Au terme d'une fin de match complètement folle, le LOSC tire finalement son épingle du jeu et l'emporte (2-0) face à l'OM. Le doublé de Jonathan David permet aux Dogues de conserver deux points d'avance sur le PSG au classement.
A l'occasion de la 28ème journée de Ligue 1, le LOSC accueillait l'Olympique de Marseille au stade Pierre-Mauroy. Un choc qui devrait marquer la fin de l'intérim de Nasser Larguet sur le banc olympien. Leader avec deux longueurs d'avance sur le PSG, les Dogues tenus en échec par Strasbourg dimanche dernier (1-1) devaient absolument l'emporter pour espérer creuser l'écart sur leurs poursuivants. Côté marseillais, le nul obtenu face à l'OL (1-1) a donné quelques motifs d'espoirs aux supporters. Pour cette affiche de 21 heures, Christophe Galtier alignait un 4-4-2 avec le duo Yazici, David en attaque. Nasser Larguet optait pour un 4-3-3 avec la titularisation d'Olivier Ntcham au milieu notamment.
En début de match, l'OM évitait le pire avec une lourde frappe de Yazici contrée de la main dans la surface par Caleta-Car (4e). Monsieur Turpin et la VAR ne bronchaient pas et n'accordaient pas de penalty. Le LOSC mettait la pression sur les buts olympiens et Renato Sanches voyait sa volée repoussée par Mandanda (14e). Etouffés, les joueurs marseillais ne parvenaient pas à s'approcher des cages gardées par Maignan. Il fallait attendre la 34e pour entrevoir la première occasion olympienne du match.
Jonathan David l'homme providentiel du LOSC
Bien décalé par Payet, Kamara voyait sa tentative bien captée par Maignan (35e). Après avoir laissé passer l'orage, l'OM terminait mieux la première mi-temps sans pour autant se montrer dangereux. Au retour des vestiaires, les hommes de Christophe Galtier sollicitaient Mandanda avec une belle frappe enroulée de Weah bien repoussée par le portier olympien (55e). Les Dogues poussaient et Jonathan David perdait son duel face à un Mandanda encore déterminant (62e). En fin de match, le leader du championnat poussait pour rafler la mise.
En fin de match, le LOSC ouvrait le score. Luiz Araujo trouvait dans la surface Ikoné dont la frappe était repoussée par Mandanda. David qui avait bien suivi catapultait le ballon au fond des filets (1-0, 90e). Le club nordiste réalisait le break grâce à l'attaquant canadien opportuniste qui profitait d'un service d'Ikoné pour pousser le cuir au fond des filets (2-0, 90+3). Grâce à cette dix-huitième victoire de la saison, Lille conservait deux longueurs d'avance sur le PSG au classement.
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L'homme du match : David (7) : dans une équipe qui n’a pas su réellement créer du danger en attaque, difficile pour l’attaquant canadien de se mettre en valeur. Alors il a traversé un peu la rencontre sans réussir à se montrer dangereux. Puis peu avant l’heure de jeu, il s’est remis en confiance en touchant plus de ballons et il s’est créé de grosses occasions qui auraient pu finir en but sans l’excellente intervention de Gueye d’abord (60e) puis de Steve Mandanda ensuite (62e). Et à force de persévérance, il arrivait enfin à renverser la situation. Ses buts en toute fin de match (89e, 92e) venaient, quelque part, récompenser sa capacité à rebondir mentalement dans cette rencontre.
LOSC
- Maignan (5,5) : le portier français a passé une soirée très tranquille. Il n’aura pas été inquiété une seule fois dans cette rencontre où son équipe aura maîtrisé le ballon quasiment tout le match. Une soirée rêvée pour un gardien de but.
- Çelik (4) : contrairement à son coéquipier sur le couloir gauche, Celik s’est beaucoup moins illustré offensivement dans cette rencontre. Il s’est contenté de bien défendre pour bloquer les quelques montées de Nagatomo. Si Lille a eu du mal à faire bouger le bloc marseillais, c’est aussi parce que le défenseur turc n’a pas été en mesure de créer le danger. Ses quelques montées ont débouché sur des centres au troisième poteau.
