Ligue 1

PSG - Guingamp : les notes du match

Après une première période poussive, le PSG a largement accéléré en deuxième mi-temps pour finalement battre Guingamp 4-0 avec un doublé de Cavani en prime. Le champion de France ne lâche pas Monaco.

Par La Rédaction FM
12 min.
PSG Edinson Roberto Cavani Gómez @Maxppp

Paris n’avait pas le droit à l’erreur ce soir au Parc des Princes lors de la réception de Guingamp pour clôturer cette 32e journée de Ligue 1. Après la victoire de Monaco à Angers la veille, le club de la capitale avait six points de retard au coup d’envoi. Pour ne rien arranger, Unai Emery devait se passer des services de Thiago Motta, Thiago Silva et Marquinhos. L’entraineur espagnol titularisait la paire Aurier-Kimpembe en défense centrale et le trio Verratti-Rabiot-Matuidi au milieu. Devant, il privilégiait la même ligne d’attaque avec Cavani épaulé par Draxler et Di Maria. Du côté de Guingamp, Kombouaré privilégiait un 4-3-3 avec Sankoh au milieu, en espérant rééditer l’exploit du match aller où les Bretons l’avaient emporté 2-1.

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C’est d’ailleurs la dernière équipe à avoir battu le PSG en championnat qui prenait le meilleur départ dans cette rencontre. L’EAG pressait haut et gênait les relances parisiennes, tout comme sur coups de pied arrêtés où Coco faisait parcourir un frisson au Parc des Princes avec sa frappe contrée (4e). Paris connaissait dix premières minutes un peu compliquées avant de se montrer plus convaincant. Matuidi aurait probablement pu bénéficier d’un penalty après la sortie de Johnsson (12e) et Cavani, sur corner, trouvait la barre de la tête (18e). En contre, les Costarmoricains faisaient parfois mal comme après ce centre d’Ikoko où Coco, pourtant bien placé à l’entrée de la surface, frappait largement au-dessus (21e).

Paris accélère en seconde période

La pause approchait à grands pas et Paris se montrait plus insistant. Di Maria et Draxler se trouvaient facilement mais c’est bien Matuidi qui manquait de peu l’ouverture du score. Lancé dans le dos de la défense, le milieu voyait le portier guingampais remporter son face à face (37e). Rabiot lui ratait le cadre (45e+4), tout comme Briand après cette perte de balle de Kimpembe (45e+2) et Guingamp tenait tête au champion de France à la mi-temps. A la reprise, le PSG s'offrait une belle frayeur avec l'action confuse du nouvel entrant Mendy (52e) mais l'entrée de Pastore à la place d'un Draxler très moyen ce soir changeait la donne. Kerbrat perdait un ballon au milieu et une passe millimétrée de Cavani plus tard, Di Maria ouvrait le score (1-0, 56e).

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Devant au tableau d'affichage, Paris déroulait. Verratti déclenchait pour Rabiot qui envoyait Cavani doubler la mise (2-0, 60e). El Matador manquait ensuite à trois reprises de corser l'addition d'abord par cette tête non-cadrée (62e) ensuite sur un coup-franc qui frôlait la lucarne (64e), puis lorsque Johnsson effectuait un arrêt réflexe sur sa tête à bout portant (68e). Finalement, il inscrivait son doublé à la réception de cet amour de ballon offert par Di Maria (3-0, 70e). La fin de rencontre était assez agitée avec ces deux tentatives de Mendy (85e, 86e), un numéro de Pastore dans la surface (88e) et surtout un dernier but marqué par Matuidi (4-0, 90e+2). Victorieux, le PSG n'a pas dit son dernier mot en championnat en revenant à trois points de Monaco.

Revivez le film de la rencontre sur notre live commenté.

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Le classement de Ligue 1 ici.

L'homme du match : Cavani (8) : el Matador a fait un match comme il sait le faire. Il commence son match en touchant la barre sur un corner (18e). Peu en vue dans le jeu, il fait une sublime passe pour Angel Di Maria, qui la met au fond (56e). Quelques minutes après, il élimine Kerbrat d’un crochet puis frappe à ras de terre pour marquer le second but parisien (60e). Il aurait pu marquer son doublé sur un coup franc (64e) puis par deux fois de la tête (62e, 68e). C’était une question de temps. Sur un caviar de Di Maria, il file au but et crucifie le gardien breton pour mettre le troisième but. Il était partout.

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PSG :

  • Trapp (6) : le gardien parisien n’a quasiment rien eu à faire en première mi-temps. Les Guingampais ont frappé, mais n’ont pas vraiment trouvé le cadre. L’Allemand a été vigilant sur une bonne frappe de Coco (4e). Il sort bien devant Mendy pour éviter l’ouverture du score adverse (52e). Sa deuxième période était encore plus tranquille même s’il a dû s’employer devant Mendy (85e). Heureusement qu’il faisait bon sur Paris ce soir, il n’a pas eu le temps de prendre froid.

  • Meunier (6) : le latéral droit a pu évoluer très haut sur le terrain grâce au positionnement de Serge Aurier. Malgré de bons débordements et de bonnes percées, le Belge n’a pas réussi à trouver Edinson Cavani. Il frappe sans succès (47e). Il a centré à quelques reprises sur Cavani qui n’a pas converti (68e).

  • Aurier (6,5) : l’Ivoirien, replacé en défense centrale en l’absence de Marquinhos et de Thiago Silva, a tenu la baraque comme il faut, malgré une position moyenne qui penchait bien à droite. Il met une tête sur un corner sans trouver le cadre (2e). Par la suite c’est lui qui contre une frappe de Coco puis de Briand (4e, 24e). Match sérieux pour un joueur qui ne jouait pas à son poste préférentiel.

  • Kimpembe (5,5) : le défenseur parisien n’a pas été aussi rayonnant que d’habitude. Il est vrai qu’il a eu moins de choses à faire aussi. Il fait une grosse erreur de relance, qui arrive directement sur Briand qui frappe au-dessus (45+2). Il se fait battre au duel par Mendy (52e), sans conséquence. Il s’est bien repris en seconde mi-temps en haussant son niveau de jeu.

  • Kurzawa (non noté) : offensivement, il a beaucoup apporté de par ses nombreux centres, mais défensivement il peine a revenir trop souvent sur les contres bretons et il est surtout trop loin du porteur du ballon. À la fin du premier acte, il sort sur blessure après de mauvais appuis et est remplacé par Maxwell (6) (43e). Qui est moins offensif que le Français, mais qui a fait le job sérieusement. C'est d'ailleurs lui qui récupère le cuir sur le premier but parisien. Il n’a pas vraiment eu de vis-à-vis sur son couloir gauche.

  • Verratti (7) : le petit lutin a fait un bon match, récupérant beaucoup de ballons. Il n’a pas perdu énormément de ballons, mais n’a pas fait de passe étincelante vers l’avant. Il a tout de même fait la différence d’une talonnade pour Rabiot qui élimine deux joueurs guingampais et qui donne le deuxième but parisien (60e).

  • Rabiot (6,5) : le titi parisien, qui était en deçà ces derniers temps, s’est mis au niveau ce soir. Il n’a pas perdu de ballons dangereux et a bien géré ses transmissions. Il s’est moins projeté que d’habitude, mais s’il frappe au-dessus (45+4). C’est lui qui donne le ballon à Cavani sur le deuxième but (60e) après une bonne percée.

  • Matuidi (6,5) : le milieu de terrain était capitaine ce soir. Il fêtait également ses 30 ans. Il fait un bon match en étant bien présent dans les duels. Il s’est projeté vers l’avant à de nombreuses reprises et aurait pu beaucoup vers l’avant, il aurait même pu donner l’avantage à son équipe avec une grosse frappe sur Johnsson (37e). Il a baissé le pied par la suite, mais a réussi à trouver l’énergie pour se jeter sur un centre de Lucas et marquer le quatrième but parisien (90e+2). Beau cadeau pour fêter la trentaine.

  • Di Maria (7) : il a beaucoup tenté. Il a bien dribblé et était le plus en jambe du trio offensif Rouge-et-Bleu. Sur plusieurs actions il aurait pu lâcher la balle plus tôt. Il monte en précision au fil des minutes, comme ce bon ballon donné à Matuidi (37e). C’est lui qui débloque la rencontre avec un petit piqué délicieux sur Johnsson (56e). Le récital ne s’arrête pas là. L’ancien Madrilène délivre un caviar pour Cavani qui s’en va marquer son doublé (70e). Remplacé par Lucas (83e), qui fait une passe décisive pour Matuidi (90+2).

  • Cavani (8) : voir au-dessus.

  • Draxler (4) : l’Allemand était en grande forme ces temps-ci, mais ce soir n’était pas le sien. Il a clairement été le plus mauvais sur la pelouse. Il n’a rien apporté et n’a pas fait de différence. Unai Emery l’a bien compris et l’a remplacé par Pastore (53e), qui a fait le job, en déposant le cuir sur la tête de Cavani qui met le cuir au-dessus (62e). Il a fait parler ses qualités techniques, comme avec ce rush qu’il ne convertit malheureusement pas (88e).

Guingamp :

  • Johnsson (4,5) : il effectue une sortie très risquée dans les pieds de Matuidi qui aurait pu valoir un penalty (12e). Le Suédois se rattrape devant le milieu du PSG en remportant son face à face (37e) mais en deuxième période, il n’a pu que constater les dégâts. Il ne peut pas vraiment y faire quelque chose sur les quatre buts du PSG où il est devancé par Di Maria (56e) puis crucifié de près par Cavani (60e, 70e) et Matuidi (90e+2).

