France - Danemark : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
France Geoffrey Kondogbia @Maxppp

France - Danemark, où comment répondre aux critiques. Pas franchement brillants face au Brésil il y a trois jours, les Bleus n'ont pas manqué leur rendez-vous avec Geoffroy-Guichard, s'imposant avec la manière (2-0). De quoi retrouver le sourire, et permettre à des joueurs devant gagner leur place de marquer de précieux points.

La France devait apporter quelques réponses claires à ses supporters. Battus à domicile par le Brésil jeudi (1-3), et déjà tenus en échec par l’Albanie (1-1) et vainqueurs sur la plus petite des marques de la Suède (1-0) en novembre, les Bleus ont connu des derniers mois compliqués et n’avaient d’autre choix que de se rattraper ce dimanche soir à Geoffroy-Guichard, face à l’équipe nationale du Danemark. Et avec une large revue d’effectif, les titulaires d’un soir faisaient bonne impression, eux qui assuraient dans un premier temps leur domination territoriale sur la rencontre.

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Une domination qui allait se concrétiser au tableau d’affichage. Suite à un joli mouvement collectif, Griezmann se présentait devant Schmeichel, qui repoussait la tentative du Colchonero. En embuscade, Lacazette (14e) rôdait pour saisir l’offrande et inscrire ainsi son premier but en Bleu. En réussite, le Gone était ensuite à deux doigts du doublé, mais perdait son face-à-face devant Schmeichel (24e). Souveraine, la formation tricolore allait néanmoins logiquement doubler la mise, Kondogbia perçant la muraille danoise pour distiller un amour de passe à destination de Giroud (39e), qui ne se faisait pas prier pour corser l’addition.

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2-0 à la pause, la France maitrisait très largement son sujet. Au retour des vestiaires, les Bleus ne tremblaient pas et continuaient à tracer leur route, à l’image d’un Lacazette (55e) qui aurait pu et dû obtenir un pénalty, touché par Kjaer et Sviatchenko. Mais les Danois se rebiffaient quelque peu, et Eriksen (64e) réveillait les siens, d’une frappe à l’entrée de la surface déviée en corner par un Ruffier vigilant, qui s’interposait dans la foulée une nouvelle fois devant Bendtner (65e). Et puis c’est tout, au cours d’une fin de match que la sélection au maillot frappé du coq maîtrisera, moins souveraine, mais ne tremblant pas. 2-0 score final, la France se rassure.

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L'homme du match : Geoffrey Kondogbia (8) : c'est ce qui s'appelle crever l'écran. Titulaire ce dimanche soir, le joueur de l'AS Monaco a réalisé un match plein dans l'entrejeu. Imposant son physique et sa puissance à la récupération, le milieu relayeur de l'AS Monaco a aussi et surtout excellé ballon au pied, ne perdant que peu de fois le cuir. Passeur décisif pour Giroud suite à une percée en solitaire (39e), il a su casser les lignes danoises et apporter du soutien à ses partenaires à vocation offensive. Du tout bon. Remplacé par Guilavogui (60e).

France :

  • Ruffier (6) : pas franchement inquiété au cours d'un match dominé dans les grandes largeurs par l'équipe de France, le gardien de but qui évoluait à domicile a cependant su répondre présent quand il le fallait. Sollicité par Eriksen (64e) sur une frappe aux abords de la surface de réparation, il a fait le métier et a remis ça une minute plus tard devant Bendtner (65e). Impeccable.

  • Jallet (6) : alors que Bacary Sagna a sombré face au Brésil au match précédent, l'ancien joueur du Paris Saint-Germain a sans doute marqué des points aux yeux de Didier Deschamps. Le latéral droit a réalisé un bon match, souverain défensivement dans son couloir droit, et n'hésitant pas à prendre son aile pour combiner avec ses partenaires, à l'image de ce centre ne trouvant néanmoins pas Lacazette (63e). Touché à l'épaule, il a dû quitter les siens, remplacé par Sagna (90e).

