Sporting CP - OM : les notes du match
Bien aidé par une équipe du Sporting rapidement réduite à dix, puis carrément à neuf durant la dernière demi-heure, l'OM a refait le même coup qu'au Vélodrome. Les Phocéens s'imposent 2-0 au Portugal et prennent la 2e place de la poule D.
Battre à nouveau le Sporting pour tout relancer dans le groupe D. Voilà quelle était la mission de l'OM ce mercredi soir dans l'antre lisboète. La confiance glanée lors du match aller la semaine dernière n'a pas été altérée par la défaite en Ligue 1 survenue samedi contre Ajaccio, et c'est un OM conquérant qui a débuté la rencontre. Avec un pressing intéressant et une qualité technique irréprochable pour ressortir les ballons, les hommes d'Igor Tudor, positionnés dans l'immuable 3-4-2-1, mettaient l'intensité nécessaire pour embêter l'équipe de Ruben Amorim.
Et cela se matérialisait par la course folle d'Amine Harit qui se précipitait pour jaillir sur un ballon qui semblait perdu. Celui qui était perdu, c'est le latéral droit Esgaio, qui cisaillait le Marocain, récoltant un deuxième carton jaune et étant exclu. Double peine donc puisque la faute offrait déjà un penalty à l'OM. Que se chargeait de transformer Mattéo Guendouzi (0-1, 20e). Avec un Harit flamboyant, le club olympien se montrait dangereux à chaque incursion. Sur l'une d'elles, le milieu offensif débordait, à la limite du hors-jeu, et servait tranquillement Alexis Sanchez qui doublait la mise (0-2, 31e). Une avance confortable pour des Olympiens en supériorité numérique.
Le Sporting finit à 9
Au retour d'une première période parfaite, les Marseillais pouvaient encore compter sur un Harit en jambes, qui ne trouvait cependant pas le cadre après un beau centre de Jonathan Clauss (55e). L'entraîneur du Sporting effectuait lui son 5e changement à l'heure de jeu, tentant le tout pour le tout. Mais ce tout c'était finalement l'expulsion d'un nouveau joueur, Pedro Gonçalves, coupable d'une faute en retard sur Balerdi puis de contestation. Deux jaunes coup sur coup et un Sporting qui allait finir à 9. Il n'en fallait pas plus pour Tudor, qui pouvait faire tourner son effectif. La suite du match ressemblait à une balade de santé pour l'OM. Les entrants, dont Payet, avaient l'occasion d'aggraver la marque. Un poteau, et rien de plus jusqu'au coup de sifflet final.
L'OM n'a pas saisi l'occasion pour empiler les buts, dans une fin de match au ralenti ou presque, mais l'essentiel est ailleurs. Le voilà deuxième de son groupe avec 6 points, derrière Tottenham (7 points) mais devant le Sporting (6 points) et l'Eintracht Francfort (4 points). Tout est encore possible, dans les deux sens, et le prochain match sur la pelouse de Francfort sera très important, avant de s'offrir un ultime choc, à domicile, face à Tottenham.
L'homme du match : Harit (8) : déjà auteur d’une prestation convaincante la semaine dernière face à ces mêmes Portugais, le milieu offensif a de nouveau rendu une très belle copie. Un peu discret en début de rencontre, il se signale en obtenant le penalty qu’il est allé chercher tout seul (19e). Il est ensuite devenu passeur pour Alexis Sanchez quelques minutes plus tard, après un ballon en profondeur de Mbemba (31e). Offensivement, il est parvenu à faire de grandes différences (52e) et aurait pu faire encore mieux en affinant ses choix (49e, 54e). Ses prises de ballon ont fait très mal aux joueurs du Sporting, qui ont multiplié les fautes pour le stopper. Remplacé par Payet (72e), qui a pris le jeu à son compte. Il tente une frappe dès son premier ballon (73e).
Sporting CP :
Israel (6) : le portier prêté par la Juve, a plongé du bon côté sur le penalty de Guendouzi mais trop bien tiré pour réaliser la parade (20e) et ne peut rien sur le deuxième but encaissé. L'Uruguayen s'est mis en évidence dans cette rencontre en effectuant un bel arrêt après une frappe de Sanchez (26e) puis sur Veretout juste avant la pause (45+1). Également à vingt minutes du terme du match sur une tête à bout portant de Harit, écartée avec brio. Heureusement qu'il était là ce soir malgré les deux buts encaissés.
