Finlande - France : les notes du match

La France ne s’est pas loupée. Pour leur entrée en lice dans les éliminatoires de la Coupe du monde, les Bleus se sont imposés devant la Finlande (0-1), grâce à un but d’Abou Diaby.

Par La Rédaction FM
7 min.
Finlande Vassiriki Abou Diaby @Maxppp

Les choses sérieuses commencent pour Didier Deschamps, l’équipe de France se rendant ce vendredi soir en Finlande pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde. Et c’est Ribéry (14e) qui, servi par Benzema, décoche le premier tir du match, capté sans difficulté par le gardien de but adverse. En jambes, c’est Benzema qui prend les choses en main. Allant récupérer le cuir comme un grand dans le rond central, l’attaquant s’en va fixer ses vis-à-vis avant d’adresser un amour de passe à Diaby (20e) qui ne se fait pas prier pour tromper le portier finlandais du droit. 1-0, les Bleus prennent les commandes au tableau d’affichage.

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Les Finlandais ne s’en laissent pas conter, et Hamalainen (27e) tente sa chance de loin, sans grand problème pour Lloris. Au retour des vestiaires, la sélection tricolore reprend sa marche en avant et, encore servi par Benzema, Cabaye (51e) s’offre une belle frappe, contraignant le dernier rempart finlandais à sortir le grand jeu, remettant ensuite le couvert sur une tête de Sakho (52e). Lassé de jouer les passeurs de choc, Benzema (62e) s’essaye à son tour à l’exercice du tir suite à une belle combinaison avec Ribéry, sans pour autant trouver le cadre. La Finlande tente le tout pour le tout, et il faut un Lloris impeccable pour dévier une tête de Sparv (83e). Score final 1-0, la France s’impose donc pour son premier match comptant pour les éliminatoires au Mondial, avec à la clé de nombreux joueurs qui ont donné satisfaction. Plus que le résultat, c’est peut-être là que Didier Deschamps peut avoir le sourire.

L’homme du match : Abou Diaby (7,5) : quand Abou Diaby va, tout va ! Voilà l’enseignement qui pourrait ressortir de ce match. Trop souvent blessé, le joueur d’Arsenal est pourtant un pion essentiel pour les Bleus quand il est à 100%. Ce n’est pas sa prestation en Finlande qui contredira cette tendance, lui qui a été tout bonnement impeccable. C’est lui qui, déjà, permet à la sélection tricolore de l’emporter, grâce à un but inscrit du droit. Mais résumer son match à cette réalisation serait trop réducteur, tant le Gunner a été brillant dans sa capacité à percuter et à transpercer le premier rideau.

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Finlande :

  • Hradecky (6) : la plupart de ces interventions (5ème, 12ème, 25ème) étaient propres à l’instar de sa superbe claquette sur la frappe de Cabaye (51ème) puis son arrêt la tête de Sakho (52ème). Aurait pu être un peu plus réactif sur le but de Diaby (20ème) mais a su préserver l’espoir tout au long du match pour les Finlandais.

  • Arkivuo (4,5): heureusement qu’il n’a pas eu à faire au Ribéry du Bayern Munich car sur les deux-trois accélérations du Kaiser, il a été en difficulté. Malgré la défaite, il a eu un match plutôt tranquille.

  • Moisander (4,5): laisse un trou béant sur l’ouverture du score française (20ème) . On note néanmoins quelques bonnes interventions (22ème) et un bon marquage face à un bon Benzema. Pas suffisant.

  • Toivio (4,5) : à l’instar de son capitaine Moisander, il est responsable sur le but de Diaby (20ème). Pour le reste, il a lui aussi fait le job mais à chaque fois que les Français ont utilisé la profondeur, il a été en difficulté.

  • Halsti (2) : toutes les actions françaises sont venues de son côté. Un véritable boulet pour sa charnière centrale. Ses montées offensives étaient inexistantes tout comme son apport défensif.

  • Ring (3) : c’est lui qui est à l’origine du but français (20ème) en perdant le ballon à 35 mètres de ses buts. Il a fait de son mieux dans son rôle de sentinelle devant la défense mais le duo Diaby-Cabaye lui a fait beaucoup de mal.

  • R. Eremenko (5): est monté en puissance tout au long du match et a réussi à apporter le danger sur quelques coups de pied arrêtés (61ème, 65ème). Intéressant techniquement, il peut aussi se mêler les pinceaux par moments.

  • Hetemaj (5) : se projette vite vers l’avant et apporte du danger par ses passes directes et ses transversales (27ème). Mais face à un Rio Mavuba des grands soirs, il a été impuissant. Remplacé par A.Eremenko (66ème).

  • Sparv (5) : un peu absent sur son côté droit et beaucoup moins remuant que ses compères de l’attaque nordique. A néanmoins donné la balle du but pour Pukki (63ème) et aurait pu égaliser d’une tête à bout portant sans un grand Lloris (84ème).

