OM - Francfort : un match sous haute tension
Ce mardi l'Olympique de Marseille accueille l'Eintracht Francfort à Marseille pour le compte de la deuxième journée de la C1. Après les débordements dans la ville l'année dernière et ceux observés à Nice il y a une semaine, tout le monde craint le pire.
Ce mardi, l’Olympique de Marseille s’apprête à jouer sa deuxième journée de Ligue des Champions. Après une étape dans le nord de Londres, dans le stade de Tottenham (0-2), Igor Tudor et ses hommes accueillent les Allemands de Francfort à l’Orange Vélodrome. Après les scènes dramatiques observées à Nice la semaine passée avec la venue de Cologne, on craint le pire dans les Bouches-du-Rhône.
Si la dernière fois que l’Eintracht est venu sur la Canebière, en Ligue Europa (2018/2019) aucun fan n’était venu, la faute à un huis clos, ce ne sera pas la même chose. D’abord parce que l’OM a eu quelques problèmes l’année passée en Europe à Marseille avec les supporters adverses, mais aussi parce que les Allemands sont habitués à se déplacer en masse.
Combien de fans de Francfort dans la ville ?
On affirme, du côté du club de Francfort, que 3300 supporters munis de billet seront présents. Mais combien feront le déplacement sans le fameux sésame ? L'an dernier, ils étaient 30 000 au Camp Nou lors du quart de finale retour de Ligue Europa face au Barça. Cette année, la question demeure toujours alors qu’au départ on imaginait que plus de 10 000 âmes se présenteraient dans la ville de la Bonne Mère. Par conséquent, toutes les mesures de sécurité sont tentées.
Dès le 9 septembre, Sylvain Souvestre, maire du 11e et du 12e arrondissement de Marseille a interpellé le ministre de l’Intérieur, le préfet de la région PACA, la préfète de police du département et l’UEFA afin d’interdire purement et simplement la venue d’Allemands dans la cité phocéenne. Une demande évidemment restée lettre morte. Samedi matin se tenait l’une des dernières réunions préparatoires à cette rencontre où participait la préfecture de police, l’OM et l’UEFA. Lors de cette réunion a eu lieu le dernier partage d'informations concernant le dispositif de sécurité.
Un dispositif bien clair pour les supporters munis de billet
Concernant l’arrivée de spectateurs munis de billets, le transfert se fera en car, avec des contrôles de deux polices à la frontière. Ensuite, les fans de Francfort seront massés place de la Joliette, pas tout à fait où se trouvaient l’année passée ceux du PAOK Salonique. Trois heures avant le coup d’envoi, ces amoureux de l’Eintracht utiliseront leur billet afin de prendre un nouveau car qui les amènera dans le stade.
Mais ce qui est dangereux, c'est bien les autres. Longtemps, il a été craint que les supporters de l'OM revendent leur place à des Allemands, ce qui pourrait occasionner des troubles. Pour pallier cela, l'OM va mettre en place une plateforme, probablement courant octobre, de revente de places afin de tenter de sécuriser tout cela. L'année dernière l'OM avait demandé de l'aide à la Mairie de Marseille et à la préfecture de police afin d'obtenir de l'aide sur les points de ralliement. Le club marseillais l'avait obtenu une seule fois contre Feyenoord, la seconde est pour ce mardi. Toutefois une grande inquiétude était bien présente dans les rangs de la Mairie et du club.
je suis contre tout type de violences
Dans le stade, les incidents sont un brin moins craint, mais le club espère tout de même qu'aucun acte de violence pouvant entraîner un huis clos n'aura lieu. Celui-ci aurait pour conséquence de rembourser évidemment toutes les places et constituerait un manque à gagner proche de 2 millions d'euros (pour les deux matches qui resteraient après contre le Sporting CP et Tottenham). Du côté des joueurs et du staff, on se voulait rassurant en conférence de presse vendredi dernier après les évènements de Nice.
« Nous on est serein. J'ai un peu fait attention hier, mais je n'étais pas focalisé dessus. J'ai lu des trucs sur les réseaux même si je veux moins y être. C'est dommage. Je ne connais pas les tenants et les aboutissants. On sait ce que représente la ferveur marseillaise, on aime le vélodrome bien complet, bien chaud. Les supporters allemands, on verra ce que ça donne, mais je ne peux pas me projeter sur l'évènement », avançait Jonathan Clauss, rejoint par son entraîneur, Igor Tudor : « je suis contre tout type de violences, mais je n'ai pas vu ce qui s'est passé. Évidemment le club prendra les mesures nécessaires ».
En attendant la rencontre, la Préfecture de Police des Bouches-du-Rhône a pris quelques arrêtés, vendredi dernier. Le premier vise à interdire la vente à emporter de boissons alcoolisées à l'occasion de la rencontre et le second une interdiction d'accéder au stade, de stationner et de circuler sur la voie publique aux abords de l'enceinte ainsi qu'au centre-ville de Marseille « à toute personne se prévalant de la qualité de supporter de l'Eintracht Francfort ». Exception faite de ceux qui seront transportés en car du point de ralliement au stade comme susmentionné. Avec tout cela, il n'y a plus qu'à croiser les doigts.
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