  • Varane (5) : en l'absence de Lloris ou bien encore Benzema, c'est Varane qui portait ce soir le brassard de capitaine de l'équipe de France, pour la deuxième fois de sa carrière. Dans une rencontre que les Bleus ont dominé assez sereinement, le joueur du Real Madrid n'a pas eu à s'employer outre mesure, se contentant de répondre présent les rares fois où cela était nécessaire.

  • Koscielny (5) : à l'image de Varane, le défenseur central évoluant à Arsenal n'a pas eu à puiser dans ses ressources pour s'en sortir. Au cours d'une partie où l'arrière-garde française n'a que très rarement souffert, si ce n'est autour de l'heure de jeu, celui qui s'est révélé au FC Lorient a tenu son rang. Ni plus, ni moins. Aurait pu marquer en deux temps (84e).

  • Trémoulinas (6) : passé par l'ASSE durant six mois, le latéral gauche du FC Séville retrouvait un public acquis à sa cause. Il en a profité pour se montrer dans un bon jour, lui qui a été sérieux dans son travail offensif, auteur de bons centres et de montées intéressantes. Et si d'aucuns se posaient des questions sur sa capacité à garder son couloir défensivement au niveau international, il a là aussi répondu positivement à ces interrogations.

  • Schneiderlin (6) : placé devant la défense aux côtés de Kondogbia dans un système à deux milieux défensifs, le joueur de Southampton a fait son match. Le jeune homme né à Strasbourg a tout d'abord assuré le service dans son camp, propre à la relance et tranquille à la récupération. Qui sait, à force, Didier Deschamps finira peut-être par ne plus du tout écorcher son nom ! Remplacé par Zouma (82e).

  • Kondogbia (8) : voir ci-dessus.

  • Lacazette (7,5) : placé côté droit et sifflé par Geoffroy-Guichard, le numéro 20 avait tout pour passer une soirée compliquée. Mais le meilleur buteur de Ligue 1 (23 réalisations) en a vu d'autres, et allait le prouver. À l'initiative et à la conclusion d'un joli mouvement collectif, le Lyonnais a inscrit son premier but en Bleu en terres stéphanoises (14e), à l'affût sur une frappe de Griezmann. Aurait pu s'offrir le doublé avec plus de réussite (24e), et obtenir un pénalty (55e). Remplacé par Matuidi (71e).

  • Payet (7,5) : placé en position de meneur de jeu derrière Giroud, le joueur de l'Olympique de Marseille a été étincelant. Retrouvant un Chaudron au sein duquel il a évolué entre 2007 et 2011, l'ancien Vert était sur un nuage face aux Danois, lui qui a été dans le coup sur bon nombre d'actions françaises, notamment impliqué sur le premier but signé Lacazette (14e), trouvant Griezmann d'une subtile déviation. Remplacé par Valbuena (82e).

  • Griezmann (6,5) : auteur d'une prestation insipide face au Brésil, le natif de Mâcon devait se racheter. Une revanche que le joueur de l'Atlético Madrid a su prendre. Dans un bon jour, le joueur formé à la Real Sociedad a fait un bien fou. Actif, il a su permuter et combiner avec Payet et Lacazette, présent sur l'action du premier but, et multipliant les percées sur son aile. Le Grizi que l'on veut voir, malgré un deuxième acte plus terne. Remplacé par Fekir (60e), sifflé lui aussi à son entrée. Qu'importe, le Gone a su se montrer sur quelques actions, sa facilité technique faisant merveille.

  • Giroud (6) : titularisé à la pointe de l'attaque tricolore, celui qui fait office de numéro 2 derrière Karim Benzema a été à son avantage. S'il a parfois manqué de spontanéité comparé aux Lacazette, Griezmann, et autre Payet, le Gunner a su sortir l'artillerie lourde en marquant, servi idéalement par Kondogbia (39e). Toujours aussi précieux dans le jeu de déviation, l'attaquant a fait son match.