Esgaio (non noté) : fautif sur Harit (pris de vitesse) offrant un penalty pour Marseille, le Portugais s'est fait expulser après un geste non maîtrisé (16e), à l'image de son début de match raté.
Inacio (4) : un peu décevant au Vélodrome la semaine dernière, le défenseur axial droit a manqué quelques relances et ne s'est pas bien aligné avec sa défense lors du second but olympien (31e). A donné beaucoup de voix ce soir après avoir repris le brassard à Coates mais c'était trop dur pour lui aussi ce soir, avec les offensives marseillaises à répétition.
Coates (non noté) : absent pour blessure lors de la première confrontation entre les deux formations la semaine dernière, le capitaine uruguayen a tenu son rang avant d'être contraint à sortir (35e). Soirée maudite pour lui. Remplacé par Marsa (35e - note 5,5) qui a voulu montrer qu'il pouvait combler l'absence de Coates, à travers beaucoup d'impact malgré des retards. Ses belles ressorties de balle ont pu être observées ainsi que sa présence dans le duel aérien.
Reis (4) : le défenseur brésilien a parfois fait preuve d'excès d'engagement. Les relances courtes et longues étaient précises dans l'ensemble. Sa volonté de jouer vers l'avant en cherchant un partenaire bien placé s'est vue. Le défenseur axial gauche a essayé d'éloigner le danger un maximum, notamment sur les coups de pied arrêtés défensifs.
Nuno Santos (4) : un bon début de match avec des interceptions, des jolis tacles, en étant positionné assez haut dans son rôle de piston gauche. Quelques imprécisions dans son jeu et des gestes d'humeur. Il est monté en attaque au retour des vestiaires, sans véritablement avoir l'occasion de se montrer avant de sortir, remplacé par Porro (59e), qui a plus parlé que jouer. Preuve en est, avec un carton jaune (74e) pour contestation.
Ugarte (4) : un peu esseulé dans l'entrejeu après la sortie de Morita, le milieu a fait la navette ce soir, alternant le bon et le moins bon. Sa résistance aux duels, à l'impact proposé par Marseille est à noter. Il fut indiscipliné par séquence, averti d'un carton jaune (54e) en se faisant prendre par une feinte de corps de Harit. Compliqué d'exister réellement ce soir pour l'Uruguayen avec beaucoup de ballons perdus, qui a tenté tant bien que mal de sauver les meubles.
Morita (non noté) : le pressing marseillais n'a quasiment pas gêné le Japonais, très sûr balle aux pieds. Le milieu a dû sacrifier sa place à cause du carton rouge de Esgaio. Remplacé par Fatawu (22e - note 5) possédant une belle qualité de vitesse. Il reprend bien Tavares qui allait frapper dans la surface sportinguista (38e).
Trincao (5,5) : buteur la semaine dernière lors de la première confrontation, l'ailier portugais a fait la première frappe de son équipe qui était cadrée (37e). Actif, il nous a gratifié d'un petit festival aux 30 mètres adverses (42e) avant de glisser un ballon à "Pote", qu'il a perdu ensuite. Une des seules satisfaction de son équipe malgré sa sortie prématurée. Remplacé par Nazinho (45e - note 4,5) à la mi-temps, qui s'est positionné en qualité de piston gauche mais il s'est uniquement contenté de défendre après que son équipe ait été réduite à neuf. Une petite percée dans le temps additionnel en fin de rencontre se notifie tout de même.
Edwards (non noté) : la jeune pépite anglaise avait faim ce soir après avoir été sacrifié à l'aller en sortant en début de match suite à l'expulsion de son gardien. Du déchet par moment mais très vif dans ses déplacements et ses prises de balles. Il n'a pas eu le temps et l'occasion de se montrer pendant sa demi-heure de présence. Remplacé par Alexandropoulos (35e - note 4,5), qui est resté positionné devant sa défense en dégageant le danger dès qu'il le pouvait. Le Grec de 20 ans n'a malheureusement rien pu apporter offensivement avec la réduction numérique de sa formation.
P. Gonçalves (3) : très présent au pressing sur les défenseurs de l'OM, à l'image de ses deux compères de l'attaque, "Pote" s'est ensuite effacé avant de péter les plombs (60e), exclu pour une faute puis une contestation qui lui ont valu deux avertissements consécutifs (60e). Soirée plus que frustrante pour lui et son équipe.
