Ligue 1 : Jean-Michel Aulas doute de la reprise
Même si les championnats vont tout faire pour essayer d'arriver à leur terme, Jean-Michel Aulas, le président de l'OL, doute un peu de la reprise des championnats de France.
Le Premier ministre français, Édouard Philippe, l'a dit : le confinement devrait encore perdurer un petit moment. Par conséquent, la pause dans le football va encore durer un petit peu. Ce samedi, le président de l'Union européenne des associations de football (UEFA) a donné une date butoir aux championnats pour se terminer, mais rien ne dit que les principaux pays du Vieux Continent seront dans les temps. Et c'est notamment le cas en France.
« Il y a des doutes au travers de ce qui se passe avec la pandémie. Le déconfinement peut aussi poser problème vis-à-vis des acteurs, joueurs et entraîneurs et des spectateurs, car l’essence d’un match de football est d’être un spectacle avec des supporters. Le pourcentage de chances que l’on puisse terminer tous les matches est plus faible aujourd’hui que le 11 mars, lorsqu’on a arrêté. On va tout faire quand même pour trouver des solutions. Pour la Coupe d’Europe, où l’OL comme le PSG, est engagé, c’est plus problématique, car les régions concernées sont plus vastes que pour les Championnats domestiques. Il y a plus d’incertitudes aujourd’hui », explique Jean-Michel Aulas, le président de l'Olympique Lyonnais dans l'édition de ce dimanche de L'Équipe.
« Aujourd’hui, ça participe un peu à l’angoisse de tout le monde »
Favorable initialement à une saison blanche, le grand patron du club rhodanien est aussi revenu sur les dires de son collègue de Brest, Denis Le Saint. « Sur le fond, ce qu’il dit est sensé (que la saison est terminée, ndlr). Maintenant, il y a derrière l’enjeu économique de 39 autres clubs, qui est encore plus important. Dans l’absolu, il a raison, mais dans la pratique, il n’aurait pas dû dire ça. C’est peut-être quelque chose qu’il faudra envisager dans un ou deux mois. Aujourd’hui, ça participe un peu à l’angoisse de tout le monde. Ce n’est pas le bon moment », a-t-il poursuivi.
L'ennui, c'est que malgré toute la bonne volonté des formations hexagonales, ce sont les autorités publiques qui vont décider si on peut reprendre l'activité sportive. Et surtout, comment. « Il y a un vrai risque. Je ne suis pas médecin, ni spécialiste dans les pandémies. Le pourcentage de chances que l’État donne l’autorisation de reprendre a beaucoup diminué. Le risque devient significatif que certains États ne la donnent pas », a ainsi conclu JMA sur le sujet. Si la saison ne reprend pas, il faudra décider comment attribuer - ou non - le titre de champion de France et surtout décider qui la Ligue 1 enverra en coupes d'Europe et en Ligue 2. Concernant l'antichambre de l'élite, les mêmes questions se poseront concernant les promus et les relégués. La route est encore longue...