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Gabriel Charpentier, cet attaquant français qui affole le mercato en Italie

Auteur d'une première partie de saison canon avec Avellino en Serie C, Gabriel Charpentier est aujourd'hui très demandé. Jusqu'en Serie A, on s'arrache l'attaquant français. L'ancien pensionnaire du FC Nantes, au parcours atypique, est revenu pour Foot Mercato sur son adaptation éclair en Italie, son passage remarqué en Lettonie et son mercato très animé.

Par Alexis Pereira
4 min.
Gabriel Charpentier, ici à gauche aux côtés de son conseiller Amadou Konté @Maxppp

Peu importe le chemin pourvu qu'on arrive à destination. Le parcours de Gabriel Charpentier (21 ans) est là pour le prouver. L'attaquant français, qui se remet d'une rupture du ligament croisé du genou, est aujourd'hui sur les tablettes de nombreux clubs en Serie A, comme la Lazio Rome, Parme et le Genoa, et en Serie B, parmi lesquels Entella, la Reggina, Citadella, la Salernitana ou Perugia. «Ça fait plaisir, pour mes proches, de voir qu’il y a des gros clubs qui me sollicitent. Je laisse mon agent Amadou Konté gérer ça. J’ai confiance en lui. Je sais que quand il reviendra vers moi, ce sera carré. Il est en négociations, je le laisse gérer», a-t-il expliqué au micro de Foot Mercato.

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Et si le jeune homme affole autant le marché italien, c'est qu'avant sa blessure, il a réussi quatre premiers mois de très haute volée à la pointe de l'attaque d'Avellino, en Serie C (6 réalisations en 15 apparitions), où il est arrivé en prêt à l'été 2019. «J’ai fait un gros début de saison en marquant dès mon premier match. Je venais d’arriver depuis une semaine-dix jours. J’ai marqué au bout de la 4e minute. J’ai gagné la confiance du coach grâce à ça. Il y a eu quelques perturbations ensuite, avec le changement de coach. Mais le nouvel entraîneur m’a tout de suite fait confiance. J’ai joué, j’ai enchaîné les buts, contre des grosses équipes, comme la Reggina, Bari. Des buts importants. Il y avait une belle effervescence, un bel engouement du public pendant nos matches, c’était vraiment pas mal du tout comme débuts», nous a-t-il raconté, comme un poisson dans l'eau en Italie.

La parenthèse lettone

«L’Italie, ça me plaît. De base, je suis un bosseur. Là-bas, c’est carré, le travail, c’est le travail, il ne faut rien lâcher. J’ai découvert la tactique italienne aussi. J’étais un débutant dans ce domaine ! Ça aussi, ça me plaît. Ça rend le football plus intelligent», a-t-il apprécié. Un nouveau style de jeu et de vie pour celui qui évoluait quelques mois plus tôt... en Lettonie, à Spartaks Jūrmala. Un autre monde. «C’était compliqué, c’est presque russe là-bas. J'ai mis un petit peu de temps à m’intégrer avec mes coéquipiers. J’étais un peu seul dans la ville, je parlais anglais avec le coach. Un autre joueur français m’a ensuite rejoint. Ça m’a rassuré. Ça m’a mis en confiance et motivé encore plus», nous a-t-il indiqué, lui qui est toujours sous contrat là-bas (décembre 2022).

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«J’ai vraiment appréhendé au début. Je ne connaissais pas, je n’avais jamais entendu parler de ce pays. J’ai fait confiance à mon conseiller, il m’a dit que si je faisais le boulot, ça allait payer. Il a eu raison, aujourd’hui, je suis en Italie. J’ai fait 16 matches là-bas, j’ai marqué 5 buts et donné 2 passes décisives entre mars et août 2019. Ça m’a permis de me relancer, de me remettre en confiance, ce qui était l’objectif à la base», nous a-t-il confié, lui qui vivait, à 19 ans, sa première expérience au sein d'un club professionnel après près de deux ans au FC Nantes, où tout ne s'est pas passé comme prévu.

Partir pour mieux rebondir

«A la mi-saison, en U19 première année avec Issy-les-Moulineaux, j’avais inscrit 20 buts. C'est là que je me fais repérer par Nantes. Je suis resté un an et demi là-bas. L’intégration a été difficile à mes débuts. Je suis arrivé en cours de saison, j'ai fait quelques matches, je marque 2-3 buts. En U19 2e année, je marque 13 buts. En Coupe de France, je marque en demi-finale contre Montpellier. De bons souvenirs. Puis il y a eu un changement de coach. J’ai fait un match de préparation avec les pros, j’ai marqué avec la réserve, mais le nouveau coach ne comptait pas sur moi. J’étais en fin de contrat, alors j’ai décidé de ne pas trop attendre avant de partir», nous a-t-il détaillé.

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Sans regrets. «J’aurais pu rester en France, mais je voulais tenter une expérience à l'étranger pour essayer d'aller plus haut. Je pense qu’en France, le chemin est un peu plus difficile pour y arriver. Le football, ce n’est pas simple. Et même si je sais qu’avec mes qualités, j’aurais pu faire quelque chose en France à ce moment-là, j’ai préféré tenter ma chance à l'étranger», nous a-t-il lancé, sans fermer la porte à un retour futur en France. Un choix payant qu'il espère valider par un beau transfert cet été. Avec un objectif clair en tête. «Revenir bien en forme et faire un gros début de saison». On n'a peut-être pas fini d'entendre parler de Gabriel Charpentier.

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