  • Ikoko (4) : le latéral formé au PSG a été plutôt bon avant de connaître une seconde période compliquée. Face aux accélérations de Draxler, à la mobilité de Di Maria, aux percées de Matuidi ou aux montées de Kurzawa, il a bien résisté. Il a gagné pas mal de ballons et a même eu l’occasion de monter aux avant-postes comme lors de ce centre distribué pour Coco (21e). Il a eu plus de mal par la suite face aux vagues parisiennes. Il est d'ailleurs en retard sur le but de Matuidi (90e+2).

  • Kerbrat (3,5) : il s’est bien appliqué sur son placement lors de la première période. Ça lui a rendu de précieux services pour couper des ballons devant Kurzawa (11e) et Di Maria (21e) ou encore cette magnifique passe de Pastore (54e). Devancé par Cavani lorsque celui-ci tape la barre (18e), il muselait bien le meilleur buteur du championnat jusque-là mais a fini par prendre l'eau face au Matador (60e). Il a remporté pas mal de duels mais ses relances n’ont pas toujours donné satisfaction comme avec cette passe mal assurée qui a abouti sur le but de Di Maria (56e).

  • Sorbon (3,5) : plus discret que son compère en défense centrale, l’ancien Caennais l’a joué à l’expérience. Intelligent dans son placement, il a aussi remporté la plupart de ses duels durant les 45 premières minutes. Derrière, il est trop court sur la passe de Cavani pour le but de Di Maria (56e) et n’est pas bien placé sur le second but de l’Uruguayen (70e). Rarement utilisé dans le jeu, il est plutôt difficile de l’évaluer dans ce compartiment.

  • Marçal (5,5) : le meilleur passeur guingampais cette saison a fait beaucoup de bien sur son côté gauche. Face à l’armada parisienne, il a fait mieux que boucher son couloir malgré les nombreuses montées de Meunier et même d’Aurier. Il intervient bien de la tête devant Di Maria (43e) ou sur ce coup-franc de l’Argentin (55e). En revanche, alors qu’il est réputé pour son pied gauche, il n’a pas réussi beaucoup de ses centres.

  • Deaux (3,5) : l’ancien Nantais a fait le boulot en première mi-temps avant de s’incliner devant la supériorité des Parisiens. Certes, il a passé la plupart du temps à courir après le ballon mais il a bien bouché les espaces, tout en commettant quelques fautes. Ce fut beaucoup plus compliqué en seconde période avec de nombreux ballons perdus et aussi ce trou face à Verratti sur le second but du PSG (60e). Remplacé par De Pauw (67e) qui n’a pas vraiment eu l’occasion de se montrer. Il aurait pu armer sa frappe plus vite lors de sa seule occasion (82e).

  • Didot (5) : il a bien tiré ses coups de pied arrêtés (4e, 6e, 39e) qui ont mis en danger la défense parisienne. Pareil, une fois le ballon dans les pieds, l’ex-joueur de Toulouse et de Rennes a réussi à orienter le jeu de son équipe et à prendre des risques lorsque celle-ci avait le ballon. Son travail de harcèlement n’a pas été efficace bien longtemps et c’est lui qui perd le ballon sur le second but parisien (60e).

  • Sankoh (4) : l’habituel défenseur évoluait au milieu ce soir et à l’image de son équipe, il a vécu deux mi-temps bien différentes. En première période, il a bien suivi les montées des milieux offensifs parisiens (19e) même s’il a commis quelques fautes. Balle au pied il n’a pas été maladroit, jusqu’à la pause où il a sombré. Il est notamment pris sur les deux premiers buts parisiens (56e, 60e).

  • Coco (6) : remuant sur le côté droit, le joueur formé au club aura été le principal danger. Il s’offre la première situation chaude du match en voyant sa frappe contrée (4e). Il s’emmène mal le ballon sur cette situation de contre (8e) et rate encore le cadre alors qu’il se trouvait en position idéale à l’entrée de la surface (21e). Il a réalisé un bon travail de pressing avant de complètement disparaître après la pause. Remplacé par le jeune Blas (86e).

  • Privat (3) : il a eu beaucoup de mal dans cette rencontre. Jamais dangereux, il a très peu eu le ballon dans ses pieds et n’a pas réussi à se mettre en évidence. Il négocie mal un bon ballon de Briand (34e). Mangé par la défense, il n’a pas pesé et a été remplacé à la pause par Mendy (6) (46e). Ce dernier a bien failli ouvrir le score sur cette action confuse (52e). Il aurait tout de même pu bénéficier d’un penalty (81e) et a inquiété par deux fois Trapp en fin de rencontre (85e, 86e). Une entrée intéressante.

  • Briand (5) : sur quelques prises de balle, il a mis le feu dans la défense parisienne comme sur ce crochet qui efface deux défenseurs (24e) ou sur ce ballon glissé à Privat dans la surface (34e). Grâce à son expérience, son équipe a bien négocié quelques situations mais en seconde période, lorsque Paris a accéléré, il n’a plus du tout eu d’influence sur le jeu. Le capitaine breton ne peut pas vraiment avoir de regret ce soir.

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