Coupe du Monde 2022 : les critiques et les doutes fusent déjà pour la Pologne de Robert Lewandowski
Après son nul très décevant contre le Mexique (0-0), où Robert Lewandowski a gâché la seule cartouche de son équipe, la Pologne va devoir cravacher pour battre l'Arabie Saoudite d'Hervé Renard, tombeuse de l'Argentine lors de la première journée.
« Nous voulons jouer vers l'avant, nous voulons jouer avec plus d’audace. Nous sommes prêts. » Tels étaient les mots du sélectionneur polonais, Czesław Michniewicz, ce vendredi matin, en conférence de presse avant la rencontre entre la Pologne et l'Arabie saoudite (samedi, 14 heures), dans le cadre de la deuxième journée de la phase de poules de la Coupe du Monde 2022. Ce discours, a priori anodin et de ce qu'il y a de plus banal dans le football, revêt en réalité une importance toute particulière après la piètre prestation offensive des coéquipiers de Robert Lewandowski contre le Mexique (0-0), mardi.
Une prestation offensive à oublier
Si ce point obtenu dans le groupe C n'est, en soi, pas un mauvais résultat face à un adversaire de qualité, et qu'il est synonyme de meilleure entame de Mondial pour la Pologne au XXIe siècle (première fois depuis 1986 que les Białe Orły ne perdent pas leur premier match), c'est surtout le visage affiché par la formation polonaise qui inquiète et a provoqué de la colère au pays. « On joue mal de derrière et on fait plus de mal en jouant de derrière que de bien. Nous ne sommes pas bien préparés techniquement, reconnaissait en ce sens Wojciech Szczęsny au micro de TVP. Nous avons de grands joueurs à l'avant, mais le ballon doit encore être amené à l'attaque. »
Incapables de produire du jeu ou de créer du danger collectivement dans la surface mexicaine, les Biało-czerwoni s'en sont remis à un exploit individuel de RL9 pour obtenir un penalty, malheureusement manqué par le buteur du FC Barcelone (ou arrêté par Guillermo Ochoa, c'est selon). « Robert Lewandowski est notre capitaine. Pour lui, le plus important, c'est le bien de l'équipe et qu'on gagne. Il travaille beaucoup pour l'équipe. Il a des objectifs individuels, mais le succès de l'équipe passe avant tout. Il est notre capitaine et chef », rassurait d'ailleurs Jan Bednarek, aussi présent en conférence de presse ce vendredi.
Czesław Michniewicz dans l'œil du cyclone
Toujours est-il que la pauvre performance de la sélection nationale n'est pas passée en Pologne et qu'au regard de l'exploit réalisé par l'Arabie saoudite contre l'Argentine de Lionel Messi (2-1), il y a de quoi s'inquiéter avant de retrouver les hommes d'Hervé Renard à l'Education City Stadium. « Je pense que les deux équipes se valent, analysait Czesław Michniewicz. L'Arabie saoudite a des joueurs rapides et forts. Ils ont de l'expérience, ils jouent entre eux et sur leur propre terrain. C'est une bonne équipe, mais nous sommes aussi bons. Nous jouerons notre qualification jusqu'à la fin. »
Dotés de très bons joueurs offensivement parlant, à l'instar de Piotr Zieliński, Sebastian Szymański ou encore Arek Milik (entré en fin de match contre El Tri) entourant Robert Lewandowski, les Blanc et Rouge peuvent et doivent mieux faire sur le terrain. La capacité de Czesław Michniewicz, qui a dirigé 10 rencontres depuis qu'il a pris la succession de Paulo Sousa sur le banc de la Pologne, à instaurer une véritable identité de jeu interroge grandement. Le technicien de 52 ans aura l'occasion de faire taire les critiques et d'effacer les nombreux doutes face aux Faucons Verts. « Nous avons clos le sujet du match contre le Mexique. Nous savons mieux quoi faire », a en tout cas rassuré Michniewicz. Reste à savoir si cela suffira sur le terrain, Artur Jędrzejczyk ayant lui appelé à l'union sacrée.
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