  • Pukki (6) : dans son rôle de neuf et demi, l’attaquant de Schalke a exercé un pressing constant sur la défense française. Remuant, entreprenant, technique, il aurait même pu être l’homme du match si Réveillère n’avait pas repoussé sa frappe qui prenait le chemin des filets (63ème). Le meilleur finlandais dans le champ.

  • Hämäläinen (4) : il se loupe totalement sur ses deux énormes occasions (27ème, 69ème). Pour le reste, il a été sevré de ballons, face à une charnière Yanga Mbiwa-Sakho, intraitable ce soir. Remplacé par Kuqi (82ème).

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France :

  • Lloris (6,5) : certes, ce n’était pas le match le plus compliqué pour un Lloris que l’on a déjà vu nettement plus sollicité. Mais sur chaque ballon qu’il a eu à toucher, le dernier rempart a fait le métier, rassurant sa défense sur ses sorties aériennes ou même dans son jeu au pied, avant de sortir le grand jeu sur une parade réflexe devant Sparv. Reste à savoir si André Villas-Boas a regardé sa prestation.

  • Réveillère (6) : titularisé de manière quelque peu surprenante alors que Jallet était attendu, le latéral lyonnais a tenu son rang. L’arrière droit a inlassablement pris son couloir, certes pas toujours avec réussite, mais il a fait preuve d’envie en se montrant toujours disponible pour ses coéquipiers.

  • Yanga-Mbiwa (7) : deuxième cape et déjà une prestation de très belle facture, le Montpelliérain a assurément marqué des points. En grande forme, il a fait parler son sens de la relance, sa vitesse de pointe et sa lecture des trajectoires pour mettre à mal ses adversaires. Auteur d’un tacle glissé de toute beauté pour chiper le cuir à un Hamalainen qui filait au but, ne touchant que le ballon. Impeccable.

  • Sakho (6,5) : de retour à un excellent niveau avec le PSG, le défenseur central a confirmé sa bonne période contre la Finlande. Costaud dans les duels, il s’est avéré difficile à bouger pour les attaquants, qui n’ont que très rarement bousculé le roc.

  • Evra (6) : souvent critiqué pour son rendement chez les Bleus, le joueur de Manchester United a livré une copie solide. Le joueur n’a laissé que des miettes à son vis-à-vis, régnant en maître dans son couloir gauche. Plus discret que d’ordinaire offensivement, mais ses quelques montées ont été plus qu’intéressantes.

  • Mavuba (7) : le rôle de sentinelle dans un milieu à trois, Rio Mavuba le connait sur le bout des doigts. Alors, comme à Lille, le milieu défensif a régné en maître, se sentant comme un poisson dans l’eau dans cette position. Récupérateur de talent, il a gratté un maximum de ballons dans les pieds de ses adversaires, jouant ensuite proprement.

  • Diaby (7,5) : voir ci-dessus.

  • Cabaye (6) : absent contre l’Uruguay pour le premier match de Didier Deschamps, le joueur de Newcastle a tenu son rang devant la Finlande. Sans réciter sa meilleure partition, le Magpie a joué sobrement, relançant proprement en qualité de rampe de lancement. Remplacé par Matuidi (73e).

  • Ribéry (5,5) : à l’instar de Patrice Evra, Ribéry n’est que très rarement encensé sous le maillot bleu. Passant souvent à côté de son sujet, le joueur du Bayern Munich n’a ce coup-ci pas été hors de propos. Auteur de quelques belles combinaisons, notamment avec Karim Benzema, Kaiser Franck n’a malgré tout pas complètement rassuré, lui que l’on connait tellement meilleur. Remplacé par Gomis (89e).

  • Ménez (6) : l’ailier du Paris Saint-Germain n’a pas à rougir de sa performance. Devant jouer les dynamiteurs, l’ancien de l’AS Roma s’est beaucoup démené, combinant énormément avec ses coéquipiers, et trouvant une belle complicité avec Anthony Réveillère. Et dire que ce duo aurait pu se retrouver au PSG ! Remplacé par Valbuena (63e).

  • Benzema (7) : auteur d’un Euro indigeste vu son talent, l’avant-centre avait visiblement pour but de briller. Certes, l’attaquant n’a pas marqué, ce qui peut être fâcheux. Mais comment nier l’impact qu’il a eu sur toute l’équipe dans le jeu. Dans tous les bons coups, il a servi à merveille ses partenaires. C’est ainsi lui qui est à l’origine du but tricolore, allant lui-même récupérer le ballon dans l’entrejeu, avant de s’enfoncer dans le camp adverse et de jouer les esturgeons pour adresser un caviar à Diaby. Du très bon.

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