Real Madrid : l’inquiétant Aurélien Tchouameni prend très cher

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Aurélien Tchouameni, sous les couleurs du Real Madrid @Maxppp

Brillant à son arrivée, Aurélien Tchouameni inquiète le Real Madrid depuis son retour de la Coupe du Monde. Les affaires du Français ne s’arrangent pas, lui qui est plus jamais au centre des critiques et des interrogations en Espagne.

Les montagnes russes. Depuis son arrivée dans la capitale espagnole, Aurélien Tchouameni est passé par tous les états. Il y a eu tout d’abord la fierté de signer pour le club de ses rêves. Ce, même si Liverpool et le PSG lui couraient après. Heureux et déterminé à s’imposer chez les Merengues, le Français, acheté 80 millions d’euros (hors bonus), se savait attendu. D’autant que peu de temps après sa signature, l’indéboulonnable Casemiro a décidé de rejoindre Manchester United. Malgré la pression de son transfert et le départ du Brésilien, l’ancien joueur de Monaco a rapidement répondu aux attentes.

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Plus le même joueur depuis le Mondial

Les médias madrilènes se frottaient même déjà les mains en expliquant que la Casa Blanca avait fait un énorme coup et avait trouvé le futur patron de son milieu de terrain. Titulaire en puissance (16 fois en 18 apparitions toutes compétitions confondues) sur la première partie de saison, le joueur de 23 ans a vite impressionné. Mais depuis son retour de la Coupe du Monde, où il a été dans le onze type de Didier Deschamps, Aurélien Tchouameni inquiète en Espagne. Début février, Relevo a expliqué que son cas commençait sérieusement à poser question.

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Il a tout d’abord été stoppé par une blessure au muscle soléaire gauche (situé à l’arrière de la jambe) le 7 janvier. Il n’a fait son retour que le 2 février (23 jours d’absence, 6 matchs manqués). Puis il a de nouveau manqué à l’appel en raison d’une grippe à la mi-février (2 jours d’absence, 1 match raté). Outre ses pépins physiques, il a surtout été moins influent dans le jeu et n’a pas apporté son impact et sa puissance. « Le problème, c’est que le joueur qui est allé à la Coupe du monde n’est pas le même qui est revenu. Ni sur, ni en dehors du terrain», avait pointé du doigt Relevo.

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Tchouameni inquiète encore

Le média ibérique avait aussi ajouté que son comportement, notamment son escapade à Paris pendant qu’il était à l’arrêt et que son club jouait les quarts de finale de la Coupe du Roi à La Cerámica (19 janvier), n’avait pas été apprécié. Un mois plus tard, Aurélien Tchouameni inquiète toujours. Mais pas seulement. Le milieu tricolore est au centre des critiques et des interrogations en Espagne. Sa prestation hier soir face au Real Betis Balompié en Liga n’a pas vraiment été du goût de la presse ibérique. Le média catalan Sport lui a donné la note de 5 pour l’ensemble de son œuvre, avec un commentaire plutôt cash.

«Il a offert ses efforts physiques à l’équipe, mais il a continué sans retrouver le niveau affiché dans la première partie de saison. Il a été remplacé par Ceballos à la 63e minute.» De son côté, Marca, quotidien pro-Madrid, a écrit à son sujet : «il n’a toujours pas retrouvé le niveau qu’il avait avant la Coupe du monde. Puissant dans le travail défensif et correct avec le ballon, mais sans grand poids dans le jeu. Le besoin de gagner a forcé Ancelotti à le faire asseoir sur le banc tôt.» En effet, il est sorti peu après l’heure de jeu, remplacé par Dani Ceballos, qui monte en puissance dans la capitale.

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Le Français est critiqué à présent

L’autre publication madrilène, AS, n’a pas été plus tendre. Journaliste pour ce quotidien, Tomas Roncero a déclaré à son sujet : «Tchouameni est venu au Real Madrid pour remplacer Casemiro mais depuis le Mondial il est très faible. Il est en train de jouer car il s’appelle Tchouameni.» Mais AS ne s’est pas arrêté là et a enchaîné ce lundi avec un article au sujet du milieu. "Quelque chose ne va pas avec Tchouameni", a titré le média espagnol avant de développer ensuite : «le Français n’a pas encore marqué, il a à peine deux passes décisives et toutes ses statistiques défensives sont pires que celles affichées à Monaco, ce qui a conduit Madrid à payer 80 millions pour lui.»

Puis AS a précisé : «durant les premiers mois, il a fait preuve d’une certaine timidité, mais il l’a combinée avec de bonnes performances tactiques. Cependant, ce passage de la saison montre que les chaussures de Casemiro sont encore trop grandes pour lui. Et Madrid le remarque (…) Mais le plus grave à propos de Tchouameni, c’est qu’il semble traverser de nombreux moments des matchs sur la pointe des pieds, sans se faire remarquer, ni en attaque ni, surtout, en défense, une facette dans laquelle Madrid a besoin de plus de sûreté et de récupération pour ensuite se lancer dans le jeu.»

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Des statistiques moins bonnes

Ses statistiques sont moins bonnes que l’an dernier. En 28 apparitions toutes compétitions confondues, dont 21 en tant que titulaire, il n’a pas marqué un seul but et a délivré deux passes décisives. Il n’a plus été décisif depuis le 18 septembre. On s’attendait à mieux de la part d’un élément qui a terminé sa dernière année avec Monaco avec 5 buts et 3 assists. La presse madrilène critique aussi son manque d’agressivité. Il n’a eu que 3 cartons jaunes cette saison (1 toutes les 593 minutes) contre 12 l’an dernier. Il commet une faute toutes les 59 minutes, récupère un ballon toutes les 15 minutes et fait des interceptions toutes les 52 minutes.

Si on compare à l’an dernier, il commettait des fautes toutes les 63 minutes, récupérait des ballons toutes les 11 minutes et faisait des interceptions toutes les 30 minutes selon AS. Il prenait plus de risques avec un carton jaune toutes les 391 minutes. La nouvelle version d’Aurélien Tchouameni, qui n’a joué qu’une seule rencontre en intégralité depuis son retour du Mondial (10 matchs), ne plaît donc pas vraiment à la presse ibérique. Celle-ci ajoute que le Français peut s’inquiéter avec les bonnes prestations d’Eduardo Camavinga et Dani Ceballos. Après avoir brillé en 2022, l’international tricolore vit une année 2023 plus difficile. Mais il a le talent et le temps pour changer la donne. A lui de jouer !

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