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Euro 2024, Italie : Riccardo Calafiori est la nouvelle coqueluche du football italien !

Dans la victoire de l’Italie contre l’Albanie (2-1), lors de la première journée du groupe B de cet Euro 2024, l’homme qui était sur toutes les bouches n’était pas Federico Chiesa, Nicolò Barella ou même Jorginho, c’est bien Riccardo Calafiori, jeune défenseur de Bologne méconnu du grand public européen.

Par Valentin Feuillette
3 min.
Riccardo Calafiori sous le maillot de l'Italie, à l'Euro 2024. @Maxppp

L’Euro est souvent l’occasion de découvrir de nouveaux joueurs et en Italie, un joueur s’offre déjà les gros titres. Parmi les nombreux nouveaux visages de l’équipe nationale que Luciano Spalletti a intégrés au début de cet Euro 2024, Riccardo Calafiori se démarque clairement des autres petits nouveaux. Le défenseur de Bologne a pris les commandes de la défense italienne aux côtés d’Alessandro Bastoni et n’a pas seulement fait de la figuration contre l’Albanie (2-1). Malgré son jeune âge, il a joué comme un vétéran et s’est distingué par les caractéristiques qui l’ont également établi en Serie A comme l’un des meilleurs interprètes à ce poste dans le championnat italien : «Il nous a montré qu’on peut lui faire confiance, il a la qualité d’un footballeur international. Quand tu as le ballon, c’est un défenseur. Quand il l’a, il faut courir après des buts», avait expliqué le sélectionneur italien. Une chose est certaine : Riccardo Calafiori a brillé en mondovision et l’Europe a fait connaissance avec cette pépite italienne.

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Audacieux, techniquement propre et entreprenant, Calafiori s’est montré utile dans la transition avec de relances précises et aussi solide dans la fermeture à l’arrière-garde italienne. Serein dans ses décisions, propre sur ses transitions et efficaces dans ses interventions, il a rendu une copie défensive complète sans fausse note : «Je n’ai jamais compris que deux défenseurs centraux gauchers constituent un problème, on voit souvent deux défenseurs droitiers et personne ne se plaint. Il est très talentueux et je suis convaincu que l’alchimie est sur la bonne voie», a précisé Bastoni après la rencontre au sujet de son comparse de la défense. Les belles appréciations ont afflué de presque partout. Sur les réseaux sociaux, dans les médias étrangers, tout le monde a fait l’éloge de ce joueur peut-être moins connu que les autres pour les supporters de foot ne suivant pas le Calcio. Certains ont même osé une comparaison avec Paolo Maldini.

Sur les traces de Maldini…

Titulaire contre l’Albanie, lors de la victoire de la Nazionale pour son entrée en lice, Riccardo Calafiori a rendu une copie frôlant la perfection avec six duels remportés sur les neuf joués. Il a également réalisé trois interceptions et remporté six possessions. Dans ces domaines précis, aucun joueur italien ne faisait mieux hier soir. Le défenseur de Bologne a aussi touché près de 117 ballons, seul trois de ses coéquipiers ont fait mieux. Un roc aussi indispensable en attaque qu’en défense : «Ce n’était pas facile de commencer avec ce but derrière. J’essaie de jouer comme je joue au club, les responsabilités sont évidemment différentes mais j’essaie de ne pas y penser», a d’abord expliqué le natif de Rome. Celui qui fêtait seulement sa troisième sélection avec son pays a également affiché 100% dribbles complétés, 93% passes réussies et 100% duels aériens gagnés. La rédaction de Foot Mercato lui a accordé la note de 6 pour sa grande prestation remplie de maturité.

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Si l’Europe a été impressionnée par la prestation de Riccardo Calafiori samedi soir, il est loin d’être un inconnu pour les suiveurs assidus du football italien. Formé à l’AS Rome, il s’était rapidement exporté en Suisse au FC Bâle avant d’être recruté par Bologne. Sous la houlette de Thiago Motta, Calafiori s’est imposé comme l’un des meilleurs défenseurs de Serie A cette saison à seulement 22 ans. Pas un hasard si l’entraîneur italien continue de faire le forcing à la Juventus pour faire venir Calafiori chez les Bianconeri, comme nous vous le révélions en exclusivité : «Il y a beaucoup d’émotions. Le secret est de ne pas penser au reste et de ne ressentir que les sensations positives, ma famille était dans les tribunes et mes amis devant la télé. Je pense que j’ai bien fait», a conclu le jeune roc italien. Chiffres en main, à 22 ans et 27 jours, Riccardo Calafiori est le deuxième plus jeune défenseur italien à disputer un match dans l’histoire des Championnats d’Europe. Le premier de ce classement ? Paolo Maldini, qui a joué contre l’Allemagne à 19 ans et 350 jours. Et ce n’est que le début.

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