- Fonte (5,5) : dans une rencontre où les Lillois auront monopolisé le ballon, José Fonte n’aura pas eu un grand rôle en tant que défenseur. Solide sur les quelques interventions qu’il a eu à faire, il s’est souvent retrouvé dans le camp marseillais pour récupérer les seconds ballons. Dans une équipe qui a du mal à avoir des espaces, il a cherché à créer des décalages en cassant les lignes par des passes.
- Botman (6) : comme son coéquipier portugais, le roc néerlandais n’a pas eu grand-chose à faire. Il s’est chargé de bien prendre au marquage Milik et s’est bien imposé quand il fallait le faire (66e). Une prestation solide et plutôt tranquille pour l’ancien joueur de l’Ajax.
- Reinildo (6,5) : le latéral mozambicain a été très remuant sur son côté gauche. Sa vitesse et sa capacité à provoquer, comme un vrai ailier, ont fait beaucoup de mal à Lirola. Dès qu’il a pu s’engouffrer dans un espace, Reinildo l’a fait. Il a livré quelque bons centres pour Ikone (15e) ou Weah (27e). Dans une équipe qui avait besoin de mouvement, il a été très précieux.
- Ikoné (4,5) : il a illustré à lui seul toutes les difficultés lilloises dans cette rencontre. Malgré un bon premier quart d’heure, Jonathan Ikoné a eu dû mal à vraiment exister dans ce match. Incapable de faire la différence par le dribble comme il sait le faire, il n’a pas beaucoup inquiété un Nagatomo qui ne transpirait pas la sérénité. On pourra noter par contre quelques belles actions, quelques éclats (51e, 55e). C'est ce qui lui a permis de se reprendre en fin de match pour être décisif.
- André (5) : l’ancien Rennais semblait frustré au moment de rentrer au vestiaire à la mi-temps. Il trouvait que son équipe manquait de précision technique. Et comme son équipe, il a lui aussi manqué de précision. Dans l’entrejeu, il n’a pas su apporter offensivement alors que son équipe en avait grandement besoin. Très en dessous de son compère du milieu.
- Renato Sanches (6,5) : comme souvent, Renato Sanches est la plaque tournante du milieu de terrain du LOSC. C’est par lui que tous les ballons passaient. Le Portugais est un peu le détonateur sur chaque action autant offensivement comme il sait si bien le faire avec des percées efficaces (23e, 27e) ou des frappes dangereuses (13e) que défensivement ou son impact physique a fait souffrir Pape Gueye ou Kamara. Remplacé par Xeka à la 73e.
- Weah (5) : à l’image de ses coéquipiers sur le front de l’attaque, le jeune joueur de 21 ans s’est éteint petit à petit dans la rencontre. On pourra relever sa belle frappe sur un service d’Ikoné qui aurait pu finir au fond des filets sans une excellente intervention marseillaise (54e). Mais sinon, rien d’extraordinaire à se mettre sous la dent. Remplacé par Luiz Araujo à la 75e. Le Brésilien n'a pas réussi à ramener ce petit plus que Galtier espérait.
- Yazici (3,5) : dans son rôle de second attaquant proche de Jonathan David, Yusuf Yazici s’est un peu perdu dans cette rencontre. Ses dix premières minutes avant l’air très intéressantes. Sa qualité de passe et ses déviations avaient permis à Reinildo (5e) et David (8e) de s’illustrer, mais finalement, il n’a pas su monter en puissance, bien au contraire. Remplacé par Jonathan Bamba à la 57e. L’ailier français a essayé d’apporter un peu d’explosivité sur son couloir, mais on ne peut pas dire que cela ait réellement marché.
- David (7) : voir ci-dessus.
OM
Mandanda (3) : le portier olympien repousse bien une belle volée de Sanches (14e) en début de match. Le champion du monde 2018 vigilant sauve encore les siens sur une frappe enroulée de Weah (55e). Le dernier rempart marseillais reste concentré et gagne son duel face à David (61e). Le principal protagoniste négocie mal la frappe d'Ikoné qui provoque le but de David (1-0, 90e) avant de constater les dégâts une deuxième fois face au buteur nordiste où il négocie mal sa sortie (2-0, 90+3).
