Martin Terrier livre les secrets de sa folle réussite avec les Bleuets

Depuis son arrivée en prêt sans option d’achat en provenance de Lille, Martin Terrier voit sa carrière s’emballer. Lors de notre interview en août dernier, le jeune attaquant nordiste nous révélait sa première convocation chez les Espoirs. Trois sélections et six buts marqués plus tard, Terrier a été propulsé au rang d’homme providentiel des Bleuets. Des performances qui ont suscité un engouement médiatique soudain pour le principal protagoniste. Mais pas question de s’éparpiller face à ce regain d’intérêt. « Je vis très bien cette médiatisation, je travaille pour ça. A Lille d’ailleurs, on a suivi une formation sur le rôle des médias. Je sais comment ça peut se passer quand on a une période faste. Il ne faut surtout pas s’emballer, » nous confie ainsi le joueur du Racing Club de Strasbourg. Une ascension supersonique qui a légèrement pris de court le natif d’Armentières. « Tout part de la sélection. Cela n’était pas prévu, j’ai dû pallier la mise à l’écart de Jean-Kévin Augustin, j’ai su saisir ma chance. C’est vrai que tout s’est un peu enchaîné après pour moi, mais c’est aussi la récompense du travail effectué, » enchaîne le serial buteur des Espoirs.

Sauveur des Bleuets une nouvelle fois face au Luxembourg le 9 octobre dernier en signant un doublé, Martin Terrier nous livre les secrets de sa réussite actuelle. Une excellente période qu’il justifie par le chamboulement suscité par son arrivée en Alsace cet été mais aussi par le timing de sa première convocation chez les Espoirs. « C’est la première fois que je quitte ma région, mon cocon familial. Je crois que cela m’a servi de déclic. Je me suis découvert en tant qu’homme, le fait de vivre seul, j’ai pris en maturité en dehors du terrain. Cela s’est aussi traduit sur le terrain avec mes performances, j’ai plus confiance en moi aujourd’hui. Je pense aussi que j’ai eu moins de pression avec les espoirs car tout s’est enchaîné rapidement. Je n’ai pas eu le temps de gamberger. Je n’ai pas pu prendre de recul sur le fait d’être sélectionné avec les Espoirs. J’y suis allé en fonçant, et avec du culot ça a bien marché pour moi, » décrypte ainsi celui qui rêve désormais de prendre son envol en Ligue 1.

Terrier veut s’imposer et être décisif à Strasbourg

Un championnat qu’il a découvert la saison dernière avec le LOSC alors en lutte dans les eaux troubles du classement. Un contexte qu’il retrouve à Strasbourg, avec un promu qui connaît un début de saison pour le moins poussif. Mais l’attente autour du sauveur des Bleuets n’a-t-elle pas augmenté depuis qu’il marche sur l’eau en sélection ? « L’attente est différente et c’est normal. Forcément, quand on réalise ces performances, le statut évolue, cela met une pression supplémentaire. Mais je pense que j’ai les épaules suffisamment larges pour la gérer. » Prochaine étape désormais pour Martin Terrier, s’imposer durablement à la pointe de l’attaque strasbourgeoise. Jusqu’ici, Thierry Laurey l’utilise avec parcimonie (cinq matchs joués dont deux comme titulaire, un but marqué). Une utilisation vouée à évoluer dans les prochains jours ? Le principal protagoniste espère bousculer la hiérarchie au Racing.

« En ce moment je marque des points, que ce soit avec Thierry Laurey ou avec le sélectionneur. Quand un attaquant est décisif cela fait forcément réfléchir. Je suis quelqu’un de patient, travailleur, peu importe les choix du coach, je vais prendre du recul pour connaître les raisons de son choix, » nous explique l’attaquant qui a prolongé cet été son contrat avec le LOSC jusqu’en 2019. Si ce dernier nous avoue garder pour lui ses objectifs personnels, il compte bien se montrer plus décisif avec Strasbourg, et pourquoi pas, marquer à l’occasion de la réception de l’OM dimanche à la Meinau (21 heures). « Mon but à Dijon n’est pas le plus beau que j’ai marqué c’est vrai, mais il peut être important pour la suite de la saison. On sortait de quatre défaites consécutives. Tous les buts sont importants, et si je peux en claquer un contre l’OM, je ne m’en priverai pas. » Histoire de prouver que la magie opère aussi en Ligue 1 avec Martin Terrier…