Coupe du monde 2022 : ce qu'il faut savoir de la Corée du Sud

Dans un groupe homogène composé du Portugal, l'Uruguay et le Ghana, la Corée du Sud espère enfin retrouver la phase finale de la Coupe du monde 2022, vingt ans après leur demi-finale perdue face à l'Allemagne.

Par Anas Bakhkhar
6 min.
Heung-Min Son sous les couleurs de la Corée du Sud avec ses coéquipiers. @Maxppp

Le parcours de qualification et le groupe :

Alors qu'elle est l'une des sélections phares du continent, la Corée du Sud n'a pas eu beaucoup de difficultés à se qualifier pour sa 11e qualification de rang en Coupe du monde, et ce depuis 1986. Après une promenade de santé au second tour des qualifications (3 victoires sur 3), les hommes du sélectionneur portugais Paulo bento ont néanmoins terminé deuxièmes (seulement) de leur poule B derrière l'Iran, et ce en raison d'une défaite - la seule dans ce 3e tour - à l'extérieur face aux Émirats arabes unis à la toute dernière rencontre. Un revers qui ne changeait rien pour les Guerriers Taeguk, déjà qualifiés pour le Mondial avant cette journée. Malgré tout, leur parcours dans ces éliminatoires est presque parfait et leur a permis de garder de la confiance pour les matches de préparation lors des trêves suivantes : seulement 1 défaite en six matches amicaux, c'était face au Brésil sur un score lourd (5-1). Le Tigre d'Asie s'est imposé à trois reprises, face au Chili, l'Égypte et le Cameroun, tout en concédant deux nuls face au Paraguay et au Costa Rica. Trois équipes africaines et trois nations sud-américaines : parfait pour préparer les rencontres du groupe H, puisque les Coréens affronteront l'Uruguay, le Ghana avant de terminer sa phase de poules face au Portugal de Cristiano Ronaldo. Les coéquipiers de Son espéreront faire mieux qu'en 2018, édition durant laquelle ils avaient quand même réussi à faire tomber l'Allemagne, championne du monde en titre, pour terminer à la 3e place derrière le Mexique et la Suède.

La suite après cette publicité

Les qualités et faiblesses

S'il y a bien un secteur qui semble bien fourni chez les Guerriers Taeguk, c'est l'attaque. Sans parler du fer de lance Son Heung-min, la Corée du Sud peut se vanter d'avoir en sa disposition plusieurs attaquants évoluant dans les championnats majeurs en Europe, que ce soit en Premier League avec Hwang Hee-chan des Wolves, en Espagne avec Lee Kang-in à Majorque, ou encore Jeong Woo-yeong de Fribourg - surprenant 2e de Bundesliga. Ajoutons à ces noms un ancien de Ligue 1, Hwang Ui-jo, présent dans la liste malgré un début de saison compliquée à l'Olympiakos. Avec le jeu offensif prôné par Paulo Bento, cette équipe, souvent composée de 4 joueurs à vocation offensive, pourrait faire du mal aux défenses uruguayenne, portugaise et ghanéenne.

Néanmoins, ce secteur-ci, la défense, est au contraire un point noir pour la sélection coréenne, et ce malgré la présence de Kim Min-jae, l'un des meilleurs à son poste depuis le début de saison en Europe. Les derniers matches de préparation ont dévoilé pas mal de lacunes dans la dernière ligne de l'équipe de Paulo Bento, encaissant notamment 5 buts contre l'armada brésilienne, ou encore 2 buts à chaque match nul contre le Costa Rica il y a deux mois ou le Paraguay en juin dernier. Les deux derniers clean-sheets en amical face au Cameroun en septembre et l'Islande la semaine passée permettent aux défenseurs coréens d'engranger un peu plus de confiance à l'approche du Mondial. Affaire à suivre.

