Bayern Munich : Uli Hoeness raconte les dessous invraisemblables du transfert d’Harry Kane
Président d’honneur du Bayern Munich, Uli Hoeness a lâché quelques informations sur le transfert d’Harry Kane et fustigé l’attitude de Daniel Levy, qui a bien failli tout faire capoter au dernier moment.
Depuis deux semaines, Harry Kane fait le bonheur du Bayern Munich. Il a certes connu une sacrée débâcle pour son premier match, une lourde défaite 3-0 contre le RB Leipzig en Supercoupe d’Allemagne mais a rapidement ouvert son compteur en marquant lors du match suivant : une très large victoire 4-0 face au Werder Brême. Enfin, un an après le départ de Robert Lewandowski au FC Barcelone, le géant bavarois tient un numéro 9 digne de ce nom dans ses rangs. Il a fallu y mettre le prix certes, plus de 100 M€, mais surtout, le transfert a bien failli capoter dans les derniers instants.
C’est ce qu’on apprend aujourd’hui de la bouche d’Uli Hoeness, désormais président d’honneur du club. Dans une longue interview accordée à Welt am Sonntag, il raconte comment Tottenham a fait tout son possible pour que ce transfert, «très spécial» dixit Hoeness, ne se fasse jamais. «Déjà, je n’ai pas aimé que Daniel Levy s’envole pour Miami pour des vacances, alors que le joueur le plus important de son club, le capitaine de l’équipe nationale, voulait quitter le club. Ça a compliqué les négociations. Avec le décalage horaire, ça a obligé Jan (Jan-Christian Dreesen, le directeur général du Bayern) à négocier au milieu de la nuit.»
Kane a mis la pression sur Levy
Et alors que tout semblait aller, les négociations se sont compliquées. «Le transfert a semblé échouer après notre accord. Je me suis dit : "en fait, les accords par poignée de main devraient toujours être valables".» Un peu vieux jeu certes mais Hoeness a ses raisons. «À minuit, nous avions un accord oral, mais à 2h50, il a de nouveau été remis en question. Puis on s’est de nouveau entendu cette nuit-là mais pour un montant plus important. Jan a ensuite déclaré : "Pas un centime de plus !" Il a fallu six heures à Levy pour accepter… alors que l’avion, qui attendait Harry Kane, était prêt à décoller depuis le matin même.»
L’histoire de l’avion avait fait les choux gras de la presse. À cause du comportement de Daniel Levy, Kane était à deux doigts de rester à Tottenham. Ça s’est joué à quelques heures selon Hoeness et c’est l’attaquant qui est parvenu à débloquer les choses. «Apparemment, Kane n’était pas non plus d’accord avec le comportement de Levy. Il lui a dit ce matin-là : "si nous n’avons pas de solution d’ici soir, je jouerai pour Tottenham dimanche. Et puis ça sera fini. Je ne signerai pas de nouveau contrat avec Tottenham et je partirai libre l’année prochaine."» Un dernier coup de pression qui a eu raison de Daniel Levy.
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