OM :
López (5,5) : de retour dans le but après avoir été sur le banc contre Ajaccio ce week-end, l’Espagnol a vécu une soirée très tranquille. Face à une équipe rapidement réduite à dix, puis à neuf, il n’a presque pas eu besoin de s’employer, simplement à couvrir l’espace dans le dos de ses défenseurs. Il capte tout de même cette frappe flottante de Trincao (37e).
Mbemba (6,5) : l’ancien joueur de Porto aime prendre des risques balle au pied mais ça aura été sans conséquence (13e). Pour le reste, le Congolais a effectué un bon match dans l’ensemble. Rarement mis en difficultés, il a maîtrisé son sujet avec notamment un très bon retour dans les pieds de Nuno Santos, qui filait au but (45e+4). Il est aussi à l’origine du second but marseillais puisque c’est lui qui lance Harit dans le dos de la défense (31e).
Bailly (6,5) : sa première période est quasi parfaite : une grande sérénité, des prises balles assurées, des relances sur ses partenaires, 100 % de duels remportés et des interventions dans le bon timing. Ou presque puisqu’il écope d’un avertissement juste avant la pause (42e), puis ne s’entend pas avec Balerdi, concédant dans la foulée un corner très évitable. Le seul tout petit passage à vide du soir. Remplacé par Gigot (64e).
Balerdi (6) : après sa rencontre convaincante du match aller, on attendait la confirmation du défenseur central, surtout après une mauvaise prestation en championnat. Le gaucher a démarré timidement, perdant un premier duel avant de se lancer. Face au faible rendement offensif adverse, il n’a finalement pas eu grand-chose à faire. A part ce corner offert au Sporting, il a également su aller gratter des ballons au milieu.
Clauss (5,5) : incertain avant la rencontre pour sa blessure au mollet intervenue la semaine dernière, l’ancien Lensois était finalement bien présent sur la pelouse. Il a globalement été discret mais les circonstances lui ont été favorables face à neuf adversaires durant la dernière demi-heure. On l’aura vu prendre son couloir deux fois pour autant de danger apporté (55e, 63e). Remplacé par Kaboré (64e).
Rongier (6) : le capitaine marseillais aura été une nouvelle fois solide dans l’entrejeu. Plaque tournante, il a parfois manqué quelques passes, faciles pour certaines (33e, 71e) mais a été omniprésent dans le pressing, qu’il a exercé avec une certaine intensité. C’est lui qui est l’origine du penalty obtenu par Harit (17e). Deux frappes hors cadre sont également à noter (66e, 70e), tout comme cette reprise sur le poteau (84e).
Veretout (6) : discret dans le jeu, un peu à l’image de son début de saison avec l’OM, mais présent dans le combat. Il a plutôt bien assuré le boulot défensif, facilité il est vrai par l’infériorité numérique adverse. Sa frappe cadrée est repoussée (45e+1) et des coups de pied arrêtés plutôt bien frappés, à l’image de ce corner direct (7e) ou un autre pour la tête de Balerdi (26e). Il est aussi à l’origine du poteau de Veretout (84e), et a remporté la très grande majorité de ses duels. Remplacé par Gueye (86e).
Tavares (5,5) : entreprenant comme souvent sur son côté (21e, 44e), il a tenté de percuter balle au pied. Mais comme souvent également, le Portugais a tendance à oublier ses partenaires en se lançant d’en des raids solitaires (12e, 59e). Il a livré un joli duel avec Fatawu, contre qui il a eu du mal à prendre le dessus. Le piston a également perdu trop de ballons bêtement, à l’image de ses dribbles tentés (1/7 réussi).
Guendouzi (5,5) : rapidement averti pour un coup de coude (9e), celui qui était incertain avant la rencontre a joué plus haut que d’habitude. Il a surtout ouvert le score d’un penalty très bien tiré (20e). On l’a un peu perdu de vu par la suite, à part sur ce bon coup-franc obtenu devant la surface (51e). Une bonne transmission également dans l’espace pour Clauss (63e), juste avant d’être remplacé par Ünder (64e), dont la frappe n’est pas passée loin de la lucarne (83e).
Harit (8) : voir ci-dessus.
Sánchez (6,5) : chahuté dans les premières minutes, le Chilien a laissé passer l’orage pour mieux se mettre en évidence. Une première frappe qui a inquiété Israel (26e), puis surtout le but du break sur un service d’Harit (31e) qui ont parfaitement lancé son match. Très présent dans le combat et l’abnégation, il n’a plus en grand-chose à se mettre sous la dent. Une belle remise sur la tentative de Payet (73e).
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