La suite après cette publicité

Le sélectionneur : Paulo Bento

Le sélectionneur portugais, sur le banc du Tigre d'Asie depuis la fin de la Coupe du monde 2018, espère déjouer les pronostics du groupe H, composé du Portugal, de l'Uruguay et le Ghana. Ancien entraîneur de la sélection portugaise entre 2010 et 2014, l'ex-international de la Seleçao (35 capes) souhaitera réaliser un meilleur parcours qu'avec les Portugais en 2014, éliminés dès la phase de poules avec une troisième place derrière l'Allemagne et les États-Unis. Surtout que cette compétition planétaire pourrait être la dernière du coach de 53 ans avec la KFA, qui ne l'a signé que quatre ans et aucune prolongation n'est mentionnée pour le moment. Connu pour son football offensif, il devra d'abord se garantir une assise défensive pour éviter de couler face aux attaquants de haut niveau, de Cristiano Ronaldo à Luis Suarez en passant par Inaki Williams, et ainsi éviter une déroute comme au Mondial 2014, durant lequel son Portugal s'était incliné 4-0 face à l'Allemagne, future championne du monde. Un dernier test décisif, donc, pour Paulo Bento.

La star : Son Heung-min

Attaquant vedette de cette sélection du Tigre d'Asie, Heung-min Son est attendu par ses supporters pour tenter de disputer un troisième huitième de finale au XXIe siècle après 2002 (demi-finale) et 2010 (huitième de finale). Pourtant, sa participation au Mondial qatari était compromise après son choc reçu à la tête face à l'Olympique de Marseille, l'obligeant à quitter le Vélodrome lors de la victoire des siens en Ligue des champions. Malgré quatre fractures et une opération, l'ailier de 30 ans disputera bien sa troisième Coupe du monde en carrière. Déjà buteur en 2014 face à l'Algérie et en 2018 face à l'Allemagne, il aura l'occasion de marquer un peu plus l'histoire du football sud-coréen et d'entrer dans le top 5 des meilleurs buteurs de la sélection (31 buts actuellement). Auteur de 5 réalisations et 2 passes décisives cette saison, Heung-Min Son, leader des Guerriers Taeguk, aura à cœur de prolonger le séjour des siens au Qatar dans quelques jours.

La suite après cette publicité

L'attraction : Kim Min-jae

Il a failli rejoindre le Stade Rennais l'été dernier, mais c'est finalement sous le maillot du Napoli qu'il brille cette saison : Min-jae Kim est l'une des belles révélations européennes depuis le début de l'exercice, que ce soit en Serie A ou en Ligue des champions. Le défenseur de 26 ans participe au superbe parcours des Azzurri, leaders du championnat italien et qualifiés pour les huitièmes de finale de C1, et est un titulaire indiscutable dans la défense centrale de Luciano Spalletti (20 matches TCC). Il est également performant sur les coups de pied arrêtés, qu'ils soient défensifs ou offensifs (2 buts marqués cette saison). L'ancien de Fenerbahçe réussit parfaitement son adaptation dans l'un des 5 grands championnats du Vieux Continent et devrait apporter son expérience et ses qualités défensives à une arrière-garde sud-coréenne parfois en perdition...

La liste des 26 :

  • Gardiens de but : Kim Seung-gyu (Al-Shabab/KSA), Song Bum-keun (Jeonbuk Motors), Jo Hyeon-woo (Ulsan)

  • Défenseurs : Kwon Kyung-won (Gamba Osaka/JPN), Kim Moon-hwan (Jeonbuk Motors), Kim Min-jae (Napoli/ITA) Kim Young-gwon (Ulsan), Kim Jin-su (Jeonbuk Motors), Kim Tae-hwan (Ulsan), Yoon Jong-gyu (FC Seoul), Cho Yu-min (Daejeon Hana Citizen), Hong Chul (Daegu FC)

  • Milieux de terrain : Kwon Chang-hoon (Gimcheon Sangmu), Na Sang-ho (FC Seoul), Paik Seung-ho (Jeonbuk Motors), Lee Kang-in (Real Mallorca/ESP), Lee Jae-sung (Mainz/GER), Jeong Woo-yeong (Freiburg/GER), Hwang In-beom (Olympiakos/GRE), Hwang Hee-chan (Wolverhampton Wanderers/Angleterre), Song Min-kyu (Jeonbuk Motors), Son Jun-ho (Shandong Taishan/CHN), Na Sang-ho (FC Séoul)

  • Attaquants : Son Heung-min (Tottenham Hotspur/ENG), Cho Gue-sung (Jeonbuk Motors), Hwang Ui-jo (Olympiakos/GRE)

La suite après cette publicité

En savoir plus sur

La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier