Lille : Jonathan David, c'est la panne sèche
Recrue la plus chère de l'histoire du LOSC, le buteur canadien n'a toujours pas trouvé le chemin des filets. Faut-il s'en inquiéter ?
Décidément, les recrues les plus coûteuses du LOSC connaissent presque toutes, hormis un certain Victor Osimhen, le même retard à l’allumage. Souvenez-vous l’an dernier, les Dogues tentaient de relancer le milieu portugais Renato Sanches. En perdition au Bayern Munich, le Golden Boy 2016 avait été acheté 22 M€. Résultat : le Lusitanien avait été lancé dans le grand bain début septembre, mais avait enchaîne les contre-performances, dont certaines très durement critiquées, avant de sortir la tête de l’eau au début du mois de décembre.
Jonathan David suivra-t-il la même trajectoire ? Il est encore trop tôt pour le savoir, mais le jeune attaquant de 20 ans rencontre les mêmes difficultés à l’allumage. A l’instar de Sanches, le Canadien est une recrue sexy sur le papier. Et comme l’ancien pensionnaire de Benfica, il a coûté cher (27 M€, plus gros transfert de l’histoire du LOSC). Arrivé en provenance de La Gantoise, le natif de Brooklyn débarquait dans le Nord avec une réputation de serial buteur (30 réalisations inscrites en 60 matches de Jupiler League).
Malheureusement, après 7 rencontres de ligue 1 (toutes disputées dans la peau d’un titulaire), le nouveau numéro 9 lillois es en panne sèche (0 but, 0 passe décisive). Un bilan pas très flatteur. Faut-il s’en inquiéter pour autant ? « Sur son profil, ses qualités, sa capacité à faire des différences en première division dans le temps, je ne suis absolument pas inquiet. (…) Le souci, c'est qu'il est vraiment jeune et qu'il faut lui laisser le temps de s'adapter », a récemment indiqué un ancien membre de la maison lilloise, Jean-Michel Vandamme, sur Eurosport.
«Peut-être qu'il a sous-estimé le niveau de la Ligue 1»
Positionné en pointe (aux côtés de Burak Yilmaz) dans un 4-4-2, le Canadien doit-il son état de forme actuel uniquement à un manque d’expérience lié à son âge ? Le 18 septembre dernier, le coach des Dogues, Christophe Galtier, évoquait déjà la jeunesse de son attaquant après ses trois premiers matches en L1. « Il est jeune, j'ai eu cette discussion avec lui, il paraît imperméable à la pression sur le montant du transfert, le monde du football est ce qu'il est. Il sait qu'il est loin de son niveau. »
Un mois plus tard, le discours de Galtier a quelque peu évolué. « On lui fait confiance, je lui fais confiance, ses partenaires lui font confiance. Il y a des joueurs qui s'intègrent et s'adaptent rapidement. L'an dernier, c'était Victor. Cette année, c'est Sven Botman. C'est un peu plus difficile pour Jonathan, on ne va pas se voiler la face. Il le sait, je le vois à son visage après le match. C'est un buteur, un buteur qui ne marque pas peut quelque fois basculer dans le doute. Il y a tout un travail collectif à faire pour lui. Il doit aller chercher au fond de lui-même autre chose, pour trouver ce déclic. Il est très jeune, peut-être qu'il a sous-estimé le niveau de la Ligue 1. Il va falloir qu'il aille chercher autre chose pour qu'il redevienne performant », a-t-il déclaré hier, après le derby remporté contre Lens (4-0).
Un match brillamment gagné (4-0) par les partenaires d'un Jonathan David muet pour son septième match consécutif. Très épaulé par son entraîneur et ses coéquipiers, Jonathan David sait qu'il n'y a pas encore péril en la demeure, d'autant que son club parvient à caracoler en tête du classement de Ligue 1 en proposant un jeu alléchant. Cependant, le néo Lillois vient tout de même de recevoir un premier avertissement. A lui de montrer qu'il a reçu le message.
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