Gérard Lopez explique les raisons pour lesquelles il n’a pas racheté l’OM
Aujourd’hui très heureux et en réussite au LOSC, Gérard Lopez était pourtant tout proche de racheter l’OM il y a 4 ans. Interrogé sur le sujet, le président lillois explique les raisons qui l’ont poussé à ne pas racheter le club phocéen, au grand dam à l’époque de Margarita Louis-Dreyfus.
Avant la trêve forcée et à durée indéterminée que subissent les clubs de Ligue 1, l’Olympique de Marseille, alors solide dauphin du PSG en Ligue 1, était plus que jamais dans le viseur du fair play financier qui n’avait pas manqué de reprendre de volée le club phocéen. L’UEFA annonçait que l’ICFC avait décidé de déférer le dossier de l’OM pour non-respect des sanctions concernant le fair-play financier. Aujourd’hui, bien malin qui pourrait dire comment va être sanctionné Marseille et surtout quand. Une telle décision pourrait remettre en question l’investissement de Frank McCourt à l’OM, lui qui avait repris le club il y a 3 ans et demi.
À l’époque, l’homme d’affaires américain avait eu la voie libre après que l’autre candidat au rachat du club, Gérard Lopez, a abandonné ce rachat jugé complexe au profit du projet du LOSC. Malgré des débuts difficiles, l’homme d’affaires franco-luxembourgeois a plutôt réussi son projet dans le club nordiste et a même participé à la Ligue des Champions. Interrogé longuement par Onze Mondial, le patron de Lille est revenu sur le projet de rachat de l’Olympique de Marseille. Assez évasif sur les raisons qui l’ont poussées à abandonner le dossier, le président des Dogues a expliqué dans les colonnes du mensuel les raisons qui l’ont poussé à ne pas racheter l’OM, au grand dam à l’époque de Margarita Louis-Dreyfus.
« Je connais Margarita Louis-Dreyfus, donc on a déjà parlé à travers une analyse du club. Et à ce moment-là, Marc Ingla, avec qui je travaille depuis longtemps, me dit : "écoute, tu veux reprendre un club, tu devrais peut-être regarder." On a analysé le club. Il y avait certaines variables qui n’étaient pas négociables. Entre autres : avoir 100 % du capital. Et vers la fin de cette analyse, certaines choses ont changé. Pas forcément en mal. Mais Margarita m’a par exemple demandé que son fils détienne une partie des 5 % de la société du club. Pour moi, ce n’était pas envisageable d’avoir son fils. Même d’un point de vue structure financière, ça ne fonctionnait pas. Cela faisait que je ne pouvais pas acheter le club. À un moment donné, ça ne pouvait pas se faire. J’ai eu un appel à la dernière minute – gentil, hein ! – où elle m’a demandé si j’étais sûr de ma décision. J’ai répondu et voilà, ça ne s’est pas fait. » Une version qui confirme les dires de Reda Hammache, le directeur sportif du Nimes Olympique, qui expliquait il y a peu que l'arrivée de Luis Campos et donc implicitement de Gérard Lopez était bouclée à 99 %...