MLS

La très difficile succession de Zlatan Ibrahimovic au L.A. Galaxy

Auteur de 53 buts en 58 matches avec le LA Galaxy, Zlatan Ibrahimovic a quitté la Californie en janvier pour retourner à Milan, sur les traces de ses exploits italiens. Pilier de Los Angeles pendant deux saisons, le Suédois semble avoir laissé un vide impossible à combler tant le club est à la peine cette saison.

Par La Rédaction FM
3 min.
Chicharito lors d'un entraînement avec le Los Angeles Galaxy @Maxppp

Un être vous manque et tout est dépeuplé. Une phrase bien connue des amateurs de tatouages romantiques. Et un slogan qui pourrait être celui du L.A. Galaxy. Le club californien créé en 1994, aux prémices de la Major League Soccer, s’était révélé aux yeux du monde lors de la signature de David Beckham depuis le Real Madrid, en 2007. Depuis, et il le faisait déjà, le club n’a cessé de jouer les premiers rôles. En 2018, il était encore plus loin en enrôlant le géant suédois Zlatan Ibrahimovic, 36 ans, qui pendant deux saisons enchaînait les buts et faisait rayonner son image à l’international.

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Cet hiver, le Suédois sur lequel l’âge ne semble avoir aucune emprise, a, comme souvent au cours de sa carrière, ressenti le besoin d’aller voir ailleurs. Après avoir inscrit 53 buts en 58 matches avec L.A. (15 passes décisives), Zlatan est retourné à Milan. S’est alors posée la question de lui trouver un remplaçant. Les profils étaient nombreux, mais la tâche semblait dès le départ ardue. Pourtant, la franchise californienne avait choisi un élément rompu aux joutes européennes, en la personne de Javier Hernandez. L’international mexicain signait pour trois ans, plus une année en option et débarquait avec le statut de joueur désigné, avec un salaire de 7,2 M$ par an (6 M€) qu’il devait vite justifier.

Le Galaxy va mieux sans son «meilleur joueur»

Oui, mais voilà, force est de constater que le Mexicain de 32 ans est loin d’afficher le même rendement que le Suédois. Et déjà les résultats se font attendre. Sous le maillot du Galaxy, «Chicharito» n’a trouvé le chemin des filets qu’une seule fois en huit apparitions. Pire, la franchise californienne n’a remporté aucune des rencontres que le natif de Guadalajara a disputées (6 défaites, 2 nuls). Résultat des courses, l’écurie coachée par Guillermo Barros Schelotto pointe à une très inquiétante 12e et dernière place de la conférence ouest. Pour enfoncer le clou, son équipe joue mieux en son absence. Blessé au mollet, Javier Hernandez a manqué sept matches. Résultat ? Ses partenaires se sont imposés à quatre reprises, pour un nul et deux défaites.

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En l’absence du Mexicain, meilleur buteur de l’équipe (6 buts), le milieu américain Sebastian Lletget, 28 ans, s’est senti à son aise dans le 4-2-3-1, en soutien de la jeune pointe Ethan Zubak, 22 ans. Aligné côté gauche, l’Argentin Cristian Pavon joue les seconds couteaux et occupe la deuxième place du classement des buteurs californiens, avec 5 réalisations. Aux États-Unis, les critiques commencent à fuser au sujet du buteur mexicain, passé par Manchester United, le Real Madrid, le Séville FC ou encore le Bayer Leverkusen. Et on n’hésite pas à comparer son rendement à celui de Steven Gerrard, dernière star européenne à avoir «raté» son passage au club. En un an et demi à L.A., Steven Gerrard avait marqué cinq buts et délivré 14 passes décisives, en 34 matches. Pas si mal. Mais cela ne l’avait pas empêché d’être comparé à un touriste.

Le Los Angeles FC règne sur la ville

La trajectoire sinueuse empruntée par L.A. ces dernières semaines tranche avec la dolce vita à laquelle le club s’était réhabitué. Guidé par Ibrahimovic, le club californien avait atteint les demi-finales de la conférence ouest l’an passé, battu par le voisin du Los Angeles FC de l’autre international mexicain Carlos Vela. Une jolie performance, alors que le club court après un 6e titre national depuis 2014. Mais apparu en MLS seulement en 2018, le Los Angeles FC est en train de poser délicatement sa main sur la ville. Quatrièmes de conférence après treize journées, les Noir-et-Or comptent neuf points de plus que leurs voisins (qu’ils ont battu 6-2 en juillet), actuelle lanterne rouge, à six journées de la fin de la phase régulière. Inquiétant pour un club qui a tout misé sur un attaquant acheté 8 millions d’euros à Séville.

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