ma chance à Reims. C'est l'histoire de la vie. Ça m'a fait mûrir. Mais je n'ai pas pu montrer ce que je vaux. Alors, j'aimerais bien essayer de montrer mes qualités en France. J'aime bien le championnat anglais également. Pour l'instant, je me concentre sur les préliminaires de Ligue des Champions, mais j'aimerais bien revenir en France», nous a lâché ce pur produit de la génération 1988 de l'INF Clairefontaine avec Jirès Kembo Ekoko, Lynel Kitambala et Kevin Bru, confiant même que certains clubs l'ont à l’œil. «J'ai entendu parler de quelques clubs français intéressés après ce que j'ai pu faire cette saison en Suisse», a-t-il lancé avant de poursuivre.
«Après, je n'en sais pas plus. Pour l'heure, je suis là. Je remercie les Grasshoppers de ce qu'ils ont fait pour moi. Mais je voudrais bien me mesurer à d'autres championnats», a-t-il conclu. Les formations de L1 intéressées par son profil répondront-elles à son appel ? Quoiqu'il se passe pour lui cet été, au Grasshopper Zurich (où il est sous contrat jusqu'en juin 2015) ou ailleurs, Anatole Ngamukol sera bien dans sa tête. Il a trouvé la clé en lui pour exprimer au mieux ses qualités naturelles.
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