Danemark :

  • Schmeichel (5): alors qu’il effectuait la parade devant Griezmann, le cuir revenait sur Lacazette qui ouvrait le score pour les Bleus (14e). Une action qui résume la partie du portier danois qui a effectué les parades lorsqu’il le il fallait (24e) mais a bien trop souvent été abandonné par sa défense, à l’image du but de Giroud sur la seconde réalisation des Bleus (39e).

  • Jacobsen (4,5): auteur de bonnes anticipations, notamment dans le domaine aérien, le capitaine danois a tout de même été pris de vitesse dans la majorité de ses duels et lors des nombreuses accélérations des attaquants français, ayant du mal à contenir Griezmann ou Trémoulinas.

  • Kjaer (3,5): aspiré naïvement par l’appel de Giroud sur l’ouverture du score de Lacazette (14e) et dépassé sur le second but des Bleus (39e), le défenseur du LOSC a passé une soirée compliquée. Bien souvent dominé dans le domaine aérien, notamment par Giroud, il n’a pas su contenir les nombreux assauts français. À noter tout de même quelques bonnes interventions.

  • Sviatchenko (4): tout comme son homologue de la charnière centrale, il a souvent été dépassé par la rapidité des offensives françaises. Pris dans les airs par Giroud sur l’ouverture du score, il n’a pas rayonné défensivement. Il aurait pu tout de même inscrire un but sur corner mais sa tête ne trouvait pas le cadre. Remplacé par Hansen (76e).

  • Boilesen (4): les principales actions de la formation de Didier Deschamps se déroulant majoritairement dans l’axe ou sur la droite de la défense danoise, la latéral n’a pas été sollicité dans son couloir gauche. Que ce soit défensivement ou offensivement, il a effectué le strict minimum. Remplacé par Christiansen (4) à la mi-temps, qui n’a pas fait la différence.

  • Kvist (5): placé devant la défense, le milieu de terrain a tenté de fluidifier le jeu danois en distillant de bons ballons, mais n’a pas pu s’imposer face à un milieu de terrain français beaucoup plus performant, Kondogbia et Schneiderlin dominant les débats. Remplacé par Delaney (86e).

  • Wass (3,5): le joueur d’Evian aurait pu être l’un des dangers de cette formation danoise, mais le milieu de terrain a été totalement absent. Inoffensif offensivement, il n’a jamais été capable de faire la différence balle au pied. Décevant. Remplacé par Poulsen (5,5) à la mi-temps, qui s’est montré beaucoup plus entreprenant et aurait pu jouer de mauvais tours à Ruffier.

  • Krohn-Dehli (4): tout comme ses compères de l’entrejeu, il n’a pas su bloquer les nombreuses combinaisons de l’équipe de France et a été souvent débordé. Auteur d’un centre plongeant qui terminait sa course sur la base du montant de Ruffier (44e), il a tout de même été précieux côté Danois grâce à un bon pressing.

  • Vibe (2): match très compliqué pour l’ailier. Totalement sevré de ballons, il a été tout simplement inexistant sur le front de l’attaque. Fantomatique, il a erré sur le pré telle une âme en peine, et n'a jamais su exister dans cette partie. Remplacé par Jörgensen (58e).

  • Eriksen (4): le milieu offensif des Spurs de Tottenham ne s’est pas montré à son avantage ce soir. Peu en vue offensivement, il s’est tout de même distingué d’une frappe lointaine qui obligeait Ruffier à se déployer (64e), mais insuffisant pour inquiéter le portier français. Remplacé par Schöne (83e).

  • Bendtner (4): très peu sollicité dans cette rencontre, le buteur n’a pas su faire la différence lorsqu’il était servi dans de bonnes conditions. Sur un centre plongeant de Krohn-Dehli, il manquait de peu de réduire la marque de la tête, mais manquait le ballon de quelques centimètres. Il a ensuite inquiété Ruffier sur une frappe puissante qui obligeait le portier des Verts à se coucher (65e). Dommage.

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