Monaco : où est passé Farès Bahlouli ?

L'été dernier, Farès Bahlouli a quitté l'Olympique Lyonnais. Un départ qui n'a pas forcément été évident pour le jeune homme de 20 ans. Originaire de Lyon et formé au sein du club rhodanien, celui qui était considéré comme un grand espoir et qui a une communauté de fans surnommés les "Bahloulistes", n'a jamais vraiment pu montrer ses qualités au haut niveau (9 matches en Ligue 1 avec les Gones). Des qualités qui ont pourtant séduit l'AS Monaco et notamment Leonardo Jardim qui avait notamment remarqué Bahlouli lors du fameux tournoi de Toulon. Comme Anthony Martial deux ans avant lui, le Franco-Algérien a donc pris la direction du Rocher contre un chèque de 3,5 millions d'euros. Un prix élevé pour certains vu que Bahlouli évoluait surtout en CFA. Pour d'autres, il était justifié vu son potentiel au-dessus de la moyenne.

Pour lui, c'était surtout l'occasion d'enfin lancer sa carrière comme il l'avait confié en conférence de presse : «J'étais un pur Gone. J'espérais jouer, avoir ma chance à un moment. J'aurais aimé jouer là-bas mais ça n'a pas été possible. Je suis parti. Je veux prouver à l'OL qu'ils ont fait une erreur et fermer quelques bouches. On a peut-être un peu trop parlé de moi à un moment. Peut-être que ça aurait été différent si j'avais pu travailler différemment, tranquillement. (...) Je suis ici pour que ma carrière décolle». Mais plusieurs mois après son arrivée, qu'en est-il ? Comme Thomas Lemar, Adama Traoré ou Ivan Cavaleiro, le meneur de jeu devait incarner le nouveau projet monégasque avec de jeunes talents dotés d'une valeur marchande importante. Ses débuts sous le maillot de l'ASM ont été plutôt intéressants en témoigne sa prestation lors du match amical face au Dynamo Kiev le 10 juillet dernier. L'ancien lyonnais avait été dans tous les bons coups. Après cela, les choses se sont un peu compliquées.

Il y a d'abord eu une concurrence très voire trop importante au milieu de terrain à l'ASM. Puis en septembre dernier, c'est sa santé qui l'a trahi. Victime d'une pubalgie, il a dû être opéré et a été éloigné des terrains six semaines avant de faire son retour en décembre avec la CFA. Des clubs de L1 et surtout de L2 l'avaient approché lors du mercato d'hiver. Mais pas de départ pour Bahlouli. Au final cette saison entre l'équipe pro et la réserve, il a disputé 11 matches toutes compétitions confondues, 8 avec les pros (1 but). Celui qui voulait avoir plus de temps de jeu n'a disputé que 5 rencontres en Ligue 1 dont une seule en tant que titulaire. Ce qui reste dans la moyenne de ses deux dernières saisons à Lyon (4 matches à chaque fois). Mais au final avec 84 minutes au compteur, son aventure à Monaco est compliquée. Son dernier match remonte au 28 février (1 minute à Nantes). Dimanche dernier au Parc des Princes, Bahlouli s'est seulement échauffé une bonne partie de la deuxième mi-temps. «Il a été blessé il lui faut du temps», nous souffle une source interne au club qui évoque aussi son hygiène de vie (nourriture) ce qui avait été un problème à Lyon (il avait fait une cure à Merano). Lancé dans le sprint final avec l'ASM, Farès Bahlouli a encore quelques matches pour décoller définitivement l'étiquette d'éternel espoir qui lui collait à la peau à Lyon et encore aujourd'hui à Monaco.