Ligue 2

Bordeaux : nouvelle désillusion dans la vente du club

Terrible nouvelle pour les Girondins de Bordeaux qui pouvaient pourtant retrouver un peu d’espoir et d’optimisme il y a encore quelques heures. Finalement, le Fenway Sports Group n’est pas satisfait des promesses et des garanties pour poursuivre les négociations, malgré son retour à la table des discussions ce lundi.

Par Valentin Feuillette
3 min.
Gérard Lopez à Bordeaux @Maxppp

Le feuilleton de la vente et du sauvetage des Girondins de Bordeaux nous réserve son lot de rebondissements inattendus. Auditionné par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) puis relégué administrativement en National 1 le 9 juillet dernier, le club bordelais pensait esquiver une noyade, comme l’an dernier, en multipliant les appels. Mais cette fois, Gérard Lopez était en négociations avancées avec le groupe américain Fenway Sports Group. Un groupe propriétaire de Liverpool et des Boston Red Sox (baseball) aux États-Unis. Le même jour, FSG officialisait d’ailleurs ces fameuses discussions avec les Marine et Blanc. L’espoir d’un sauvetage héroïque s’est néanmoins brutalement transformé en noyade annoncée une semaine plus tard, lorsque les Girondins ont annoncé que FSG se retirait de la table des négociations. Repartir au plus bas, sans statut pro, pour renaître de ses cendres : une option pensée par Lopez qui planifiait ces derniers jours un redémarrage, non pas en National 1, mais en National 2.

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Un plan sans le maintien de Gérard Lopez aux commandes qui a fait grincer pas mal de dents au sein des supporters mais aussi de la sphère politique bordelaise. Mais contre toute attente, une lueur d’espoir a vu le jour ce lundi 22 juillet quand la presse régionale de Sud-Ouest a lâché un énorme scoop en indiquant que Fenway Sports Group était revenu à la table des négociations ces dernières heures, à la recherche d’une solution et de premières lignes d’un accord pour contenter la DNCG demain. Ce retour de FSG a d’abord été démenti par la presse anglaise proche de Liverpool, avant d’être confirmé par le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, dans les colonnes de L’Equipe. Une réunion a eu lieu ce lundi matin à la Métropole qui portait sur le loyer du Matmut Atlantique (4,7 M€/an) et la dette des Girondins (20 M€), deux sujets sensibles pour FSG. Des concessions avaient été réalisés et annoncés pour contenter les demandes des Américains.

Enorme déception et faux espoir…

Mais finalement, les supporters de Bordeaux vont devoir encore encaisser une déception. Car selon les dernières informations de Sud-Ouest ce lundi soir, la vente du club à Fenway Sports Group ne devrait finalement pas se faire. En effet, malgré la promesse d’annulation de dette du loyer du stade et de la renégociation du loyer, étant soumise à une future délibération de la Mairie de Bordeaux, les avocats de FSG estiment que ces conditions ne représentaient pas une garantie suffisante pour aller plus loin dans les négociations. C’est une nouvelle catastrophique pour les Girondins de Bordeaux qui retrouvaient un peu d’espoir en ce jour, rapidement climatisé par la réalité. La situation semble donc de plus en plus compliqué à gérer et une issue positive paraît aujourd’hui impossible. Les Girondins de Bordeaux se dirigent ainsi vers un redressement judiciaire et un dépôt de bilan. Après la réunion à la DNCG ce mardi matin, les Girondins devront se rendre au tribunal du commerce de Bordeaux pour déclarer la cessation des paiements : la trésorerie est complètement vide, les prochains salaires des employés ne pourront pas être payés.

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À voir si d’autres rebondissements auront encore lieu dans les prochaines heures. Rien n’est impossible dans ce dossier qui a connu beaucoup de mouvements ces dernières semaines. Surtout que le maire de Bordeaux semble prendre le problème au sérieux : «Maintenant il faut qu’on arrive à un club géré par de vrais professionnels. Je suis vraiment attaché à l’évolution du modèle économique et financier du club. Ce modèle hors sol prouve sa fragilité, il faudrait que les instances se saisissent de ces modèles à l’agonie. La pérennité du modèle économique du football français est vraiment à questionner. Je souhaite qu’il se définanciarise et se rapproche de l’économie réelle. Mon souci, c’est celui-là», a encore affirmé aujourd’hui Pierre Hurmic. Malheureusement, il faudra un nouveau miracle… Rendez-vous demain à la DNCG.

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