Juventus : Randal Kolo Muani annonce la couleur pour son avenir
Dans un entretien accordé à La Repubblica, Randal Kolo Muani a ouvert la porte à une prolongation de son histoire avec la Juventus Turin, où il assure s’épanouir plus qu’à Paris.

C’est ce qu’on appelle une résurrection. Randal Kolo Muani, qui rongeait son frein sur le banc du PSG durant toute la première partie de saison, a été élu meilleur joueur de Serie A en février. Une récompense loin d’être anodine pour un joueur qui a repris goût au football avec la Juventus Turin. Auteur de 5 buts avec la Vieille Dame, qu’il a rejoint sous la forme d’un prêt lors du mercato hivernal, l’attaquant français a vite séduit son nouvel environnement. Dans une interview à la Repubblica, il a confié son plaisir, et surtout évoqué un potentiel avenir avec le club turinois.
« Ma volonté est de jouer et de m’amuser. Mais si les choses continuent comme ça, pourquoi ne pas rester ? La Juventus est le club qui m’a ouvert ses portes. J’ai beaucoup parlé avec Thiago Motta avant de venir, il m’a expliqué comment il voyait les choses et comment on jouerait. C’est ce qui m’a attiré et m’a poussé à signer, je ne pensais pas que mes débuts se passeraient aussi bien », a-t-il déclaré. Si la Juve s’est fait sortir en barrage de la Ligue des Champions, elle est revenue dans la course au titre en Serie A, et est bien placée pour se qualifier à nouveau en C1 la saison prochaine. Avec Kolo Muani ? Une qualification en Ligue des Champions aidera forcément, mais il faudra convaincre le club francilien.
RKM n’en veut pas à Luis Enrique
Cela dit, Randal Kolo Muani a conscience qu’il est passé à côté de son histoire avec le PSG. « Un Français au PSG, qui coûte aussi 90 millions d’euros, a une pression énorme et tout le monde n’est pas capable de la gérer. Je n’y suis pas parvenu. J’ai eu des opportunités et je n’en ai pas profité. Cela fait mal au cœur, mais je le redis : c’est le football, je ne regrette rien », a déclaré RKM, qui n’en veut absolument pas à Luis Enrique. « C’est vraiment un excellent entraîneur, il m’a donné beaucoup de conseils, c’est une chance d’avoir un entraîneur comme lui. (..) J’étais sur le terrain, pas lui. Il m’a donné les opportunités. Mon plaisir est devenu un travail et je dois le vivre de manière sérieuse et professionnelle, car l’enjeu est élevé. Mais j’ai gardé une part d’instinct : si tu ne ressens pas de plaisir, et à Paris j’en ressentais peu, tu ne t’épanouiras jamais. Et puis sur le terrain, il y a des moments où il faut de l’instinct, pour gagner un match. »
Kolo Muani prend donc sa part de responsabilité dans son échec à Paris, une élégance que les joueurs n’ont pas toujours. Et il n’oublie pas que l’aventure n’est pas terminée, « étant donné que j’ai toujours un contrat avec eux », dit-il. Parfois aligné à droite lorsque Vlahovic est titularisé, il ne fait pas de fixette sur son poste. « Je suis attaquant et aujourd’hui il faut être polyvalent, donc je suis aussi bien dans l’axe que sur l’aile. Je préfère jouer dans les espaces, aller en profondeur et exploiter ma vitesse, mais je montre que je sais aussi combiner dans les espaces réduits ». Il lui reste 3 mois pour donner envie à la Juventus de le conserver coûte que coûte à l’issue de son prêt.
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