Lirola (4) : le latéral droit espagnol a connu une entame difficile. Sa volonté de se projeter a vite été contrecarrée par les montées de Reinildo notamment dans son couloir. Auteur d'une belle intervention devant Weah dans la surface (20e). Dans le dur défensivement, le joueur prêté par la Fiorentina n'a pas pesé offensivement. L'intéressé ne gardera pas un grand souvenir de sa confrontation face au LOSC.
Balerdi (4) : le défenseur central argentin évite le pire en contrant de la main dans la surface une frappe de Yazici (4e). La VAR et monsieur Turpin ont décidé de ne pas accorder un penalty au LOSC. Le joueur du BVB a souvent été à la limite dans ses interventions. Plus à son avantage après la demi-heure de jeu comme son équipe. En souffrance ce soir, il n'a jamais baissé les bras , ce qui s'est vu dans les duels. Aux abonnés absent sur le deuxième but lillois (90+3).
Caleta-Car (3) : L'intéressé comme ses partenaires, a connu une entame très compliquée à cause de la pression lilloise. Son mauvais renvoi sur un centre d'André aurait pu profiter à Renato Sanches (14e). Le défenseur central croate a éprouvé des difficultés dans la relance en début de match. Un peu plus serein après la demi-heure de jeu. Le vice-champion du monde a semblé à contre courant ce soir dans les tous les compartiments du jeu. Complètement largué sur le deuxième but lillois. Une soirée à oublier.
Nagatomo (3) : le latéral japonais a éprouvé de grosses difficultés en début de match, subissant les déferlantes d'Ikoné et Celic notamment dans son couloir. Un peu plus à l'aise après la demi-heure de jeu dans les duels notamment. Souvent au bord de la rupture, l'ancien joueur de l'Inter a bien été aidé par Khaoui dans le travail défensif.
Ntcham (4) : la recrue hivernale marseillaise est intéressante par sa faculté à conserver le ballon. L'ancien joueur du Celtic s'évertue à jouer vers l'avant et a réussi à gratter quelques ballons dans l'entrejeu. Remplacé à la 46e par Khaoui (3) qui a essayé d'apporter des solutions côté gauche, mais ses centres ont été trop approximatifs. A noter une certaine discipline dans les tâches défensives.
Kamara (6,5) : bien que chahuté dans l'entrejeu par l'impact nordiste, le milieu olympien a soulagé à plusieurs reprises sa défense. Son gros volume de jeu se révèle précieux pour son équipe. Sa belle frappe est bien captée par Maignan (35e). Le numéro 4 marseillais s'est distingué par sa superbe activité et sa faculté à ne jamais rien lâcher. Toujours dans le combat, il n'hésite pas à compenser les errements de ses partenaires quand il le faut. Un match courageux du Minot ce soir.
Gueye (4) : comme ses coéquipiers, l'ancien Havrais s'est fait bouger jusqu'à la demi-heure de jeu. Par la suite, il est parvenu à gratter quelques ballons et a apporté de l'impact au milieu. Malgré son volume de jeu, l'intéressé a connu un certain déchet dans le jeu long avant de disparaître de la circulation en fin de match.
Thauvin (3) : positionné côté droit, l'ailier marseillais s'est fait piéger par le positionnement haut de Reinildo. A chaque fois pris dans son dos, le champion du monde 2018 a vu son apport offensif réduit. Un peu plus entreprenant offensivement à partir de la demi-heure de jeu, mais ses choix n'ont pas toujours été couronnés de succès. Pas beaucoup plus en réussite au retour des vestiaires. Remplacé à la 61e par Germain qui n'a absolument rien apporté à son entrée.
Milik (3,5) : l'attaquant polonais est intéressant par son positionnement et la qualité de ses appels. Capable également de prendre la profondeur, l'ancien Napolitain n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent dans le premier acte. Rarement dans le bon tempo, il n'a absolument pas pesé sur la défense nordiste. Un match à oublier pour la nouvelle recrue olympienne.
Payet (4) : le numéro dix a passé la première demi-heure comme un mirage. L'international français a essayé de se montrer un peu plus par la suite sans pour autant réaliser les bons choix. Invisible offensivement, on ne peut lui retirer son implication dans le repli défensif. Un match courageux ce soir. Remplacé à la 86e par Benedetto