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Affaire Negreira : les menaces cinglantes du président de LaLiga Javier Tebas au FC Barcelone !

Dans l’œil du cyclone, le FC Barcelone pourrait bien écoper de lourdes sanctions si l’enquête ouverte dans l’affaire Negreira venait à prouver quelconques actions illégales. Pendant ce temps, le président de LaLiga, Javier Tebas ne mâche pas ses mots.

Par Valentin Feuillette - Léo Scalco
4 min.
Javier Tebas  @Maxppp

C’est le nouveau scandale qui frappe le football espagnol et porte déjà le nom de "Barçagate" dans la presse espagnole. En effet, le FC Barcelone est accusé d’avoir versé près de 1,4 million d’euros à la société DASNIL 95 entre 2016 et 2018. Une entreprise qui appartient à José María Enríquez Negreira, ancien arbitre et vice-président du Comité technique des arbitres au moment des faits. Si le club catalan nie toute action illégale dans ses démarches, il a confirmé avoir fait appel à des conseils extérieurs et pourrait cependant avoir été victime d’un grand jeu de chantage de la société espagnole. La justice espagnole ainsi que LaLiga ont pris en main la suite de cette enquête ouverte qui vise les Blaugrana.

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Une démission de Laporta ?

«Le sujet a été abordé. Chaque club est libre de publier ses déclarations. Il y a une profonde inquiétude pour la plupart des équipes, même pour Barcelone. Les dommages causés au football professionnel sont considérables. Ils veulent qu’elle soit étudiée jusqu’au bout. J’ai expliqué ce que LaLiga va faire. Entre autres choses, nous avons écrit une lettre au bureau du procureur avec des informations qui peuvent aider l’enquête. S’il n’y avait pas eu d’ordonnance sportive, on aurait ouvert un dossier.» a d’abord précisé calmement le président de LaLiga, Javier Tebas dans un entretien commun avec les médias espagnols MARCA et AS, après avoir rencontré les clubs de première et de deuxième division lors d’un sommet avec comme thématique principale les limites salariales.

A ce sujet, Tebas n’a clairement pas mâché ses mots. Si l’Atlético de Madrid a exigé, au cours de cette réunion, d’écrire un communiqué commun à tous les clubs espagnols - proposition seulement refusée par le Barça et le Real Madrid, le président de LaLiga a été beaucoup plus loin dans ses propos en menaçant clairement Joan Laporta, dirigeant du club catalan : «S’il n’explique pas bien ou plus raisonnablement pourquoi il a été payé, je pense en effet qu’il doit démissionner. Il a fait une déclaration superficielle. Dans la note de Barcelone, il est dit que tous les clubs le faisaient. C’est une chose d’avoir des ex-arbitres embauchés, et une autre d’avoir des ex-arbitres siégeant au Comité Technique des Arbitres. C’est un sujet que j’aimerais voir éclairci. Ce ne sont pas trois saisons, c’est beaucoup, beaucoup de saisons avec de plus, plusieurs directives, je n’aime pas du tout cela», a-t-il affirmé, laissant ainsi planer le doute sur de possibles sanctions à l’encontre du club catalan.

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Une réduction de 200 M€ de la masse salariale

Le président de LaLiga a également pointé les problèmes de gestion du club barcelonais. Selon Javier Tebas, les Blaugrana doivent encore réduire leur masse salariale de plusieurs centaines de millions d’euros pour rentrer dans les clous. «Le Barça a fait des opérations (les palancas, ndlr) non récurrentes qui lui ont permis de payer les dépenses de cette saison, mais pas celles de la prochaine. Soit vous augmentez vos revenus, soit si vous ne les augmentez pas, vous devez réduire vos dépenses en vendant des joueurs. Vous pouvez également faire un mélange des deux options. Ils devront réduire d’environ 200 millions d’euros la masse salariale» a notamment confié le dirigeant espagnol, dans des propos relayés par la presse catalane.

En attendant, par respect pour le football espagnol, Javier Tebas ne veut pas donner d’autres indications quant à la suite de la procédure ou des possibles grosses sanctions que risquent le Barça. Le patron de LaLiga a conscience que l’image du championnat et du pays est une nouvelle fois écornée par un scandale : «Nous allons collaborer avec le parquet, s’il considère qu’il n’y a pas lieu de porter plainte, nous pensons qu’il y a suffisamment d’indices pour porter plainte et continuer l’enquête. Avec ce qu’il y a, vous devez continuer à enquêter. Les clubs ont débattu et parlé de ce qu’ils veulent. Ils sont tous profondément inquiets et les indices nous disent qu’il faut enquêter. Nous poursuivrons les actions pour que ces événements continuent à faire l’objet d’enquêtes en Europe ou partout où cela est nécessaire», a conclu Tebas. Affaire à suivre donc.

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